La « pensée correcte » ou le conformisme, autrement dit « bienpensance », est l’un des fruits de la normalisation, c’est-à-dire du pouvoir des normes invisibles et non juridiques. Nul ne rédige une norme : elle s’impose à travers un réseau de pouvoirs et d’oppressions psychologiques où s’exerce moins le pouvoir d’un seul que la servitude de tous. La norme asservit les intelligences, et leur est tellement présente qu’elle est les bornes immanentes de la créativité, de la raison et de la lucidité. Toute cette oppression ne sert qu’à une chose : rendre volontaire la servitude.
Comment cette tyrannie diffuse opère-t-elle, et nous coupe de toute possibilité d’exercer une quelconque liberté ? Etienne de la Boétie, dans De la servitude volontaire, montre que la liberté est très simple à obtenir : le tyran et ses amis ne pèsent rien face au peuple tout entier. Seulement, pour désirer quelque chose, il faut l’avoir connu. C’est pourquoi le tyran et ses amis tentent par-dessus tout de supprimer la mémoire de la liberté pour asseoir sa tyrannie. Pour cela, pas besoin de prendre la peine de supprimer la mémoire de la masse : l’abrutir suffit largement. Du pain et des jeux, disaient déjà les romains : nous avons les séries télévisuelles de masse, qui servent à saturer l’intelligence avec le non sens et l’affect primaire. Ce qui permet, par exemple, de faire passer tranquillement l'acceptation d'une arithmétique électorale étrange, comme en Suisse récemment. Une tyrannie bien entretenue s’enracine dans l’ignorance et se perpétue par l’oubli de la liberté.
Un autre thème obsédant du discours sur la servitude d’Étienne de la Boétie, c’est celui des masques derrière lesquels se cachent le tyran et ses amis afin de tromper le peuple. Quel est le masque de nos tyrans ? C’est celui de la révolte. Nos tyrans mettent en exergue les cas-limites (insistance sur les différentes indignations dialectiques, mise en avant du monde LGBT, accueil de la « différence » étrangère et le financement des officines d’extrême-gauche mobilisées contre les « oppressions » « patriarcales », « colonialistes », « raciales », ect.), pour asseoir leur domination idéologique. La normalisation de la « révolte » ne cache en fait qu’un horrible conformisme à une pensée unique, qui vise à rendre invisibles les libertés. « L’époque qui ose se dire la plus révoltée n’offre à choisir que des conformismes. », écrivait Albert Camus.
Peu de périodes ont eu aussi peur de la liberté. Tâchons de ne pas l’oublier.
Vivien Hoch, 23 octobre 2015
« … rendre volontaire la servitude » :
> Oui, intégrer cette servitude comme un schéma habituel et donc normal.
Voir parmi tant d’exemples apparemment anodins, celui de la nouvelle campagne des CFF « En route et chez soi » / « Unterwegs wie Zuhause » / At home on the move » qui fait la promotion de l’homme nomade, indifférencié, interchangeable du projet mondialiste.
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« Seulement, pour désirer quelque chose, il faut l’avoir connu. C’est pourquoi le tyran et ses amis tentent par-dessus tout de supprimer la mémoire de la liberté pour asseoir sa tyrannie » :
> C’est le but :
transformer les choses petit à petit, jusqu’à ce que la prochaine génération ait totalement oublié comment les choses étaient avant, et ne soit ainsi plus en mesure de comparer.
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« Du pain et des jeux, disaient déjà les romains : nous avons les séries télévisuelles de masse, qui servent à saturer l’intelligence avec le non sens et l’affect primaire » :
> Bien au-delà de la distraction (distraire de = détourner l’attention),
c’est une vraie reprogrammation mentale (barbare) qui est mise en place
(comme par exemple dans les reality shows) :
consumérisme aveugle,
élimination des uns par les autres,
rejet de l’autre,
individualisme et
compétition sauvage,
esprit de gang,
complots et affrontements, etc.
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« Un autre thème obsédant du discours sur la servitude d’Étienne de la Boétie, c’est celui des masques derrière lesquels se cachent le tyran et ses amis afin de tromper le peuple » :
> Le but de Lucifer est de tromper le monde entier (Ap. 12:9) en se transformant en ange de lumière (2Co. 11:4).
La servitude est volontaire? Mais aussi on induit son chemin. Je m’explique. Il y a de cela 23 ans, j’ai eu en main un document scolaire. Intitulé « exercice de compréhension d’un texte tiré d’une lecture suivie ». Vous voyez d’ici le désastre qui s’annonce! De « mon temps », à neuf ans, nous lisions un texte tiré d’un livre de C-F Ramuz. Mais, en cette, bien qu’elle date, moderne occurence, il s’agissait d’un texte d’une soudable niaiserie. Intitulé « Charles le timide ». Je vous l’épargne. Sachez seulement que le pauvre timide n’a pas droit à la parole. Sa chère maman et la mercière parlaient pour lui! Ce qui illustrait parfaitement la mentalité de la maîtresse, en particulier, et la mentalité socialiste en général. On met les bons mots dans la bouche des enfants et ils n’ont plus qu’à les répéter, comme de braves petits singes. Inutile de préciser que les facultés des enfants sont atrophiées et que leur intelligence est violée. Ce qui, mine de rien, va constituer un petit réservoir de colère. De colère sans objet, sans nom.
Dans ce contexte j’ai vu, récemment, un documentaire sur la colère. Avec un passage dans une garderie. A l’entrée, un panneau supporte différents dessins expriment les différents sentiments. Dont la colère. Du Zep en plus rudimentaire. Chaque matin, l’enfant doit choisir son sentiment. Ils ont même une spécialiste en bisounourserie. Ce qui m’a rappelé qu’en son temps, mon épouse et moi avions placé un de nos enfants dans une garderie. A titre exploratoire, pour le cas où. Eh bien si ce cas s’était présenté, nous aurions trouvé une autre solution, tellement nous avions « reniflé » l’ambiance. J’ai d’autres exemple du même tonneau. Ce qui m’a permis de conclure que ce n’est pas dans ces milieux que l’on prépare des êtres libres. On y fait des marionnettes qui n’ont de paroles que celles qu’on leur a dictées. A cette époque je me demandait quand ça allait péter.
Commençons par couper les ailes financières de ces scélérats du conformisme qui crèchent dans les télévisions et radio d’Etat, comme la TSR. Signez l’initiative pour mettre fin aux taxes-radio TV et au racketteur Billag, proposée par les jeunes Udc et Libéraux Radicaux.
http://www.lematin.ch/suisse/nouvelle-fronde-lancee-redevance-billag/story/16337372
http://www.jlrv.ch/2014/06/les-jlrv-et-les-judc-vd-sunissent-contre-les-redevances-billag/
L’herpès (LRPS) infecte aussi France Inter. Il est urgent éradiquer de France et d’Europe cette terrible maladie qui oblige les journalistes à agiter « à chaque instant le spectre de l’amalgame et de la stigmatisation »