Le ministère français de la Défense considère que contenir l'EI en Libye est urgent (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page). Le ministère français de la Défense prépare les plans d'une intervention militaire et tente de mettre sur pied une coalition internationale. Quand, comment, engager le fer contre l'EI en Libye ? Et qui, pour se lancer dans ce combat que l'on déclare désormais à Paris nécessaire et urgent ? Si l'Etat-Major des armées (EMA) reste discret sur les plans de bataille qui s'élaborent en France, les pistes existent pour esquisser des réponses à ces deux questions.
L'horizon temporel s'est précisé au cours des dernières semaines. Pour éradiquer le « cancer Daech et ses métastases libyennes », une action militaire est jugée "indispensable" à l'horizon de six mois, voire avant le printemps, entend-on au ministère français de la Défense. Des vols de reconnaissance ont corroboré la poussée de Daech, depuis les rivages de Syrte, vers les sites pétroliers et la zone des trafics transfrontaliers du Sud libyen.
L'extension des zones contrôlées par l'État Islamique, à quelques centaines de kilomètres des côtes de l'Europe, le déplacement en Libye de djihadistes venus du Levant, mais aussi du Yémen et du Soudan, constituent aussi des paramètres de cette équation devenue priorité. À charge pour les Libyens de mener ensuite la lutte contre l'EI grâce aux pays qui proposeront leurs troupes. Autre hypothèse évoquée au ministère français de la Défense : faute d'un accord politique entre Libyens, la France poursuivra son travail pour mettre sur pied une coalition militaire (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
Michel Garroté, 23.12.2015
Source :
http://www.lefigaro.fr/international/2015/12/22/01003-20151222ARTFIG00282-daech-la-france-va-t-elle-aussi-intervenir-en-libye.php
La France va de nouveau intervenir militairement en Libye

Forfaitures?
PAR JACQUES SAPIR · 23 DÉCEMBRE 2015
On discerne mieux l’usage qu’entend faire aujourd’hui le gouvernement de l’état d’urgence. Et, cet usage est inquiétant non seulement en ce qui concerne les libertés civiles mais aussi l’ordre politique.
(…)
Conséquences
Par la décision d’introduire une modification de la constitution, par l’usage de l’état d’urgence, le comportement du gouvernement et le dévoiement politicien de ce dit état d’urgence, le Président de la République et le Premier ministre portent donc la responsabilité de briser le sentiment d’union national qui avait prévalu face à la menace terroriste jusqu’à présent. Ils prennent le risque, et cela pourra leur être reproché y compris de manière légale, d’aboutir à des abus de pouvoir qui constitueraient de véritables forfaitures.
C’est une accusation grave, qui n’est pas portée de gaieté de cœur. Mais le Président de la République et le Premier ministre doivent être avertis des dangers extrêmes de la route sur laquelle ils s’engagent, et qui sont de nature à provoquer des cassures très dangereuses dans l’opinion publique, avec toutes les conséquences que cela implique.
http://russeurope.hypotheses.org/4576