Nous vous l’annoncions dans le bulletin de réinformation hier : Manuel Valls a présenté les corrections apportées au projet de réforme du code du travail en fin de journée.
On peut clairement dire qu’il s’agit d’une reculade de l’exécutif
Sarkozy avait d’ailleurs prophétisé que la montagne accoucherait à nouveau d’une souris. En effet les mesures visant clairement à flexibiliser le code du travail ont été abandonnées. On peut citer notamment l’abandon du caractère obligatoire du barème prud’homal dont les indemnités de plafonnement ne seront désormais plus qu’indicatives. Les mesures permettant les licenciements économiques ont, elles aussi été abdiquées.
Comment ont réagi les différents acteurs du débat ?
Le patronat a dit que c’était trop et les partenaires sociaux que ce n’était pas assez. Le Medef reproche à l’exécutif d’avoir dénaturé la loi en ayant abandonné les deux mesures phares qui étaient susceptibles de créer de l’emploi. Les syndicats sont divisés, mais L’UNEF la CGT et Force Ouvrière ont quant à eux appelé à poursuivre la mobilisation. A l’exception de la CFDT qui s’est réjouie de l’évolution sur les indemnités prud’homales, les syndicats dénoncent des corrections à la marge ou attendues.
S’agit il donc clairement d’une défaite politique pour le couple Hollande Valls ?
Pour le savoir, il faudra attendre plusieurs choses. Tout d’abord il faut attendre de voir quelle tournure prendra le débat au Parlement. En effet l’obstacle fait par la CGT et FO importe peu : ce sont les parlementaires qui voteront le texte, pas les syndicats. Mais beaucoup de députés socialistes sont très proches des positions de la CFDT. Les déclarations positives de Laurent Berger sont donc une bonne nouvelle pour le gouvernement. S’agissant de l’opinion publique Valls semble avoir déçu les uns sans avoir pour autant convaincu les autres : sans doute a t il oublié que plaire à tout le monde c’est plaire à n’importe qui et in fine ne plus plaire du tout.
Et vous, qu'en pensez vous ?