Sur lexpress.fr, Christine Kerdellant, à propos du programme économique du Front National, écrit : C'est la débâcle économique qui alimente le vote pour le FN, or l'économie est son point faible, le domaine par excellence où ses idées sont à la fois caricaturales et contradictoires. La superposition des cartes montre qu'il existe une forte corrélation entre le taux de chômage et le vote Front national. Les difficultés économiques, la pauvreté et la régression sociale ont fait monter en flèche la cote du FN dans ces zones de désespérance.
Il s'agit pourtant du talon d'Achille du FN, le domaine par excellence où ses idées sont à la fois caricaturales et contradictoires. Dommage que les électeurs n'y aient guère prêté attention, ne retenant que le retour de la retraite à 60 ans, la revalorisation des pensions, la hausse des salaires les plus faibles et la baisse des taxes sur l'essence. Au vrai, il leur importait surtout de changer de têtes, d'essayer autre chose : ils n'ont, croient-ils, plus rien à perdre. Beaucoup imaginent qu'il suffirait d'avoir Marine Le Pen aux manettes juste pour un temps, ou à petite dose, pour donner une leçon aux partis traditionnels et repartir sur des bases plus saines.
Ils se trompent : si le FN continue de progresser et accède un jour aux responsabilités nationales, s'il applique alors le programme économique que chacun peut consulter sur son site Web, la France risque de connaître une situation proche de celle de l'Argentine ; elle pourrait entrer dans une spirale funeste, une de ces débâcles autoentretenues dont un Etat ne se relève jamais, ou après des décennies de chaos. L'Argentine, quant à elle, n'en est toujours pas sortie. "Un peu" de Marine Le Pen ferait exploser le coût de notre dette, car la France protectionniste et privée de l'euro en tant que monnaie unique ne serait plus assimilée à la "zone Allemagne" pour les investisseurs japonais ou américains qui financent nos déficits; perdant confiance en l'Hexagone, ils vendraient leurs obligations d'Etat. Inflation, fuite des capitaux, isolement international... "Un peu" de Marine Le Pen nous ferait toucher un point de non-retour.
Car la stratégie économique du FN est inepte. Contrairement à son père, qui prêchait une forme de poujadisme libéral allant de pair avec ses idées identitaires d'extrême droite, Marine Le Pen est marxiste et adepte d'une économie dirigée: chez elle, la relance par l'augmentation des allocations familiales et des revenus modestes voisine avec l'encadrement des prix, la réindustrialisation à marche forcée, des prélèvements accrus sur les grandes entreprises, la nationalisation des banques, le tout assorti de mesures protectionnistes et du retour au franc.
Pour la Fondation Concorde, un think tank libéral, ce cocktail explosif rappelle trois expériences catastrophiques: la relance économique de 1981, qui avait abouti à la hausse des importations, l'aggravation du déficit commercial, le creusement du déficit public, l'emballement de l'inflation... et, très vite, la sanction des marchés financiers. Mais cette feuille de route évoque aussi le choc fiscal de 2012-2013 du gouvernement Ayrault, avec la taxation accrue qui a poussé les grandes entreprises à délocaliser. Enfin, il évoque irrésistiblement le modèle économique argentin, avec sa politique de dévaluations monétaires et sa tentation de l'autarcie. "Ces mesures coûteraient 120 milliards d'euros par an", calcule Michel Rousseau, président de la fondation. De quoi nous faire passer du déclin à la ruine.
Michel Garroté
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/fn/l-economie-talon-d-achille-du-front-national_1745886.html
C’est pas le point fort de l’UMP non plus. En réalité, le FN est bien plus compétent en économie que ses adversaires.
db
…du PS, pas de PS…
Parce que l’économie, c’est le point fort de PS ? Difficile de faire pire !
*la Fondation
L’affiliation Concorde est affiliée à l’UMP pour information. Et j’ai pas besoin de vous rappeler les résultats de ce parti lorsqu’il était au pouvoir.
En plus, ce texte manque totalement d’objectivité. Pourquoi ne parle-t-on jamais de la Tchécoslovaquie ? Parce qu’il n’y a rien à dire. La séparation monétaire s’y est très bien passée.