L’État islamique est un véritable état, qui possède ses cadres, ses banques, ses structures sociales, et dont l’organisation ad extra relie maintenant, d’une ligne quasiment ininterrompue, le nord du Nigéria à l’Afghanistan, réalisant, virtuellement pour le moment, le rêve salafiste qui veut son Califat mondial.
Pour l’instant, la seule arme utilisée par les responsables européens, c’est de déclamer leur litanie : « l’islam n’est pas l’islamisme », « l’islamisme n’est pas l’islam », « un état fondé sur l’islam n’est pas l’état islamique », « une république islamique n’est pas islamiste », etc.
Depuis l’échec radical printemps arabes, plus personne – j’ose l’espérer - ne croit à l’adoption prochaine d’un islam qui serait compatible avec la post-modernité occidentale. Mais, comme tous les mouvements apocalyptiques et millénaristes, l’État islamique est condamné à s’embourgeoiser ou à disparaître.
Une chose est sûre : l’État islamique a des prétentions beaucoup plus temporelles que spirituelles, par rapport, par exemple, à leur concurrent dans l’horreur, Al Qaida. Mais l’État islamique a des prétentions beaucoup plus « égalitaires », aussi, que l’Arabie Saoudite ou le Qatar, les monarchies islamiques fondées sur une hiérarchie stricte.
L’État islamique a de telles prétentions temporelles qu’il relève même, plus que les autres courants de l’islam, d’une sorte de « millénarisme », c’est-à-dire de cette hérésie qui veut bâtir le royaume de Dieu sur terre, et dans laquelle nous retrouvons par exemple le socialisme et ses succédanés comme le communisme. La détermination des membres de l’État islamique n’est pas celle des psychopathes, mais des croyants qui savent que la vie d’après l’emporte sur la vie d’ici-bas. Ce qui suppose théologie solide et un art de la manipulation.
Dans L’État islamique, anatomie du nouveau Califat, Olivier Hanne et Thomas Flichy de la Neuville (2015) rapportent les propos d’un artisan qui vit sous l’État islamique :
« J’ai l’impression d’avoir à faire avec un état respecté, pas à des voyous ! » (p. 101)
Ce qu’il faut bien comprendre, donc, c’est qu’on ne peut pas régler le grave problème de l’État islamique en les considérants comme des arriérés et des illétrés qui ne représentent pas l’islam. Ils représentent un courant bien réel et bien historique dans l’islam. Leur chef Al-Baghdâdî n’a rien d’un abruti : c’est un homme froid et calculateur, quelqu’un qui sait rassembler des troupes, des Hackers, et même tenir un état !
Vivien Hoch, 2 juillet 2015
Cent pour 100% d’accord avec Margo G. le seul mais le plus important problème est…qui va s’en occuper? Charles Martel? Il nous faut impérativement des responsables qui en… ont et qui sont susceptibles de remplacer des Charles Martel! Mais avant, il faut vite faire sauter les internationalistes socialistes de chez nous, ou leur passer dessus avec heurts assurés. Ce qui s’apparenterait à une mini guerre civile et là, si ça continue nous y allons.
L’EI n’est rien d’autre que l’armée du mal et de l’obscurité. Sa seule ambition est d’asservir et de terroriser tous les gens éduqués, intègres et instruits qui refusent de donner leur âme au diable et de croire aux balivernes d’un bedouin analphabète, sanguinaire et pédophile. Tous les sympathisants et membres + famille de cette horrible organisation doivent être déchus de leur nationalité et expulsés loin de nos paisibles pays civilisés. Ils n’ont qu’à tirer les listes des personnes abonnées aux sites islamistes et de les virer une par une. Le grand ménage est en route…
Oui, l’Etat islamique s’inscrit dans le millenarisme. Sans le noter, comme vous le faites, on ne comprend rien à l’islamisme.