Mise en garde : ce document est douloureux à lire.
Il y a quinze ans, lorsque l’Abbé Alain René Arbez l’a publié, beaucoup lui ont dit qu’il exagérait. Vous serez surpris par sa clairvoyance et hélas par sa justesse.
Je n’ose imaginer ce qu’ils doivent penser d’eux-mêmes aujourd’hui, ces amis qui le jugeaient excessif, et ceux qui vivaient dans le déni de réalité, en relisant l’article de 2000 à la lumière de 2015. – Jean-Patrick Grumberg
La population allemande est en telle chute libre que le 21ème siècle verra des changements considérables dans le paysage religieux du pays.
Le nombre des chrétiens va se réduire, celui des musulmans va exploser
Le nombre des chrétiens va se réduire de façon spectaculaire, tandis que celui des musulmans va exploser.
Se basant sur des projections pour les prochaines décennies, une étude de l’Eglise protestante allemande annonce la couleur sans ménagement, chiffres et études sociologiques à l’appui.
Au pays natal de la Réformation, la culture religieuse en passe d’être au premier rang n’est pas le protestantisme, à peine 10%, mais l’islam ! Pour quelque temps encore, les deux grandes Eglises chrétiennes représentent environ un tiers de la population allemande, mais d’ici peu, le christianisme ne correspondra plus qu’à une petite minorité. Or, un tel enjeu ne concerne pas seulement les Eglises, mais la société dans son ensemble.
Impact démographique
Depuis les années soixante, les Allemands ne procréent plus suffisamment pour maintenir stable le niveau de population. Pour cela, il faudrait une moyenne de 2,1 enfants par femme entre 15 et 45 ans. En 1960, on en était encore à 2,3, tandis qu’aujourd’hui l’indice de natalité s’est effondré à 1,2. (Dans les nouveaux länder, ce n’est plus que 0,9 ).
A part l’Italie et l’Espagne, l’Allemagne est le pays de l’union européenne le plus pauvre en naissances. Le poids des avortements y joue un rôle particulièrement fort : en 1999, on enregistrait 800’000 naissances pour 300’000 avortements estimés. Si ces enfants éliminés étaient venus au monde, la natalité allemande serait de 35% plus élevée, et approcherait 1,7 enfant par femme…
Dans certains quartiers, on ne voit presque plus d’enfants, il n’y pratiquement plus que des personnes âgées
Dans moins de 10 ans, ce sont donc 3 millions de jeunes gens éliminés avant la naissance qui feront défaut à la population allemande. Tant que les jardins d’enfants, écoles et universités des années 60 étaient remplies, personne ne se souciait de ces questions de peuplement ; mais la situation a tellement changé que dans certains quartiers, on ne voit presque plus d’enfants, il n’y pratiquement plus que des personnes âgées !
Etrangers majoritaires ?
Dans la ville de Dortmund, (7ème ville d’Allemagne) 5’000 enfants sont nés dans l’année. Mais presque autant n’ont pu voir le jour par avortement ; pour une ville qui compte actuellement 600’000 habitants, ce déficit permanent de naissances aura des conséquences dramatiques, puisque la perte d’un cinquième de la population, compensée par un apport extérieur d’immigrants, fera grimper la proportion totale d’étrangers au 40% des habitants de la ville !
On envisage donc sérieusement que de grandes agglomérations comme Francfort et Stuttgart voient leurs populations étrangères devenir majoritaires aux alentours de 2030… Mais ces chiffres n’expriment pas encore toute la dimension des changements en cours : ainsi, dans neuf ans, les étrangers de la tranche 20-40 ans représenteront déjà le 46% de la population de Duisbourg. Dans très peu de temps, les enfants étrangers des crèches et des écoles de plusieurs grandes villes allemandes constitueront la majorité.
A Berlin, la proportion d’étrangers de moins de 20 ans sera de 52% dans dix à douze ans.
Le nombre des Allemands, actuellement de 75 millions, tombera à 22 millions à la fin du 21ème siècle
Mais on peut encore déduire de ces chiffres que le nombre des Allemands, actuellement de 75 millions, tombera à 22 millions à la fin du 21ème siècle.
Les spécialistes en sciences sociales Meinhard Miegel et Stephanie Wahl font même le pronostic que l’identité allemande pourrait bien être entièrement laminée dès le début du 21ème siècle : l’Allemagne va vraisemblablement être peuplée en grande majorité d’immigrants et de leurs descendants.
Mais la question se pose de savoir qui sera capable, à partir de là, de défendre le patrimoine culturel allemand et européen. Il y a plus grave encore : qui transmettra la tradition chrétienne aux prochaines générations ?
Plus de 25 millions d’immigrants s’installent en Allemagne
Le département démographique des Nations Unies a exigé récemment que l’Allemagne accueille 500’000 immigrants nouveaux chaque année sur son sol, pour stabiliser son niveau de population.
Cela implique que, dans les 50 prochaines années, plus de 25 millions d’immigrants viennent s’installer en Allemagne. Dans cet état de fait, une intégration des étrangers devient absolument impensable ; selon le « Frankfurter Allgemeine », il suffit déjà d’ouvrir les yeux sur la foule que l’on croise dans n’importe quelle grande ville allemande d’aujourd’hui, pour saisir immédiatement que la soi-disant assimilation des étrangers à la culture locale est un échec !
Une réelle intégration présuppose que des normes culturelles soient mises en valeur par la société d’accueil. Or, qui pourrait encore être intégré à cette société lorsque les enfants venus d’ailleurs constituent déjà la majorité des classes à l’école, et quand des quartiers entiers ou des villes entières sont à majorité étrangère ?
L’idée répandue que les immigrants s’assimilent parfaitement à la société d’accueil dès la troisième génération se révèle totalement irréaliste. De nombreux jeunes issus de l’immigration préfèrent s’orienter, grâce aux médias modernes, vers la langue et la culture d’origine de leurs parents plutôt que vers celles de leur pays de résidence. Ainsi, 56% des Turcs s’informent à partir de publications turques, donc islamiques, et 75% donnent la priorité aux émissions de télé venant de Turquie.
A la fin du siècle la participation actuelle à la vie des Eglises ne sera plus qu’un souvenir
Les Eglises doivent se faire à l’idée d’un dramatique effondrement du nombre de leurs membres et de l’influence de leurs valeurs. Du fait que parmi les immigrants une part minime d’entre eux est chrétienne et une autre encore plus infime pratique sa religion, il est clair qu’à la fin du siècle la participation actuelle à la vie des Eglises ne sera plus qu’un souvenir.
Dans les états-majors ecclésiastiques, on n’a pas encore réalisé ces évidences liées à la quasi disparition de la population autochtone. Pourtant depuis une étude de 1985, on a pris conscience du fait que chaque décennie le nombre de protestants se réduit d’un dixième. Des 27 millions de membres actuels de l’Eglise on passera à 24,3 en 2010 et à 22 en 2020. A la fin du siècle, il n’y aura plus que 9 millions de protestants. Les mariages religieux sont également en net recul. En 1970, ce sont encore 270’000 enfants de parents protestants qui voyaient le jour, mais en 1998, ils ne sont plus que 121’000; chez les catholiques, le recul est moins sensible: de 285’000 en 1970, on passe à 157’000 en 1998.
Ainsi, en Allemagne, tandis que le nombre des chrétiens régresse dramatiquement, celui des musulmans ne cesse d’augmenter.
Selon une prévision du démographe Rainer Münz, le nombre d’étrangers atteindra 14,2 millions en 2030; parmi lesquels 3 à 4 millions de Turcs, 2 millions d’ex-Yougoslaves (Albanais), et 7,4 millions d’autres nationalités extérieures à l’Union européenne (dans ce groupe, la très grande majorité est aussi constituée de musulmans).
De par le fort taux de natalité qui caractérise les musulmans, leur nombre global ne fera qu’augmenter considérablement, même sans apport extérieur de nouveaux immigrants.
Plus d’un jeune musulman sur trois pour la violence
Sur le plan religieux, c’est l’islam qui va prendre la position dominante. Il serait tout à fait étonnant, par rapport aux constats faits partout ailleurs dans le monde, que cela ne s’accompagne pas de conflits.
La revendication du foulard islamique par des enseignants ou l’exigence d’appels publics du muezzin à la prière par haut-parleurs ne sont que de petits avant-goûts des problèmes à venir.
Une étude menée en 1997 par le sociologue Wilhelm Heitmayer auprès de jeunes musulmans d’Allemagne fait apparaître un étrange sentiment de supériorité de la part de ceux-ci :
33,4% des interrogés estiment que le sionisme opprime l’islam.
Un tiers d’entre eux croient fermement être choisis par Allah pour accroître la présence de l’islam en Allemagne,
et 36% d’entre eux se disent militants et donc prêts à utiliser la violence contre les « infidèles ».Les responsables d’Eglises protestantes pourront-ils dans l’avenir prendre part aussi amicalement qu’aujourd’hui à l’inauguration de chaque nouvelle mosquée, rien n’est moins sûr !
La vraie question en fin de compte ne tourne pas autour du maintien ou non de la germanité en Allemagne, mais le problème est de savoir si le pays tout entier n’est pas en train de passer d’une culture marquée par la foi chrétienne à une autre réalité déterminée par l’islam.
Dans d’autres parties du monde, des Balkans au Liban, les exemples ne manquent pas de situations de ce genre ayant tourné à la guerre civile.
L’islam n’est pas un chemin d’intégration mais de confrontation aux autres
Même le système de double-nationalité a démontré dans ces conditions qu’il ne mène nullement à l’intégration dans le pays d’accueil ; car l’islam, de par sa vision religieuse du monde, n’est pas un chemin d’intégration mais plutôt de confrontation aux autres.
Cela, on peut aisément le constater en lisant le Coran et en observant ce qui se passe dans quantité de pays dès que les musulmans deviennent pratiquement majoritaires.
Source : Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez pour Dreuz.info.
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