Grande nouvelle, victoire à Houston ! Les électeurs appelés aux urnes ont rejeté l'Ordonnance sur les toilettes (Houston's Proposition 1 Bathroom Ordinance). C'est l'après-midi du mercredi 4 novembre en Europe, lorsque, enfin et après des jours de tension, la bonne nouvelle arrive de Houston... « le contact radio » entre législateurs et monde réel a été rétabli !
En effet, depuis des semaines, le monde retenait son souffle ; les mêmes préoccupations avaient envahi il y a quelques années le Parlement italien : dans les toilettes publiques, y compris les écoles, on songeait à introduire une nouveauté extravagante.
Je n'ose penser combien le grand G.K.Chesterton aurait ri et ironisé sur ces nouvelles. Le simple fait qu'elles surviennent et qu'il faille en parler rend hommage à son réalisme et à sa joyeuse verve polémique. Nous ne sommes plus forcés de défendre de nos épées le simple fait que les feuilles jaunissent à l'automne et verdissent au printemps. Nous sommes maintenant forcés de défendre le droit à l'intimité dans les toilettes.
La règle que l'on voulait introduire à Houston prévoyait l'obligation de respecter l'identité de genre fluide au point de permettre (ou plutôt d'obliger à respecter) la décision instinctive et changeante d'élèves et de clients de bars. Ainsi, toute personne « fluide », à commencer par les transgenres, aurait pu choisir à tout moment de l'année et de la journée de se rendre dans les toilettes (ou les vestiaires des gymnases) des femmes ou des hommes.
La même discussion, extravagante au point de prendre la forme de pathologies médicales, avait eu lieu dans le Parlement Italien dans le lointain octobre 2006. A l'époque, le transgenre italien Vladimiro Guadagno, alias Luxuria, prétendait utiliser les toilettes de ses collègues députées femmes. Un légitime scandale s'était élevé chez les députées parlementaires qui désiraient préserver leur intimité et, surtout, ne pas se voir contraintes de partager les toilettes avec un homme de sexe masculin. Une grande polémique avait eu lieu car les choses ne s'étaient pas arrangées selon les désirs de Luxuria.
A Houston, ces derniers jours, il aurait pu arriver encore pire aux adolescents des écoles publiques et privées si l'ordonnance était passée.
Il ne s'agit pas de discuter ici d'hygiène personnelle (ou de la nécessité même de l'intimité), et donc de la séparation des toilettes entre femmes et hommes. Il nous semble toutefois opportun de considérer combien ce cas récent et extravagant impose lui aussi une réflexion. L'idéologie du genre montre des signes d'intolérance envers la différence et la non-uniformisation.
Il ne s'agit pas de combattre les injustices qui dérivent des différences. En effet, nous apprécions tous les différences qui existent entre nous, nos caractères, nos talents, nos différents droits de propriétaires, travailleurs et/ou entrepreneurs, etc.
Non, ce que révèle ce débat retentissant, c'est la prétention absolue d'annuler toute différence, y compris à travers le nouvel idéal et l'apogée logique de l'idéologie du genre : le transgenrisme.
En un mot, sans aucune intention d'offenser qui que ce soit, nous pourrions dire que la « lutte des toilettes », à Houston comme à Rome, montre comment certaines idéologies cherchent à entraîner l'humanité dans un trou sombre et même nauséabond.
« Houston, nous avons eu un problème », annonçaient les astronautes de la mission Appollo 13 à leur base (Houston) lorsque, le 14 avril 1970, un réservoir d'oxygène explosa à 321,860 km de la terre.
Peut-être nous manque-t-il un peu d'oxygène à nous aussi.
Sursum Corda!
Luca Volontè
CEO Fondation Novae Terrae
La Fondation «Novae Terrae»
Et pendant que les délires sociétaux amusent la galerie la domination de la planète par le fric fait son chemin avec TAFTA.