Depuis la "politique arabe de la France", rien a changé. La France, puis l'Europe, ont développé le concept de "l'Eurabia" avec la Ligue arabe ; puis le concept d'une Europe islamo-compatible avec les Etats membres de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI). Résultat : depuis 2015, nous sommes submergés par une migration musulmane massive et nous sommes victimes d'attentats islamiques.
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A ce propos, dans La Libre Belgique, Joseph Junker écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Rien n’a changé parce que Charlie, et nous tous avec lui, avons continué à confondre liberté d’expression et provocations vulgaires. Et pourtant nous aurions pu nous détacher d’une conception pré-pubère de ce bien si précieux qu’est le droit d’affirmer haut et fort ce qu’on pense être juste. Et pourtant nous aurions pu cesser d’ériger en monument ce qui n’est en réalité qu’un reliquat de gaudriole estudiantine mal évacué.
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Joseph Junker : Le terrorisme ne doit pas nous faire changer de vie, dit-on ? Eh bien il se trouve que l’indignation profonde qui m’a soulevé le cœur après le lâche et ignoble assassinat des dessinateurs de Charlie n’a pas fait changer la bien faible estime dans laquelle je tenais ladite publication. Las ! Elle a continué à repousser toujours plus loin les frontière de la décence, avec en lamentable point d’orgue la "Une" stupide de la semaine dernière. Et tout a continué.
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Joseph Junker : Rien n’a changé parce qu’une partie de notre élite a continué d’affecter de croire que c’est en niant un peu plus nos racines, en faisant taire les cloches, en renommant les vacances de pâques et les marché de noël ou encore en retirant les crucifix des écoles catholiques qu’on allait recréer le vivre-ensemble. Comme si accéder aux exigences d’un laïcisme délirant, amalgamer terrorisme islamique, moine bouddhiste et frère catholique, renier tout patrimoine chrétien et endoctriner patiemment nos petites têtes blondes au nihilisme ambiant… pardon les "initier à la citoyenneté" pouvait être de quelque secours que ce soit face au défi posé par le radicalisme ! Et tout a continué.
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Joseph Junker : Rien n’a changé parce qu’une autre partie de notre élite s’est appliquée à prouver son (in)utilité en nous proposant des gadgets législatifs dispendieux et inutiles, comme si la perpétuité effective et la déchéance de nationalité allaient dissuader des kamikazes de frapper notre pays. N’est-ce pas la même élite pourtant qui refuse de regarder ses responsabilités en face, d’affronter le monstre qu’elle a elle-même créé par son clientélisme, son inconstance et son manque de vision ? N’est-ce pas elle qui toujours se complaît dans un somptueux déni, ne pensant qu’à refiler la patate chaude au gouvernement qui l’a précédé ou suivi ? Et tout a continué.
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Joseph Junker : Rien n’a changé parce que la Belgique est resté la Belgique : un Etat morcelé, où le moindre débat de fond ou même de forme mène à des discussions sans fin de marchands de tapis… pendant que rien ne se passe. Un Etat où la rationalisation des compétences n'est admissible qu'en la dispersant encore plus ; un Etat où de laborieux compromis sont érigés en dogmes et d'autant mieux observés qu'ils sont incompréhensibles. Un Etat faible, pour un pays qu'on aime. Et tout a continué.
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Joseph Junker : Rien n’a changé parce qu’après chaque attentat, on a ressorti les bougies, les larmes, les "Je suis...", les "vivre-ensemble", la "solidarité" et les minutes de silence bien nécessaires pour un temps, celui de l'émotion, mais qu'on n’est jamais allé plus loin. Les analyses qu'on aurait dû entendre, les grands débats et les solutions déterminées qui auraient dû s'imposer sont restés submergés sous un pathos nécessaire et compréhensible un temps, mais dont l’omniprésence a oblitéré toute réflexion de qualité. Et tout a continué
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Joseph Junker : Rien n’a changé parce que depuis toujours, questionner l’assimilation et la radicalisation d’une partie des communautés immigrées est resté un débat miné qui rend suspect celui qui s’avise de l’aborder (accusé de "faire le jeu de Daech"). Rien n'a changé parce qu'aujourd'hui encore il n'est pas toléré d'autre interprétation de ces évènements tragiques que celle qui nous est servie par ceux qui en sont co-responsables. Rien n’a changé parce qu'il n'est pas autorisé de préconiser autre chose que ce qui n'a pas marché jusqu'à présent... et que le débat sur ces questions en devient par conséquent l’apanage de quelques extrémistes de gauche et de droite en mal de castagne. Et tout a continué.
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Joseph Junker : Rien n’a changé parce que nous nous sommes enfoui la tête dans le sable syrien en refusant de choisir le moins mauvais camp. Nous nous sommes lavés les mains dans l'innocence de ceux qui ne font rien, ou plutôt qui laissent faire le sale boulot par les autres, les (vilains) Russes, les (méchants) Iraniens. Nous n'avons autorisé qu'au compte-goutte nos forces armées à frapper Daech en faisant semblant de ne pas s'allier à leur ennemi dictateur un peu trop encombrant, que nous n’osions ni aider ni combattre. Nous nous sommes indignés de la prise de Palmyre, mais n'avons aidé personne à la reconquérir. Et tout a continué.
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Joseph Junker : Rien n’a changé parce qu’une moitié de l’Europe a refusé depuis deux ans de voir le réfugié qui frappe à sa porte autrement que comme un importun à qui l'on n'a rien demandé. Rien n'a changé parce que l'autre moitié de l'Europe a versé dans l’angélisme, refusé de voir Cologne ni d’admettre le souci bien réel que cette vague d'immigration apportait au "bien commun". Rien n’a changé parce que ces deux Europe se sont réconciliées dans le dos de leurs citoyens au prix d’un deal sordide avec le Sultan Erdogan. Et tout a continué, conclut Joseph Junker (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté
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http://www.lalibre.be/debats/opinions/apres-charlie-rien-n-a-change-tout-a-continue-5702284a35708ea2d4324f1d
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Et vous, qu'en pensez vous ?