L’écrivain, cet homme blanc, d’âge mur et hétérosexuel? Le mois dernier, un poète anonyme s’interrogeait dans une rubrique hebdomadaire du site américain Electric Literature. Il faisait part de son malaise face à la surreprésentation de son profil chez les écrivains:
Je suis un homme blanc poète – un blanc, un poète qui est conscient de son privilège et sensible aux inégalités des femmes, des personnes de couleurs et LGBT à l’intérieur et en dehors de la communauté des écrivains – mais, malgré cette conscience et cette sensibilité, je suis toujours un blanc et un homme.
J’ai l’impression que le moment de raconter mon expérience est passé, qu’il n’y a simplement plus besoin de poèmes dont le point de vue est celui d’un homme blanc, et que le flambeau revient désormais aux auteurs d’autres communautés dont les voix ont trop longtemps été tues ou étouffées.»
Avant d’ajouter :
Parfois, j’écris en me mettant dans la peau de quelqu’un d’autre afin de comprendre et de compatir avec ce soi-disant « autre » ; mais j’ai peur que cela puisse être interprété comme une nouvelle preuve de mon privilège de pouvoir m’approprier l’expérience d’une personne différente.»
En réponse à cette interrogation, la poète américaine Elisa Gabbert, contributrice régulière du site Electric Literature, a livré son analyse dans une tribune intitulée «Should White Men Stop Writing ?» («Les hommes blancs devraient-ils arrêter d’écrire ?»). Elle adresse au mâle blanc mal dans sa peau ses conseils pour faire face à ce dilemme éthique:
Je crois que c’est la faute de ce brave Gutenberg.
Qu’il arrête d’écrire; on ne lui en voudra pas.
Qu’est-ce qui empêche des auteurs maures, hottentots , indiens guaranis ou de tout autre origine d’écrire le polar du siècle? l’ouvrage de philosophie qui va remiser BHL dans les rayons du prisu, ou détrôner Guillaume Musso dont les recettes n’ont pas l’air de s’éventer?
Les techniques de marketing donnent à chacun(e) sa chance, désormais.
Ce pseudo poète donne l’impression d’être affligé par la haine de soi… mais je crois qu’il n’en est rien, c’est un grand manipulateur, qui sait nager comme une anguille dans les eaux douteuses de l’anti-racisme, et qui ne s’empêchera nullement d’écrire et d’être publié, car là est son but, quitte à vendre son âme au diable… enfin, c’est l’impression que cela me donne….
Une Marocaine, ayant un diplôme marocain, m’a raconté qu’elle aurait été obligée de lire 3 grands romanciers français à choix pour obtenir une équivalence suisse à son diplôme. Elle enseignait quand-même, par-ci, par-là mais aspirait à un poste universitaire. Elle n’en décolérait pas de nos exigences de « mégalos européens ». Elle aurait voulu présenter à son examen pour obtenir l’équivalence n’importe quel écrivain arabe … mais l’obliger de lire « des histoires de blancs », elle refusait catégoriquement ! Son fils essayait de la persuader de lire ces trois livres pour obtenir son graal mais elle s’obstinait et criait à l’injustice, au « racisme de blanc ». La tête remplie de théories de complots judéo-maçonniques, … elle faisait beaucoup de dégâts dans le crâne des gens, au travail, en privé et sur les réseaux sociaux…
p.s.: Depuis 2014, le CF a signé un accord avec le Maroc et tous les diplômes marocains sont reconnus d’office en Suisse.
Dans le cas particulier du “poète” dont les propos sont rapportés dans l’article, je pense effectivement qu’il ferait mieux d’arrêter d’écrire : le problème n’est pas la surreprésentation des hommes blancs, mais la surreprésentation des crétins.
Les CONS, les CONNES sont surreprésentés dans le genre humain, … que faire ?
Les blacks sont surreprésentés en athlétisme, particulièrement dans les épreuves de course à pied. Il faudrait peut-être leur remettre un boulet au pied pour respecter l’égalité des chances.
Moi je trouve que les poissons et les amphibiens sont surreprésentés dans les océans. La surpêche n’est qu’un moyen parmi d’autres pour rétablir un équilibre non-discriminant.