Dernièrement, j’avais signalé, sur ce blog, la présence de terroristes musulmans ouïgours (turcophones originaires du Xinyang en Chine et soutenus par Erdogan) au sein de l’Etat Islamique (EI) en Syrie. Et j’avais posé la question de savoir si cela allait modifier la stratégie de la Chine vis-à-vis de l’islam conquérant et violent. Enfin, j’avais acté le fait que la donne a changé en Syrie et que dans ce pays, notre allié était Poutine et non pas Obama (laquais complice et servile des Saoudiens et des Qataris). Sur ce deuxième point, je publie ci-dessous quelques réflexions de Hildegard von Hessen am Rhein. Sur le premier point, je publie ci-dessous quelques réflexions d’Alexandre Latsa. Les deux analyses, celle de Hildegard von Hessen am Rhein et celle d’Alexandre Latsa, sont complémentaires.
En effet, elles tendent à démontrer ce que nous avions déjà constaté, à savoir qu’Obama (qui quittera la Maison blanche le 31 janvier 2017 et pas avant) est un désastre. Et que le conflit en Syrie oblige l’Europe - ou tout au moins devrait obliger l’Europe - à se distancer sérieusement d’Obama et à se rapprocher de la Russie et de la Chine en dépit de nos divergences. J’ajoute, même si je l’ai déjà écrit plusieurs fois, que nous devrions traiter, non pas séparément, mais dans une seule et même négociation, la question syrienne, la question iranienne et celle du Donbass.
Hildegard von Hessen am Rhein, dans une analyse intitulée « Escalade en Syrie : les États-Unis envoient les Saoudiens contre les Russes sur les champs de bataille », écrit notamment (extraits adaptés ; voir source en bas de page) : La situation en Syrie pourrait dégénérer, par l’intervention du soutien de l’Arabie à des groupes de « rebelles ». Les Américains envoient les Saoudiens contre les Russes sur les champs de bataille syriens : c’est ce que croit savoir le journal économique allemand Deutsche Wirtschafts Nachrichten.
Hildegard von Hessen am Rhein : La situation en Syrie pourrait dégénérer, par l’intervention du soutien de l’Arabie à des groupes de « rebelles ». Des observateurs soupçonnent que les services secrets américains pourraient être derrière ces interventions, afin de gêner les Russes. Pour les initiés, les avancées de l’armée syrienne, soutenues par les Russes, sont entravées, suite au soutien saoudien aux « rebelles ». L’agence Reuters rapporte que deux personnes proches du régime de Damas auraient déclaré : « Les Saoudiens sont devenus fous et font dégénérer la situation à l’extrême », conclut Hildegard von Hessen am Rhein (fin des extraits adaptés ; voir source en bas de page).
Alexandre Latsa, dans une analyse intitulée « Guerre en Syrie : le double jeu turc va-t-il réveiller la Chine ? », écrit notamment (extraits adaptés ; voir source en bas de page) : Beaucoup de journalistes ont soulevé le fait que lors des deux premières semaines de frappes russes en Syrie, un grand nombre de ces frappes se sont concentrées sur la province d’Idlib au sein de laquelle Daech ne serait pas présent. Les Russes ont néanmoins leurs raisons, qui sont évidentes, de frapper cette zone.
Alexandre Latsa : Non seulement pour desserrer l’étau djihadiste qui se rapprochait du cœur alaouite côtier, mais aussi car nombre de groupes de cette zone connaissent des concentrations de minorités issues de la zone postsoviétique, telles que par exemple Katibat Al Tawhid Wal Jihad, ou encore Jaish Al Muhajireen Wal Ansar, dont les rangs comptent de nombreux combattants centrasiatiques ou tchétchènes.
Alexandre Latsa : Lors des violents combats qui à la fin du printemps dernier ont vu la chute d’Idlib et de la présence loyaliste dans la région, de nombreux observateurs de terrain ont également témoigné de la présence au sein des groupes rebelles de forces spéciales turques ou encore de combattants turcophones tandis que la presse turque dénonçait des livraisons non officielles d’armes et de munitions à divers groupes rebelles, un scandale qui a été du reste parfaitement étouffé au royaume d’Erdogan.
Alexandre Latsa : On aurait du reste apprécié que les journalistes français s’y intéressent en profondeur, pour démontrer ce que les journalistes syriens ne cessent de répéter, à savoir que c’est bien la seconde puissance de l’Otan qui alimente de nombreux groupes rebelles radicaux syriens en armes, hommes et soutiens logistiques, conclut Alexandre Latsa (fin des extraits adaptés ; voir source en bas de page).
Michel Garroté, 11 novemre 2015
Escalade en Syrie : les États-Unis envoient les Saoudiens ...
Guerre en Syrie: le double jeu turc va-t-il réveiller la Chine ?
Dans certains domaines les Russes sont nos alliés, dans d’autres, les Chinois mais on refuse de quitter les USA – qu’en pense le Peuple?
Les Russes et les Chinois ont les mêmes problèmes que les nôtres dans plusieurs domaines.
C’est une aveuglante évidence : les USA continuent à mettre en oeuvre leur poltique du “leading from behind” consistant à envoyer les troupes d’autres nations au casse-pipe, la vie des soldats américains étant sacro-sainte et dangereuse au plan électoral. On l’avait déjà vu lors de la guerre de Corée, lorsque c’étaient les Turcs qui étaient devant, le sabre entre les dents.
Russie, Chine, Inde, ont quand même une petite longueur d’avance quant à la connaissance du danger “islam”, la Russie à contenu les Ottomans , les Tatars et d’autres qui étaient à leur service elle affronte l’agitation Tchétchène, l’Inde doit vivre avec 10% de musulmans (certes pas tous islamistes ou djihadistes) ce qui fait quand même beaucoup pour un pays l’Inde aussi peuplé que la Chine avec son milliard et quelque quatre cent millions d’habitants et avec la mémoire enfouie de 80 millions de victimes hindoues, sikhes , parsies, des invasions musulmanes des grands moghols, la violente partition du Pakistan et la Chine doit se débattre avec seulement 1 à 2% d’une population musulmane et des extrémistes ouighours dans le Sin Kiang , sans oublier le souvenir lointain de la défaite de Talas , déjà face à des armées mahométanes fanatisées.
Ce la dit , Russie , Inde et Chine sont avant tout des alliés objectifs qui défendent les intérêts de leurs peuples d’abord , ce que nous devrions nous , européens , faire aussi, et avec les gouvernants que nous désignons nous en sommes bien loin!