« L’Emirat du Sahara », une branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), affirme être derrièrel’enlèvement de la Suissesse Béatrice Stockly à Tombouctou, dans le nord du Mali, dans la nuit du 7 au 8 janvier.
Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux mardi 26 janvier au soir, le groupe djihadiste exige en contrepartie de la libération de Mme Stockly la remise en liberté de certains de ses combattants emprisonnés au Mali et l’un de ses dirigeants, détenu par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye.
Il s’agit d’Abou Tourab, connu sous son nom de guerre Ahmad Al Faqi Al Mahdi, qui était un des chefs du groupe jihadiste malien Ansar Dine, lié à AQMI. Accusé de destructions d’édifices religieux et de monuments historiques à Tombouctou en 2012, il est le premier djihadiste à se retrouver devant la CPI.
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Dans sa vidéo, le groupe djihadiste reproche à Mme Stockly d’avoir enfreint les conditions posées à sa libération, en 2012. Elle avait en effet déjà été enlevée à l’époque par des djihadistes à Tombouctou pendant une dizaine de jours, puis libérée par Ansar Dine, qui contrôlait alors la ville, grâce à une médiation burkinabée.
Elle est retournée s’y installer en janvier 2013, lorsque les jihadistes en ont été chassés. Selon la vidéo d’AQMI, qui justifie ainsi son rapt, elle s’était engagée à ne pas « revenir en terre d’islam » et à y cesser ses « activités d’évangélisation ».
Mme Stockly apparaît à la fin de la vidéo, qui, selon ses propos, aurait été tournée le 19 janvier dernier. La quadragénaire y décrit son rapt à Tombouctou et y reconnaît ses activités « d’évangélisation ».
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