L'ONG Transparency International constate que la moitié des pays signataires de la Convention de l'OCDE pour la lutte contre la corruption transnationale ne la respecte pas. La Suisse est l'une des seules à lutter activement.
Près de la moitié des pays signataires de la Convention de l'OCDE pour la lutte contre la corruption transnationale n'ont engagé aucune poursuite judiciaire sur ces délits, a critiqué jeudi l'ONG Transparency International. La Suisse figure parmi les bons élèves.
Selon l'organisation non gouvernementale basée à Berlin, seuls quatre des 41 pays signataires de la convention - les Etats-Unis, l'Allemagne, le Royaume-Uni et la Suisse - luttent "activement" contre la corruption transnationale. Ils représentent à eux seuls plus de 22% des exports mondiaux.
Transparency International déplore en revanche que 22 Etats n'aient engagé aucune poursuite dans le cadre d'affaire de corruption transnationale ces quatre dernières années. Parmi ces mauvais élèves, l'ONG pointe du doigt aussi bien la Bulgarie, que la Russie, le Japon ou encore le Brésil et la Belgique.
La Grèce en progrès
"En signant la convention de l'OCDE sur la lutte contre la corruption, les gouvernements s'engagent à enquêter et lancer des poursuites en cas de corruption transnationale. Pourtant, presque la moitié des Etats signataires ne le font pas" du tout, a déclaré le président de Transparency International José Ugaz.
Quatre pays seulement, dont la Grèce, ont accru leur lutte contre la corruption transnationale en 2014, passant de la catégorie "mise en oeuvre faible ou inexistante" à une "mise en oeuvre limitée".
Pour établir son classement, Transparency International se base sur le nombre d'enquêtes et de condamnations établies par le pays pour corruption et le rapporte au niveau d'exportation mondial du pays.
"En 2014, la Grèce a ouvert quatre nouvelles enquêtes, ce qui montre un effort d'application [de la Convention] significatif au vue du volume de participation du pays aux échanges mondiaux", s'est félicité l'ONG dans un communiqué. La France, avec seize enquêtes débutées en 2014, se classe dans la même catégorie.
Entrée en vigueur en 1999
"Il est essentiel de reconnaître que la corruption transfrontalière a des conséquences négatives énormes pour les populations des pays affectés", souligne l'ONG dans son rapport.
Dans la plupart des pays signataires - les 34 pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et sept pays extérieurs - la Convention est entrée en vigueur en 1999. Elle cible notamment les offres de "pots-de-vin" à des agents publics étrangers, souvent versés en vue d'obtenir ou de conserver des marchés dans les pays ciblés.
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