L’UDC l'exige. Le ministre de la Défense, Ueli Maurer, évoque cette option. Le Conseil fédéral reste l'arme au pied.
Le ministre UDC de la Défense ne parle pas de contrôles systématiques mais de «la nécessité d’intensifier les contrôles. Cette disposition était taboue jusqu’à présent mais elle sera nécessaire», juge-t-il. Le conseiller fédéral rappelle aussi que «l’armée se tient prête à appuyer les gardes-frontière, car la situation peut évoluer très vite».
Ces deux mesures n’ont pas été retenues par le Conseil fédéral pour l’heure. Le «conseil de sécurité» réuni par la présidente de la Confédération, Simonetta Sommaruga, samedi, a décidé de renforcer la présence aux frontières, ainsi que la présence policière autour des bâtiments diplomatiques français et dans les grandes gares. Les gardes-frontière, en alerte «vigilance renforcée», ont multiplié les patrouilles tout le week-end. Quant aux polices cantonales, elles ont également multiplié les contrôles et renforcé leur présence dans les gares. Même si aucune menace concrète visant des intérêts en Suisse n’a été identifiée à ce jour, «le risque d’actes isolés de la part d’un individu perturbé agissant par mimétisme ne peut être complètement écarté», admet l’état-major de Vigipol, relayé par plusieurs polices cantonales.
On ne devrait pas gérer une politique nationale dans un élan d’hystérie collective.
Certes, le contrôle aux frontières est une tâche régalienne de l’Etat, tout comme la sécurité intérieure et l’armée.
Or, suite aux attentats, tout le monde s’empresse de s’accaparer la paternité des discours sécuritaires, jusque-là tâchés de “populisme” jusqu’à hier.
Essayons de ne pas nous lasser attirer dans l’ornière de la communication et mettons en place des mesures en ligne avec une stratégie à long terme.
En ce sens, oui, il est nécessaire de maintenir un contrôle aux frontières.
“Ces deux mesures n’ont pas été retenues par le Conseil fédéral”
Bien sûr…y’a pas l’feu au lac. Hâtons-nous lentement. Il est vrai qu’il vaut mieux n’agir sérieusement qu’après un drame.
Qui donc a dit “gouverner c’est prévoir” ?
La collégialité ne cautionne pas la trahison. Allez monsieur Maurer, en action, l’armée aux frontières.
Et qu’Ueli se tienne prêt à dérouler les barbelés, c’est très tendance.