Pour l'instant épargnée, la Suisse pourrait aussi être touchée par l'afflux de migrants si la situation s'aggrave en Europe et que d'autres Etats plafonnent les demandes d'asile, comme l'Autriche.
Il faut s'interroger sur les capacités de l'Union européenne à absorber ce flux, a souligné vendredi devant les médias le président de la Confédération Johann Schneider-Ammann en marge du Forum économique mondial (WEF). D'après lui, un plafond limite peut se justifier, dès lors qu'on s'attaque au problème à la source.
Maintenir Schengen
Dénoncer le dispositif Schengen/Dublin n'est pas une alternative, a abondé le ministre des finances Ueli Maurer. Cela aurait de graves répercussions en matière d'asile.
La Suisse n'aurait quasiment plus aucun moyen d'éviter les procédures multiples. Les transfèrements dans d'autres Etats de l'UE ne seraient plus possibles que sur la base d'accords bilatéraux de réadmission.
Son de cloche toutefois légèrement différent du côté de la conseillère fédérale Doris Leuthard. Selon elle, Paris s'attend à ce que la situation empire.
Troupes aux frontières?
Le nombre de passagers en situation irrégulière s'élève à un peu plus de 1000. Là aussi, si le phénomène devait prendre de l'ampleur, des troupes pourraient être appelées à la rescousse, d'après Ueli Maurer.
La situation internationale peut évoluer dans le mauvais sens. Ce n'est pas à exclure, a également concédé Ueli Maurer.
Il faut se demander: «que va-t-il se passer lorsque l'Autriche aura atteint son plafond de 37'500?», a lancé Guy Parmelin. C'est là que les troupes pourraient prendre de l'importance en appuyant de manière subsidiaire les autorités civiles.
Merci Monsieur Parmelin de votre clairvoyance, il serait bon d’en souffler un brin à votre collègue Monsieur Maurer.