Editorial
«Sirènes»
Tout le monde attend que Merkel redresse la barre. Pourquoi ne le fait-elle pas?
De Roger Köppel, Editorial, Die Weltwoche, 27 janvier 2016
Les Allemands sont de nouveau dans un beau pétrin ou, plus exactement, y ont été mis par leurs gouvernants. Derrière tout cela, je sens comme un vent de panique. La chancelière Merkel n'est pas stupide. Elle a depuis longtemps remarqué que sa culture de l'accueil provoquait un désastre. Tout le monde attend que la patronne redresse la barre.
Elle ne le fait pas. Pourquoi donc? Merkel a probablement peur. Elle redoute qu'un changement de cap n'encourage les forces qu'elle et son gouvernement taxent depuis des mois, voire des années, de «débiles», «d'extrême droite» et de «populistes». La rhétorique de la chancelière l'a conduite à une impasse politique.
Cela se solde aujourd'hui par le fait qu'en Allemagne les têtes de ceux qui critiquent publiquement l'UE et la grande invasion, dont Merkel est coresponsable, tombent. La peur des «gens de droite» est si forte que Merkel et ses partisans se sont littéralement murés dans leur propre hermétisme, imperméables aux conseils. En matière de politique migratoire, la seule direction qui leur reste est la gauche, puisqu'à droite les «débiles» sont aux aguets.
La stigmatisation de la dissidence a atteint des proportions malsaines en Allemagne. Le Spiegel, organe central de la bien-pensance, encense depuis des mois la politique d'accueil insensée de Merkel. Ce que manifeste l'opposition est mal accueilli. «La droite ment dès qu'elle ouvre la bouche», gronde l'hebdomadaire dans son dernier numéro. L'heure est au «courage des démocrates pour démasquer l'idéologie répugnante des sirènes de la droite, véhiculant le mépris de l'autre».
Voit-on de nouveau défiler les nazis en Allemagne? Sommes-nous confrontés à un afflux de hooligans hostiles à la Constitution? Rien de tel. Il s'agit en réalité du parti protestataire «Alternative für Deutschland» (AfD) qui tempête depuis quelques années contre Merkel. Le crime capital de cette formation politique réside, de l'avis du Spiegel, dans sa volonté d'en finir avec l'euro et son exigence de retour à la loi allemande sur l'asile fondée sur la Convention de Genève de l'ONU qui distingue rigoureusement, comme la loi suisse, entre les personnes vraiment persécutées et les migrants économiques sans droit à l'asile.
Nous ne nous immisçons pas dans les querelles internes des partis politiques allemands. Nous ne nous permettons pas non plus de jugements définitifs. Il se peut que toutes les prises de paroles de l'AfD ne satisfassent pas aux attentes de gauche modérée de la rédaction hambourgeoise du Spiegel. La polémique semble toutefois considérablement exagérée au vu des déclarations des membres de l'AfD à la télévision allemande ou de leur programme sur Internet. Ici, rien à voir avec «Mein Kampf». On a plutôt affaire à un ensemble de positions conservatrices libérales, consensuelles, sur fond de Loi fondamentale allemande.
L'AfD exige, par exemple, le «respect intégral de l'État de droit». Qui s'y oppose? Le parti se prononce en faveur d'une Europe «d'États souverains» ainsi que pour une «simplification radicale de la législation fiscale». Qu'y a-t-il de «répugnant» à cela? Par ailleurs, le parti souhaite introduire des «votations populaires sur le modèle suisse» et oser «plus de démocratie» en Allemagne. On n'est pas obligé de trouver cela bien, on peut même le critiquer, mais le Spiegel se ridiculise en décelant dans de telles déclarations des idéologies «qui véhiculent le mépris de l'autre».
Rappelons que la démocratie est la forme de gouvernement des alternatives. Il doit toujours y avoir un plan B. Lorsque la politique est «sans alternative», cela signe la fin de la démocratie. En Allemagne, la situation est dangereuse. La stigmatisation fait monter l'extrémisme. L'exclusion favorise le mécontentement. Le mécontentement se transforme en colère. La colère peut tourner à la violence. Les incendies des centres d'asile en Allemagne sont en relation avec le refus du gouvernement et des médias d'écouter les préoccupations légitimes des gens.
Le mauvais exemple de l'Allemagne permet de percevoir les avantages de la Suisse. Nous avons un système ouvert. Le journaliste américain Thomas L. Friedman parle d'«open source». Ici, il n'est pas si facile d'étouffer les opinions divergentes, même si la tentative existe aussi. La stigmatisation de la dissidence est plus difficile parce que la démocratie directe place aussi sur le devant de la scène des exigences politiquement incorrectes. Ce ne sont pas les autorités qui décident de ce qui est important, mais les citoyens. Un individu à la tête d'une bonne initiative populaire peut s'imposer face à l'ensemble de l'establishment politique.
La chancelière Merkel survivra-t-elle aux conséquences de sa politique des réfugiés? L'horizon s'assombrit. Le nombre des critiques augmente d'heure en heure. Cela n'augure de rien, et pourtant, on a l'impression pour la première fois que la chancelière, encore encensée voilà quelques mois, s'est mise dans une impasse dont elle ne sortira pas si facilement. Elle sait qu'elle doit rectifier le tir, mais elle n'ose pas. Merkel trouvera-t-elle le courage de prendre le parti de positions politiques sur l'asile dont les défenseurs étaient taxés voilà peu par son gouvernement de «débiles» de droite?
Même l'habile ministre des Finances allemand Schäuble semble désespéré. Lors du Forum économique mondial de Davos, il a appelé à un «Plan Marshall» de plusieurs milliards de dollars pour redresser les économies des pays d'où viennent les migrants. La croyance qu'une augmentation de l'aide au développement stoppera l'émigration est illusoire. L'Allemagne ne peut pas sauver le monde.
Il ne reste plus à Merkel qu'à trouver la force d'appliquer les lois allemandes sur l'asile et de renvoyer résolument les innombrables migrants illégaux dans leur pays d'origine. Faute de quoi, la grande invasion se poursuivra. L'Allemagne menace de se fracasser sur ses principes du politiquement correct.
Roger Koeppel, Editorial, Die Weltwoche, 27 janvier 2016
Comme d’habitude l’analyse de Roger Köppel est pertinent, bravo. Un grand merci à la personne qui fait la traduction, donnant ainsi une occasion aux lecteurs francophones de profiter des éditoriaux de la Weltwoche. A quand une version français de la Weltwoche? J’espère que M. Köppel fera prochainement une analyse sur notre pianiste de service. Elle souffre de la même maladie que Merkel.
Merkel est une terroriste ! Elle allume une bombe et il serait bien naïf et illusoire de croire qu’elle va pouvoir l’éteindre. On peut voir l’analogie avec le comportement de la SS. Ce sont là des personnes qui ont de graves problème psychologiques liés peut-être à des maladies ou à leurs géniteurs parfois alcooliques ou drogués. Un énorme sur-moi qui peut induire ces comportement asociaux. Le terme socialiste sert tout simplement de couverture médiatique à cette asociabilité, comme les pédophiles qui se portent enseignants pour mieux cacher leurs jeux morbides.
Des analogies avec Andreas Lubiz http://www.sudouest.fr/2015/03/26/crash-de-l-a320-sans-doute-suicidaire-le-copilote-voulait-detruire-l-avion-1872092-4755.php et aussi avec le suicide collectif de l’OTS. Des gens qui sont au bout du rouleau et des mensonges qu’ils se sont tricotés dans une volonté mythomane de travestir la banalité de leur réalité. Il se droguent pour donner le change ou effacer leurs angoisses existentielles, ce qui fait que le surmoi explose au détriment du moi, déchaînant toute la sauvagerie d’une personne qui n’est plus policée qu’en apparence et qui se prend pour un dieu ayant des droits sur tout le monde. D’où la stupeur et les interrogations, naturellement sans réponses possibles, de l’entourage.
Pourquoi Merkel ne redresse pas la barre? Parce que c’est trop tard et la crise migratoire est la crise de trop. Angela Merkel s’est isolée politiquement et la disparition peu à peu des partis conservateurs accentue ce phénomène. Le Danemark prend ses distances, Mariano Rajoy n’arrive pas à composer un nouveau gouvernement, David Cameron a bien d’autres soucis et il ne faut pas compter sur lui en tant qu’allié sur le flux migratoire et Nigel Farage veille au grain. François Hollande n’est plus crédible et mène sa guerre. Angela Merkel a bien tenté de recoller les morceaux, mais le mal est fait et les allemands ne décolèrent pas, suite aux centaines d’agressions sexuelles. Le couple franco-allemand au point mort. En plus, leurs têtes sont en sursis jusqu’en 2017, mettant ainsi les accords de Dublin, de Schengen et de la Cour européenne des droits de l’homme en mort cérébrale.
“Les cons, ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnait” faisait dire Michel Audiard à l’un de ses personnages. C’est la même chose avec les sotscialistes !
Et les sotscialistes, on le voit encore avec Schauble, ne peuvent (veulent) jamais se remettre en question :
– Combien les pays européens ont-ils versé aux pays africains ces 50 dernières années ? Pour quel résultat en terme de migration ? Aucun résultat.
Et quelle est la solution proposée par Schauble pour pallier à ce manque de résultat ? Donner encore plus d’argent aux pays africains ! Payé par qui ? Les contribuables européens bien sûr.
Il n’y a de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Il serait temps que les sotscialistes ouvrent les yeux et changent de paradigme. Mais à part une révolution européenne, je ne vois pas comment le leur faire comprendre.
“… son exigence de retour à la loi allemande sur l’asile fondée sur la Convention de Genève de l’ONU qui distingue rigoureusement, comme la loi suisse, entre les personnes vraiment persécutées et les migrants économiques sans droit à l’asile.”
Le suivisme du CF et de Mme Sommaruga, aux ordres de l’UE et de Merkel, nous permet de dire que la loi suisse n’est plus respectée. Elle a été contournée.
http://arretsurinfo.ch/merkel-toujours-otage-de-recep-erdogan/
Merkel toujours otage de Recep Erdogan
Par Jean-Paul Baquiast le 26 janvier 2016 Irak Syrie UE Turquie Crises
Le journal allemand Handelsblatt est un quotidien économique. Il est en coopération éditoriale avec le groupe de presse Dow Jones, propriétaire entre autres du Wall Street Journal.
Ceci veut dire qu’il ne s’aventure pas sans de solides raisons à critiquer la Chancelière Merkel, laquelle a toujours été considérée par le patronat allemand comme un atout précieux dans les relations de celui-ci et du capitalisme financier américain.
Il est donc intéressant aujourd’hui de lire un article de Handelsblatt (cf référence ci-dessous) qui met directement en cause l’imprudence ( autrement dit l’irresponsabilité) de la Chancelière lorsqu’il y a quelques semaines, à la surprise générale et qui plus est s’exprimant au nom de l’Union européenne toute entière, elle avait décidé d’obtenir l’accord de la Turquie en vue d’un contrôle de l’immigration provenant de l’Irak et de la Syrie.
Le prix à payer pour ceci n’avait pas été clairement indiqué. Mais quelques jours plus tard, il est apparu que l’Allemagne avait promis de fermer les yeux sur les meurtres massifs perpétrés par Erdogan contre les Kurdes vivant au sud-est de la Turquie, ainsi que sur l’implication de cette même Turquie dans les contrebandes de pétrole et les trafics d’armes bénéficiant à Daesh. Cette bienveillance n’a jamais eu les résultats attendus, puisqu’Erdogan n’a en rien refréné les migrations vers l’Europe, tout en sachant que parmi ces migrants figure [possiblement, ndlr] un effectif croissant de candidats au terrorisme intra-européen.
Or aujourd’hui, Angela Merkel se trouve dans les mains d’Erdogan. Elle sait très bien que si elle s’oppose directement à la Turquie, celle-ci dénoncera directement la complicité de l’Allemagne dans les forfaits turcs. Il en sera fini de son avenir politique, mais aussi d’une partie de la souveraineté de fait exercée par le capitalisme allemand en Europe. L’article du Handelsblatt apparaît donc comme un effort de celui-ci pour ne plus paraître encourager davantage l’irresponsabilité de Merkel, non seulement dans les relations avec la Turquie mais dans l’accueil qu’elle continue à promettre à des centaines de milliers de migrants manifestement manipulés par des forces anti-européennes pour désintégrer la société européenne et ses valeurs.
Nous pouvons nous demander jusqu’à quand l’Union européenne et les Etats européens continueront à ne pas entendre les mises en garde de Handelsblatt, ou d’autres analogues provenant d’un nombre croissant de citoyens allemands.
25 janv. 2016 – Par Jean-Paul Baquiast
(*)http://www.handelsblatt.com/politik/deutschland/whatsright/whats-right-merkel-braucht-erdogan-zu-ihrem-politischen-ueberleben/12866412-2.html
Source: https://blogs.mediapart.fr/jean-paul-baquiast/blog/250116/merkel-toujours-otage-de-erdogan
Il lui est impossible de faire marche arrière, cela équivaudrait à avouer son erreur, que la droite avait raison, que les pays de l’est ont pris les bonnes décisions. Le seul moyen d’inverser cette invasion est le départ de Merkel, mais elle a des alliés solides, les USA, la Turquie, et l’Europe est faite de dirigeants plus lâches les uns que les autres, Suisse comprise. Les pays de l’est n’ont pas le poids financier nécessaire pour faire fléchir l’Europe et lui faire prendre une autre voie. Les allemands ont suivi Merkel ne voulant pas répéter les erreurs du passé en ravivant les douleurs du nazisme mais comme d’habitude ils se sont fourvoyés en se laissant entrainer par leur dirigeante et, une fois de plus, l’Allemagne redevenue une grande puissance, entraîne dans le chaos toute l’Europe.
Merkel a franchi la ligne rouge..Elle a mis l’Allemagne dans une impasse.
Elle , la femme qui en imposait à l’Europe….donnant des leçons à tout va… obligeant les autres nations à suivre son exemple……
Le pouvoir et la puissance l’ont enivrée…elle a ignoré tous les dangers..sciemment et répétant à qui voulait l’entendre…”Nous y arriverons”…
Une plantée magistrale…
Empêtrée dans une idéologie humaniste aveugle…elle est en panne d’alternative…
Le peuple allemand ne lui pardonnera pas… TROP GRAVE…TROP ENORME… Comment peut-il l’exempter d’avoir offert ces jeunes femmes allemandes à la férocité sexuelle de prédateurs accueillis si chaleureusement….
Erreur d’appréciation….erreur de gouvernail…
Bye…bye…FRAU MERKEL…Nul n’est irremplaçable…