Radio Courtoisie. Bulletin de Réinformation.Kiosque courtois 1.7.2015

Extraits.

 

 

 

Grands sujets

 

Pas de divorce à l'amiable en vue, entre la Grèce

et la zone euro

 

La Grèce a techniquement fait défaut sur sa dette hier : au 30 juin, elle devait rembourser 1,6 md€ au fonds monétaire international, ce qu'elle n'a pas fait. Ce défaut reste pour l'instant ponctuel et ne concerne pas d'autres créanciers que le FMI. Ce n'est donc pas encore la faillite générale.

 

Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que la Grèce fait défaut sur sa dette ?

 

Athènes avait déjà fait défaut, en 2012, lorsque ses créanciers financiers avaient dû accepter une restructuration de leurs créances. Cette opération avait conditionné la poursuite de l'aide de l'Union européenne à la Grèce. Elle était censée rendre la nouvelle dette soutenable pour l'Etat grec — et lui permettre de rester dans la zone euro.

 

Mais les dirigeants européens tiennent aujourd'hui un autre discours : en cas de défaut, la Grèce devrait sortir de la zone euro !

 

L'Europe de Bruxelles laisse le choix à la Grèce entre poursuivre les remèdes de cheval et sortir de la zone euro, ce qui est une tentative de chantage. En effet, juridiquement, l'UE ne peut exclure un Etat membre de la zone euro — et a fortiori de l'Union —, sous prétexte qu'il n'honorerait pas sa dette. En revanche, les Etats européens peuvent arrêter de financer l'Etat grec. Et la banque centrale européenne peut arrêter de financer les banques grecques. De quoi provoquer une grave crise financière à Athènes.

 

Dans ces conditions, le retour de la drachme n'est‑elle pas la meilleure solution, à la fois pour la Grèce et pour la zone euro ?

 

Pour la Grèce, c'est la seule solution économiquement viable : la sortie de l'euro permettra à l'économie grecque de profiter d'une monnaie faible pour regagner de la compétitivité. Pour la zone euro, cette exclusion renforcerait son homogénéité économique. Et elle rappellerait aux technocrates et idéocrates européens qu'ils doivent tenir compte du principe de réalité : les projets mondialistes hors‑sol butent sur les réalités économiques, sociales et politiques vécues par les peuples d'Europe.

 

La guerre de l'islamisme contre la France : jusqu'où ?

 

Le Premier ministre Manuel Valls a évoqué à la suite de l’attentat islamiste en Isère l’existence d’une « guerre de civilisation ». Alors que l’on ne sait pas très bien s’il s’agit d’une guerre d’une civilisation supposée unique contre la barbarie, ou de notre civilisation contre une civilisation aux valeurs opposées, de nombreuses questions se posent sur les suites de cette guerre de l’islamisme contre la France.

 

Le député européen du Front National Aymeric Chauprade va jusqu’à dire que le refus de nos dirigeants de regarder la réalité en face est comparable à l’aveuglement face à la montée du nazisme et du communisme à l’époque

 

En effet, si les mots du Premier ministre sont forts, la stratégie adoptée reste floue. Il y a par exemple un contraste saisissant entre la réaction de la Tunisie, pays musulman, après l’attentat de Sousse, et celle de la France. Ainsi, comme le souligne Aymeric Chauprade, la Tunisie a immédiatement fait fermer près de 80 mosquées reconnues comme prêchant un islam incompatible avec la Constitution tunisienne. Or, un tel repérage a été fait en France, le ministère de l’Intérieur a recensé 89 mosquées salafistes et 41 sous influence grandissante. Mais à part Marine Le Pen, aucune personnalité politique n’a demandé leur fermeture.

 

Aymeric Chauprade critique également le fait de considérer le terrorisme islamiste sous un angle uniquement judiciaire et social

 

Le totalitarisme islamiste est bien une idéologie, qui se développe dans le contexte identitaire musulman. On ne peut réduire les actes terroristes commis par des personnes se revendiquant d’un certain islam à un simple désordre psychologique ou à l’expression d’une détresse sociale. Il est nécessaire pour lutter efficacement contre cette menace de lutter contre tout ennemi, intérieur ou extérieur, qui a choisi d'entrer en guerre contre la France au nom d’une idéologie ou d’une identité.

 

Selon Alain Marsaud, député Les Républicains et ancien juge anti‑terroriste, il faut se préparer à ce que la « guerre totale » que nous livrent les terroristes islamistes dure longtemps

 

La décapitation commise en Isère est selon lui un premier stade dans l’horreur islamiste, la prochaine pouvant être selon lui un attentat à la voiture piégée.

 

 

 

Brèves françaises

 

 

A Paris, la charité profite d'abord aux immigrés clandestins ?

 

C’est ce qui ressort de l’occupation de la caserne de Château‑Landon par les immigrés clandestins et leurs anges gardiens du Nouveau parti anticapitaliste (le NPA) : c’est le numéro de juin de Charlie Hebdo qui a rendu compte de l’événement. Cette caserne désaffectée servait de refuge à des bénéficiaires des repas de l’Armée du Salut, notamment des personnes âgées. Sous le prétexte de garantir leur propre sécurité, les habituels bénéficiaires auraient été reconduits au‑dehors le ventre vide afin qu’un peu plus tard, les repas soient servis prioritairement aux envahisseurs. Ou comment un peuple malade, ayant abdiqué sa propre dignité en arrive à faire mentir le proverbe qui veut que charité ordonnée commence par soi‑même...

 

 

Le mot d'ordre du jour, c'est : « Rentrez chez vous ! »

 

Une trentaine de militants de Génération Identitaire ont réalisé une spectaculaire opération coup de poing vendredi dernier sur le quai d’Austerlitz à Paris où se trouvent des dizaines de tentes de clandestins. Munis d’une banderole « Rentrez chez vous !», ils ont manifesté bruyamment leur message à l’aide de slogans tels que « clandestins hors d’Europe » ou « On est chez nous !».

Cette action a été assortie avant‑hier d’un communiqué explicite rappelant notamment que depuis janvier 2015, plus de 100 000 clandestins ont mis les pieds en Europe. En particulier, Paris n’est pas épargné par ce flux et ces installations sauvages organisés par des militants complaisants et des politiques laxistes.

 

 

Marine Le Pen donnée gagnante dans le Nord‑Picardie, à moins d’une grande coalition

 

Alors qu’hier, Marine Le Pen s’est officiellement déclarée candidate pour les prochaines élections régionales dans le Nord‑Pas‑de‑Calais‑Picardie, un sondage la place en tête. Selon Opinion Way, avec 32 %, la tête de liste FN obtiendrait sans partage le meilleur résultat du premier tour : devant Xavier Bertrand, pour la liste des Républicains et de l’UDI, et Pierre de Saintignon, pour la liste commune du Parti socialiste et des Verts. Même sanction pour le second tour : ce sondage crédite la liste Front national de 37 %, reléguant Xavier Bertrand à 5 points derrière elle. De quoi obtenir la majorité absolue des sièges.

Le sondage ne teste cependant pas un autre scénario possible. Les chances de victoire du FN seraient fortement compromises par l’émergence entre les deux tours d’un front dit « républicain » et qui réunirait droite centriste et divers gauche (crédité ensemble de plus de 60 % des intentions). Lors de l’échéance départementale, en mars dernier, l’UMP et le PS avaient su faire barrage au Front National.

 

 

L'Institut de formation politique a remis ses prix !

 

Chaque année, l'institut de formation politique remet des prix à ceux de ses auditeurs qui se sont particulièrement distingués. Parmi les lauréats de cette année, citons l'association SOS‑Chrétiens d'Orient, récompensée du prix de l'action. Animée notamment par Charles de Meyer, Benjamin Blanchard et Arthur du Tertre, l'association œuvre à la réalisation de projets concrets promouvant la fraternité avec les chrétiens d’Orient. Citons encore Vincent Uher, qui s'est vu décerner le prix de l'analyse pour son manuel de finances publiques édité par Armand Colin. En effet, ce manuel s'est imposé comme une référence à Sciences‑Po, en remplaçant celui, plus ancré à gauche, de feu Olivier Ferrand, l'ancien président de Terra Nova.

 

 

L’Etat islamique décapite deux femmes accusées de sorcellerie

 

Ne sachant plus comment manifester à la face du monde leur amour de la paix et de la tolérance, les membres de l’Etat islamique ont innové en exécutant dimanche et lundi derniers deux femmes par décapitation. Leurs maris ont subi le même sort. La nouveauté ? Elle est double. Outre le fait que ce mode d’exécution soit appliqué à des femmes pour la première fois, c’est aussi le motif de l’assassinat en lui‑même qui est nouveau. Il s’agirait rien moins que d’accusations de sorcellerie. Ceci ne prêterait volontiers qu’à sourire si les conséquences de cet obscurantisme effréné n’étaient pas si sanguinaires et si destructrices. Dans son intégrisme, l’Etat islamique s’efforce d’éliminer toute tradition anté‑islamique au Proche‑Orient. On est bien entendu prié de ne pas faire d’amalgame.

 

 

 

 

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