La campagne électorale peine à se lancer et à aborder les thèmes qui préoccupent la population, l’immigration massive en particulier. Fidèle à ses principes, C. Blocher mobilise ses troupes et incite les candidats UDC à la vigilance face à un excès de confiance. Il a raison car son parti est soumis à des contradictions internes et à un « grand écart » entre les milieux de l’Economie et les aspirations populaires et protectionnistes de sa base. Pour gagner des parts de marché, l’UDC doit amadouer les milieux de l’Economie (PME, paysans, employés de banque, assureurs et aussi les entreprises transnationales) mais doit compter sur l’électorat ouvrier et populaire pour gagner, peser, progresser. Cela l’oblige à tenir un double discours : flatter la démocratie directe, le bon sens populaire conservateur, la souveraineté économique tout en réalisant finalement une politique libérale qui va dans un tout autre sens. Ses adversaires le savent bien et font un chantage émotionnel intensif suite à l’acceptation, à la retirette, de l’initiative du 9 février qui prétend, de façon très soft pourtant, contingenter les migrants. L’UDC gagne devant le peuple « votant » mais perd devant le Système qui bloque tous ses thèmes fétiches et décrédibilise la politique parlementaire de l’UDC qui apparaît de plus en plus comme un PLR « canal historique » qui se contente des deux conseillers fédéraux de ce parti, dont le très européiste Burkhalter. La force électorale est donc faible et ne fait pas le poids contre l’alliance du Système, L’Economie transnationale, le monde de la financiarisation de l’Economie et les « maîtres du Discours » moralistes et pleurnichards inquisiteurs des media. L’immigration ne se freinera pas avec des lettres ouvertes à la Conseillère fédérale qui active le processus d’acceptation (dans le sens du oui bien sûr) des requérants d’asile économiques ou des initiatives pour imposer à la source les frontaliers, ce dont tout le monde économico-politique se moque comme d’une guigne. Le monde économique s’accommode très bien de la migration « industrielle » car il en tire profit et s’y adapte : croissance à court terme, construction immobilière, élevage « hors sol » lucratif de requérants aux frais de la Confédération (c’est aussi nous les payeurs !), concurrence déloyale mettant en péril les retraites, chantage à la dénatalité. Tout est fait pour empêcher la mécanisation de fonctions qui pourraient l’être et changer le rapport au travail en repoussant l’âge de la retraite, précarisant les rentes, cassant le modèle de formation, aggravant la dépendance des consommateurs à l’agriculture industrielle et à la mondialisation de l’économie.
Le véritable problème, c’est la libre circulation des personnes, des capitaux, des services. Se centrer exclusivement sur l’Islam est un leurre, même si l’islamisme est une calamité. La gauche joue ici un rôle bien étrange, prétextant de la nécessité de renoncer aux traditions, cultures et structures souveraines pour ne pas discriminer les musulmans, les étrangers, le Grand Autre. Pur prétexte car ce ne sont pas des demandes légitimes formulées par les migrants mais bien transférées par la gauche moraliste, droit de l’hommiste, alliée de manière synergique aux besoins des milieux de l’économie mondialisée. Qui instrumentalise les migrants pour sa cause de destruction des limites et des valeurs conservatrices. Qui veut empêcher le contrôle des frontières, qui veut la peau du protectionnisme économique et culturel, qui veut une concurrence totale et féroce pour baisser les coûts de la main d’œuvre, qui veut la fin de la démocratie directe de proximité…Certainement les migrants dont les motivations économiques sont « hollywoodisée » pour empêcher toute résistance au nomadisme imposé par le mythe de « la barque pleine qui ne l’est pas ».
Il faut sortir de la pseudo opposition droite/gauche pour travailler dorénavant en termes de valeurs conservatrices contre libéralisme, démocratie de proximité contre management de l’Economie et contre la dictature moraliste de la gauche des minorités artificiellement crées.
Nombreux sont ceux qui attendent avec impatience le jour où il n’y aura plus d’élus UDC représentant les milieux populaires, petits paysans, ouvriers, employés, mais plus que des intellectuels et des lobbyistes de l’Economie. Vivement le jour du « Je fais ce que je dis et ce que je promets » alors qu’aujourd’hui les élus UDC se distancient très vite des thèmes politiques sensibles pour adhérer à la logique libérale et sociétale de leurs adversaires. Il y a un immense travail de prise de conscience et d’éveil à accomplir pour résister à une véritable stratégie libérale du chaos.
Dominique Baettig, médecin, ancien Conseiller national, et militant souverainiste
Une suggestion pour le site. Étant donné que nous sommes en période pré électorale, ne devriez-vous pas ajouter une rubrique FEDERALES où seraient pointés les grands problèmes de la Suisse?
Il faut voter a fonds UDC. On voit bien que les autres partis nous roulent dans la farine. Les bilaterales devaient nous donner a tous un monde meilleur, résultat c est pire. Le dumping salarial, le chomage, l augmentation de la pollution, la surpopulation, l arrogance souvent viennent des frontaliers. Le chomage de nos résidents amenent a des dépressions nerveuses dont 30% amènent au suicide. J aimerais connaitre les statistiques des HUG. Au fait, pourquoi les frontaliers paient moins cher que nous les primes de la Lamal ? Car ils ne cotisent pas au “fonds de solidarité” et, pourtant ils viennent se faire opérer aux HUG: cela nous coute énormement d argent et nos primes augmentent.
Avec les frontaliers, il y a en plus de ce que j ai noté plus haut, une différence inadmissible des couts de la vie entre eux qui nous prennent nos jobs en Frs et la facilité pour eux de s acheter une maison, la dernière voiture sortie sur le marché ou simplement manger décemment. Je suis convaincue qu un bon juriste, se penchant sur le sujet, peut amener ce problème à la Cour Européenne des droits de l homme : aucun pays au monde ne fait venir des frontaliers à cette échelle alors, que la main d oeuvre se trouve dans le pays, et ne me parlez pas de compétence, même nos étudiants ne peuvent plus travailler au Mc do, rempli par des frontaliers, ni aux jobs d été a la coop ou à la migros, réservés aux enfants d employés, Sic. La Suisse sacrifie ses propres résidents pour que les patrons puissent engager plus et étendre leur business. Ceci est purement politique pour se faire une place dans l Europe. La politique se laisse trainer par le bout du nez volontairement en mentant au peuple et en leur disant que ces bilatérales sont nécessaires. En creusant, je sais que les frontaliers coutent beaucoup plus chers qu ils ne rapportent aux résidents suisses.
L autre immigration est celles des multinationales. Les appartements ont doublé a cause d elles. Savez vous que chaque multinationale loue a l année, a Geneve, des centaines de logements vides pour y mettre le prochain expat qui viendra ? Les loyers sont énormissimes, peu importe, cela crée des frais généraux pour la multinationale. Cela aussi est politique.
Comment un résident peut il s offrir de tels loyers, d autant plus que les régies préfèrent louer a ces stés plutot qu à un résident qui risque le chômage.
Donc votons dans le sens de NON à tout cela. Pour ceux qui ont peur du jugement, rappelez vous que le vote est confidentiel et pensez très fort à vos enfants, vos petits enfants, vos proches même si votre patron qui ne vous a pas augmenté selon ce que l immigration aurait du nous donner, selon lui, vous prone encore et toujours de bonnes paroles. Ne laissez pas étouffer les résidents suisses. Le Tessin a bien réagi et va continuer. A Genève, les gardes Securitas, Protectas, GPA etc n ont pas le droit de porter d armes si ils ne sont pas suisses. Mais, la faille politique : si ils sont inscrits à un stand de tir en Suisse, ces étrangers peuvent porter une arme. ABE
Oui mais il ne faut pas le mettre au même niveau que les problèmes soulignés dans cette articles M. Vuilliomenet. Au risque de me répéter, le spectre de l’islam peut fonctionner jusqu’au moment où les gens remarquent qu’ils peinent à boucler les fins de mois et en viennent à faire des calculs d’épiciers avant de se marier ou de fonder une famille.
Le problème de l’islam est très simple : je vous renvoie à l’émission infrarouge où un élu UDC avait eu le courage de dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas : le problème n’est pas l’islam mais ce qu’en font certaines ethnies déterminées. C’est là où le bas blesse. Par peur de représailles, beaucoup se taisent mais le constat est éloquent. Et Dieu sait que je déteste faire des généralités sur des groupes ethniques ou nationaux.
Quant à la chrétiennté, c’est la grande absente du débat. les Eglises catholiques romaines et protestantes sont à des années lumières de la chrétienté telle que l’envisageaient Paul de Tarse ou Luther. Les partisans de cette chrétienté athée, présents en politique, préfèrent stigmatiser les chrétiens croyants plutôt que de faire une autocritique.
@fergile : “…les USA étant le dernier bastion de liberté d’expression du monde occidental et probablement du monde entier.”
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De moins en moins !
@ G Vuilliommenet: j’étais de ceux-là (sur réduitnational) et je n’ai pas changé d’avis.
Concernant les solutions pouvant éviter au “Camp des Saints” le funeste destin décrit par Raspail et décidé par les fondateurs de l’UE, nommée alors Paneurope (c.f. le livre “Praktischer Idealismus” de Richard Coudhenove Kalergi), il faut pour en discuter se rendre sur des sites américains, les USA étant le dernier bastion de liberté d’expression du monde occidental et probablement du monde entier.
Pourquoi introduire l’islam dans votre propos? Il est tout simplement inclus dans les problèmes d’immigration, particulièrement l’immigration extra-européenne, celle qui débarque sur les côtes de l’Europe du sud (Espagne, Italie, Grèce) et qui ressemble étrangement à celle que décrivait Jean Raspail dans “Le camp des saints”.
Ce qui me gêne le plus, c’est justement cette scission au sein de l’UDC qui n’est peut-être pas si étonnante que ça. Déjà sur le site reduitnational (ex petitrenard) certains commentateurs mettaient en doute la loyauté de l’UDC envers ce pays. ECOPOP montrait les limites de l’UDC et Monsieur Baettig les confirme dans cet article.
J’en viens à me demander si aux prochaines fédérales, je ne vais tout simplement pas voter blanc.