Interview de Willy Wimmer*
Horizons et débats: Le gouvernement de la Fédération russe a changé, au début de cette nouvelle année, sa doctrine de sécurité. Devons-nous dorénavant nous sentir menacés par la Russie ou ce changement vient-il de la menace dirigée contre la Russie?
Willy Wimmer: Il serait bon de lire attentivement les textes des doctrines nationales de sécurité, quelle qu’en soit l’origine. Les Etats qui peuvent se le permettre publient ces textes ouvertement qu’il s’agisse des Etats-Unis, de l’Inde, de la Chine ou bien, actuellement, de la Russie. Sur la base de notre expérience, nous pouvons déceler à partir de quoi ces textes ont été publiés et quels moyens ils utilisent pour appliquer les objectifs précisés dans ces doctrines. Ainsi, les autres Etats peuvent déterminer si les moyens engagés et mis à disposition peuvent permettre d’atteindre les objectifs déterminés dans la doctrine. Ceci est également valable pour la doctrine de sécurité nationale de la Russie.
Nous devons impérativement observer les réflexions engagées par les responsables de Moscou en vue de la publication de ce nouveau texte. Est-ce que leur façon de voir le monde correspond à nos observations ou bien y a-t-il des différences notoires? Il semble bien, après étude de cette doctrine, qu’il n’y a pas de différences profondes dans la façon d’observer le monde. L’attente de la Fédération de Russie à la fin de la guerre froide, en conformité avec la Charte de Paris de novembre 1990, de construire une maison commune d’Europe, se heurta aux Etats-Unis qui n’en voulaient pas et se mirent à détruire systématiquement les instruments prévus pour une cohabitation pacifique dans les relations des Etats. Nous le savions tous et les Russes n’étaient pas aveugles. La Russie ne devait en aucun cas en faire partie et on la maintint à distance. Tout un chacun a pu constater au cours des dernières vingt-cinq années que les Etats Unis voulaient être la force dominatrice et voyaient dans la Fédération russe un obstacle à ce rôle, du fait de la coopération pacifique prévue, alors même que la Fédération de Russie n’avait donné aucune raison aux Américains de se méfier, ni sur le moment ni plus tard. Cela rappelle l’ancienne expression romaine selon laquelle il fallait détruire Carthage parce que c’était Carthage.
article intéressant : la russie estime que nous n’avons que deux mois pour agir avant l’invasion finale https://francais.rt.com/opinions/14648-invasion-europe-bateau-coule
Article important et surtout lire la dernière partie sur l’analyse des services secrets allemands admettant qu’en 2015, 200.000 djihadistes infiltrés sont rentrés en europe avec l’accord des gouvernements européens.Cette analyse correspond à un tweet que j’ai intercepté et transmis aux autorités sachant que l’EI dispose de près de 2400 comptes twitter en France pour convaincre ses djihadistes infiltrés et lorsqu’un compte est fermé, ils en ouvrent un autre. Ils donnent leurs instructions aux musulmans de tous les continents qu’ils appellent les moujahidines (guerriers), les combattants d’allah, les monothéistes pour la mise en place d’un plan et apparemment nous serions dans la phase taqyyia (dissimulation) et ils leur demandent de prendre leurs instructions sur la twittosphère car le plan est en cours de réalisation.Après avoir examiné le compte, le donneur d’ordres est en relation avec isis et le califat, et il donne même le mode d’emploi sur son compte internet pour réaliser une exécution.C’est effrayant et nous sommes en France dans la situation où la guerre a été déclarée par notre président, chef des armées, et on fait rentrer en masse sur notre territoire des combattants de l’ennemi qui ont la volonté de massacrer la population en faisant le djihad une fois le signal donné. Ce signal peut être donné par un imam, sachant de surcroît que les effectifs de notre armée sont mobilisés au moyen orient , ce qui signifie qu’en cas d’attaque massive, la population ne pourra compter que sur peu de soutien des forces de l’ordre qui au demeurant ne sont pas formées à la guerre. C’est un cas type d’intelligence avec l’ennemi ou de haute trahison, comme dans le procès des collabos ou de pétain.