Cela avait tout d'un mardi matin comme les autres.
A l'aéroport de Zaventem, vers 8 heures, les passagers en attente de leur départ déambulent calmement dans le grand hall lorsqu'une double explosion déchire l'espace. Les plaques du faux plafond tombent sur la foule. Pour des centaines de personnes le monde bascule en un instant dans le chaos, la poussière, les cris, le sang. Hagards et assourdis, certains se relèvent, se découvrant blessés au milieu de corps déchiquetés. Le bilan provisoire est d'au moins 11 morts et 35 blessés, certains grièvement.
Deux kamikazes se sont fait exploser et un troisième est, pour l'heure, en cavale. Il laisse derrière lui une kalachnikov et une ceinture explosive.
Dans le reportage de la RTS, quelques éléments-clé: il y aurait eu des rafales de tirs avant les explosions, et des cris de "Allah akbar".
Mais la matinée ne fait que commencer. Un peu plus tard, 9h 11, une nouvelle bombe explose dans une rame de métro dans un tunnel vers la station Maelbeek - dans le quartier des institutions européennes, "à cent mètres de la Commission Européenne", s'émeut un journaliste. Il y a les choses importantes, voyez-vous. Les simples quidams peuvent bien mourir, ils ne comptent pas, et d'ailleurs, ils meurent - 20 victimes, encore sous la forme d'un bilan provisoire. Le bourgmestre de Bruxelles évoque également 107 blessés dont 17 graves.
Un autre engin explosif est découvert et désamorcé par les autorités à Schaerbeek, une commune de Bruxelles, avec un drapeau de l’État islamique, lequel ne tarde d'ailleurs guère à revendiquer les attentats.
La journaliste Isabelle Ory de la RTS, qui n'imaginait pas qu'un poste à Bruxelles l'amènerait à considérer une prime de risque, explique que "les [politiciens européens] ont compris aujourd'hui que le terrorisme allait les concerner plus directement". En d'autres termes, les élites européennes, coincées comme tout le monde dans une ville de Bruxelles en état de siège, découvrent qu'elles ne sont pas à l'abri.
Le sentiment d'insécurité vient subitement de monter de quelques crans.
L'après-attentat se met en branle selon un rituel désormais convenu à force d'être répété: drapeaux en berne, déclarations solennelles, hashtag, illumination de bâtiments publics aux couleurs de la nation martyre du jour. Ne manquent que le slogan, les dessins de presse et le logo officiel ; ils viendront en leur temps.
Il n'y a encore personne pour oser affirmer qu'on a plus de chances de mourir foudroyé que dans un attentat terroriste, les traitant comme deux phénomènes naturels. Personne pour chanter que l'islam est une religion d'amour et de paix. Personne pour s'inquiéter d'une possible stigmatisation, du danger de l'amalgame, du risque que ces attentats fassent le jeu de l'extrême-droite. Parce que l'extrême-droite - vieux costume mal taillé dont on affuble tous ceux qui ont l'audace de ne pas adhérer au projet de libanisation à marche forcée du continent - est le seul vrai danger du moment, c'est évident.
Nous vivons pendant quelques heures un moment de flottement avant que les journalistes, les politiciens, les analystes ne se mettent en branlent et ne commencent à vendre au public leur version des faits, les conclusions à tirer et celles qu'il ne faut surtout pas tirer. L'actualité suit son cycle digestif.
Un homme se pensant plus sage que les autres expliquera sans doute doctement que tout cela "n'a rien à voir avec les migrants" et que les crapules qui ont mis Bruxelles à feu et à sang sont en fait des gens très bien, installés là depuis longtemps, peut-être même des nationaux, qui ont malheureusement mal tourné. Et ce qu'il dira sera parfaitement vrai. Mais aura-t-il poussé son raisonnement assez loin?
Ceux qui s'intéressent à l'actualité ont encore en mémoire l'hostilité de la foule allochtone de Molenbeek alors que ses membres harcelaient et lançaient des pierres aux policiers venu perquisitionner pour retrouver Salah Abdeslam, co-organisateur des attentats de Paris, 130 morts. Un joli quartier calme, pas de doute ; l'ennemi public numéro un réussit à s'y cacher pendant des mois. Molenbeek n'est jamais qu'une banlieue parmi des centaines d'autres du même genre partout en Europe.
Si des musulmans prétendument intégrés dans notre société occidentale depuis des années ont développé et mûri pour elle une haine si forte qu'ils lapident les forces de l'ordre et que certains considèrent comme acceptable de se faire exploser au milieu de la foule, que penser des millions d'immigrés clandestins qui inondent le continent et de ce qu'ils deviendront dans les prochaines décennies, eux ou leurs descendants, étant entendu que jamais ils ne repartiront?
Le vivre-ensemble que découvrent les Parisiens, les Bruxellois, et d'autres demain, c'est celui des attentats aveugles, de la boucherie aléatoire, de la haine incarnée dans l'autodestruction, le même que vivent depuis des décennies les communautés du Moyen-Orient en Syrie, en Irak, au Liban, et qu'on importe désormais à grands frais.
Mais il est toujours aussi mal vu de le dire.
Stéphane Montabert - Sur le Web et sur Lesobservateurs.ch, le 22 mars 2016
Alger 1957…..Molenbeek 2016…..similitude ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_d%27Alger
Comme il a raison !
Et encore sur :
https://www.youtube.com/watch?v=C-j3Ulv5AWQ
Et nos autorités continuent d’ouvrir grandes les portes de notre pays à cette faune !
simonetta sommaruga est une autiste : destitution immédiate pour raison de santé !!!
Et il y a d’autres candidats à la destitution au cf et au parlement …
Empêchons les socialauds bien pensants de nuire !
Faut-il inciter nos enfants à quitter l’Europe au plus vite ? Dans quelques années ce genre de situation risque d’être monnaie courante. “Quel sera le sort des autochtones de souche chrétienne lorsqu’ils deviendront minoritaires sur la terre de leurs ancêtres ? ” selon “les corps indécents” récit-réflexion sur la jeunesse d’aujourd’hui. Il ne fait pas bon avoir vingt ans aujourd’hui en Europe avec les problèmes de l’emploi précaire d’une part et les problèmes de religion d’autre part. Ce texte l’explique très bien. Le vivre ensemble n’est pas un rêve mais devient un véritable cauchemar. Et ce n’est qu’un début.
Il faut aller plus loin, savoir comment cela se passe dans ces banlieues plus ou moins musulmanes. Au lieu des habituels bla-blas des divers “spécialistes”, il faut lire la page 3 du “Courrier” d’aujourd’hui. Un témoignage assez poignant d’un habitant de Molenbeek, menaçé de mort.
Votre texte rappelle “Les Yeux Ouverts” (titre d’un livre de Marguerite Yourcenar)… Nous préférons nos dogmes à la réalité, et nos dogmes, c’est notre nouvelle religion des droits de l’homme. Au nom de quoi, nous nous préparons un avenir si sombre… tel que vous le décrivez lucidement.
État d’urgence, sécurité renforcée, moyens supplémentaires à disposition, contrôles renforcés aux frontières, dans les quartiers dits sensibles, surveillance de l’internet, des réseaux sociaux et de centaines d’individus, perquisitions dans diverses associations suspectes et de mosquées douteuses, imams et barbus peu recommandables fichés! Voilà ce que nos politiques nous disent à longueur de journée, dont la presse ne cesse de nous gargariser d’habituelles fausses promesses! Histoire de nous rassurer! Histoire de nous mentir à nouveau puisque les faits sont là, percutants où à nouveau d’innocentes victimes paient de leur vie décimant des familles entières! Je constate amère, triste, en colère, que rien n’a changé, car les actions menées par les forces de police et de sécurité, exécutent les ordres donnés par des politiques laxistes, incompétents, naïfs, aux ordres des droits de l’homme destructeurs, tueurs et puant la corruption arabo-musulmane. Il y a donc un grand fossé entre le discours sécuritaire tenu par les gouvernants et leurs actes. Plus grave! Ces politico-collabos ne seront jamais appréhendés en justice!!