L'Express
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L'Express s'intéresse au séminaire interne au FN qui débute le 5 février (extraits ; voir le lien vers la source en bas de page) : Marion Maréchal et ses proches, sans doute soutenus par Louis Aliot, le compagnon de Marine Le Pen, militeront ardemment pour une redéfinition structurelle du programme économique; le maire de Béziers, Robert Ménard, lui soumettra de quitter symboliquement la présidence du Front national le temps de la campagne; Sébastien Chenu demandera l'abandon de la manifestation du 1er mai en l'honneur de Jeanne d'Arc.
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L'Express : Florian Philippot, assuré que le parti provoque des blocages émotionnels chez les électeurs, militera pour un changement de nom; Philippe Olivier espérera une volonté d'ouverture: la réserve de voix se trouve selon lui à droite et il aime à rappeler que seul, un parti ne gagne pas une élection présidentielle. La mère des batailles se rapproche, les regards se font plus pressants: voilà la personne de Marine Le Pen condamnée à réussir. 2017 sera sa dernière occasion. En cas de mauvaise performance, pour la première fois depuis qu'elle dirige le FN, sonnera la fin du leadership naturel (fin des extraits ; voir le lien vers la source en bas de page).
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Politique magazine
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Historien, politologue, Nicolas Lebourg est un des meilleurs spécialistes du Front national. En 2015, il a publié Les droites extrêmes en Europe (Seuil). Cet entretien est paru dans une version abrégée dans le numéro 148 de Politique magazine dont le dossier est consacré à Marion Maréchal-Le Pen, l’étoile montante du Front national (ci-dessous, quelques extraits de l'entretien ; voir le lien vers la source en bas de page).
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Politique magazine - Peut-on retracer brièvement l’histoire de ce qu’on appelle l’extrême-droite ?
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Nicolas Lebourg - En France, elle naît avec le général Boulanger au XIXe siècle. En schématisant, on peut dire que le boulangisme est fondé sur le rejet des corps constitués et qu’il prône une république référendaire à l’exécutif fort. Le Front national de Jean-Marie Le Pen s’inscrivait dans cette tradition. Mais depuis l’arrivée de Marine Le Pen, ces références culturelles et politiques ont largement évolué sous l’influence d’un « néo-populisme » apparu dans les années 2000 avec le mouvement fondé par Gert Wilders en Hollande. Le Front national est ainsi passé d’un « national-populisme », alliant valeurs sociales de gauche et valeurs politiques de droite, à ce que j’appelle un « souverainisme intégral ». A savoir, la promesse d’une protection tout à la fois économique, démographique et culturelle sans failles face aux dangers de la mondialisation.
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Politique magazine - Que représente Marion Maréchal-Le Pen au sein du FN ?
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Nicolas Lebourg - Marion Maréchal-Le Pen est au confluent des droites catholiques et identitaires. Elle fédère un « bloc des droites » qui entre en concurrence avec les tenants d’une ligne « ni droite, ni gauche » nombreux au sein du Front national. Son libéralisme économique – pas très différent de celui qu’affichait son grand-père – et son conservatisme sur le plan des mœurs, qui s’est affirmé dans l’opposition à la loi Taubira, vont dans cette logique (fin des extraits de l'entretien ; voir le lien vers la source en bas de page).
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Michel Garroté
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http://www.lexpress.fr/actualite/politique/fn/marine-le-pen-presidente-en-travaux-en-vue-de-2017_1759714.html
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http://www.politiquemagazine.fr/nicolas-lebourg-la-strategie-de-marion-marechal-le-pen-est-la-plus-pertinente/
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Marion est une femme intelligente et donc patriote. Souhaitons qu’elle parvienne, avec ses amis, à infléchir la politique (notamment économique) du FN vers une voie libérale (au vrai sens du mot : celui employé par Bastiat).
Marion Maréchal-Le Pen est une femme politique de grande qualité qui représente une composante importante du FN utile et complémentaire au courant déployé par Marine Le Pen.