Les Suisses, bons à décapiter?

Stéphane Montabert
Suisse naturalisé, Conseiller communal UDC, Renens

"Les Suisses ne sont bons qu'à être décapités", proclame un certain Oussama M., Irakien incarcéré en Suisse. Les autorités fédérales, décidément très remontées, ont décidé de "prolonger une nouvelle fois sa détention", explique le Matin. Pas de jours-amende avec sursis ni de réhabilitation aux petits oignons pour le vilain petit canard du vivre-ensemble métissé et festif - en tout cas, pas pour l'instant.

daesh.jpgPadamalgam™, double dose

Sans doute pas au courant que l'islam-ce-n'est-pas-ça (on attend avec impatience le débat télévisé entre un frère Ramadan et ce genre d'olibrius) l'individu explique au Tages Anzeiger qu'il n'y a pas lieu de perdre du temps à essayer de convertir les infidèles: "Les chrétiens suisses ne sont bons que pour la décapitation, pas pour le prosélytisme". On a beau être promis au paradis, il faut utiliser son temps efficacement. D'ailleurs Oussama se préparait à joindre le geste à la parole:

Pour les autorités suisses, Oussama M. était clairement en train de préparer une action en Suisse pour le compte de l'organisation terroriste avec l'aide de deux complices. L'Irakien «est totalement en phase avec les activités de l'Etat islamique et se considère comme un de ses membres», écrit le Tribunal pénal fédéral. Il se décrit comme un combattant respecté qui a participé à des batailles.

Heureusement, c'est probablement un loup solitaire, le genre de type qui devient méchant à coup de vidéos sur Youtube alors qu'avant il était gentil comme tout et disait bonjours à ses voisins lorsqu'il les croisait dans l'escalier... Rien qui justifierait, par exemple, une remise en question de la politique d'asile habilement conduite par notre conseillère fédérale socialiste Mme Sommaruga... Oups!

Oussama M. a été accueilli en Suisse après une grave blessure en Irak. Il souhaite retourner dans son pays une fois sur pied. Actuellement, il se déplace en chaise roulante. Et même s'il a été soigné et qu'il touche l'aide sociale, il est virulent (sic) avec la Suisse. Selon les autorités fédérales, l'accusé a apporté son soutien à l'Etat islamique, notamment pour des transferts de fonds. Il aurait aussi eu des contacts avec un membre influent Abu al-Muhajir Akkab, recherché par Interpol. Oussama M. était aussi chargé de mettre en place une cellule terroriste en Suisse chargée de préparer des attentat ici ou en Allemagne.

padama10.jpgLa Suisse est tellement accueillante qu'elle soigne et entretient des gens qui avouent ouvertement leur souhait de décapiter ses habitants! A-t-on jamais vu plus merveilleuse démonstration d'hospitalité? Mais ne vous inquiétez pas outre mesure des propos tenus! Force restera à la loi:

L'Irakien, comme ses deux complices, clame leur innocence depuis des mois. Aucune de ses demandes de libération ne lui a été accordée. En fait, sa détention préventive vient même d'être prolongée jusqu'au 20 septembre au moins.

Prend ça, vil islamiste! Ça calme, hein? Face à un type qui a probablement vu (et commis) des atrocités sans nom en Syrie et en Irak, la perspective d'être incarcéré "jusqu'au 20 septembre au moins" dans une confortable cellule helvétique - à la superficie scrupuleusement conforme aux Droits de l'Homme - doit probablement être terrifiante, faisant vaciller toutes ses convictions.

Ce triste entrefilet de la presse locale n'est qu'un exemple parmi tant d'autres d'une guerre qui gagne en intensité non seulement en Suisse mais dans l'ensemble du monde occidental, et ce d'autant plus que le flot de réfugiés "syriens" que Mme Sommaruga accueille à bras ouverts avec l'argent des contribuables comporte son lot de combattants de l’État Islamique.

La myopie ordinaire

Sans transition, prenons l'exemple imaginaire mais très réaliste de Martine. Martine se définit elle-même comme une amoureuse de la nature ; Martine concrétise cet amour dans un respect scrupuleux des directives officielles édictées par les écologistes et religieusement retransmises par les médias de masse. Martine mange Bio autant qu'elle peut, consomme local, recycle, ne laisse pas ses appareils en veille quand elle y pense, et se maudit intérieurement plusieurs fois par semaine lorsqu'elle est contrainte d'utiliser sa voiture.

Naturellement, Martine vote écolo - les mêmes qui réclament l'accueil de 100'000 réfugiés syriens dans le pays.

Bernard, lui, est fonctionnaire. Employé dans la prestigieuse administration cantonale de Fribourg, son travail est routinier mais finalement confortable. L'argent rentre, il a droit à ses vacances, ses chèques Reka, l'accès à la cantine du personnel. Il ne se foule pas trop mais s'entend bien avec son supérieur, ça compense. Sa progression salariale est garantie et chaque année ses copains syndicalistes réussissent à grappiller un petit plus par-ci ou par-là.

Depuis quelques temps, Bernard dort mal. Sa petite commune de Chevrilles a été sélectionnée par Mme Sommaruga pour implanter un nouveau (et énorme) centre d'accueil pour requérants. Il se demande quel effet cela aura sur la valeur de sa maison et les trajets qu'effectuent quotidiennement ses deux filles. Naturellement, cela ne l'empêchera pas de continuer à voter socialiste.

Thomas, enfin, est un rebelle. Il ne supporte pas les normes sociales rigides. Il se plaint sans arrêt que la Suisse "ne bouge pas assez", qu'elle est trop "réactionnaire" et que sa vie est un carcan. Il rêve d'un revenu universel qui lui permette une vie tranquille avec son copain, bière à volonté et un peu de deal d'herbe au noir comme complément. Il en fume aussi, tant pour oublier ses études qui ne décollent pas que pour mieux planer avec sa musique où on rêve d'un monde ouvert, beau et généreux où tous les humains se tendent la main.

Si Thomas est homosexuel, il ne s'en vante pas - et encore moins depuis vendredi dernier, où il s'est laissé submerger par l'émotion en embrassant son ami devant la gare de Zurich. Il était tard, ils devaient se quitter, mal leur en a pris. Une douzaine d'individus désœuvrés et visiblement étrangers les a vigoureusement houspillés. Les baffes ont commencé à pleuvoir et la situation manquait de dégénérer jusqu'à l'arrivée providentielle d'une patrouille de police qui dispersa l'attroupement. Depuis, Thomas s'efforce de ne plus penser à cet incident troublant, de peur de remettre en question sa vision du monde où l'UDC est le principal obstacle sur le chemin du bonheur.

Responsabilité électorale et priorités

La vie est faite de choix. Nous nous faisons une fierté de proclamer que ces choix sont l'écho de nos valeurs, de notre époque et de notre histoire personnelle ; ce n'est pas toujours vrai. Souvent, ces choix sont aussi les conséquences de notre conformisme, de nos habitudes ou de notre refus d'admettre un problème.

Les exemples de Martine, Bernard ou Thomas n'ont rien de particulier - on pourrait les décliner à l'infini. Mais chacun d'eux aura un petit souci: définir l'ordre de ses priorités face à la menace islamique incarnée par exemple par Oussama. Il y a les choix qu'on fait, mais aussi ceux qu'on refuse de faire.

  • La Suisse est-elle menacée davantage par l'islamisme ou par le réchauffement climatique?
  • La Suisse doit-elle privilégier l'accueil de faux réfugiés ou le respect de son cadre de vie?
  • Comment la Suisse peut-elle promouvoir le respect des homosexuels ou l'égalité homme-femme face à des populations allogènes totalement hostiles à ces concepts?
  • Que vaut la loi des hommes, la démocratie, la liberté d'expression, face à ceux pour qui la seule loi qui vaille est la loi d'Allah? Quel sens y a-t-il à les laisser s'installer sur notre territoire?
  • Quel sens y a-t-il à vouloir renvoyer les criminels étrangers dans leur pays, refuser l'accès à un flot de faux réfugiés, instaurer des quotas pour l'immigration lorsque les autorités élues par ces mêmes citoyens refusent par principe tout contrôle des frontières?

Ces interrogations dérangent - tant et plus que trois-quart des électeurs, et je suis généreux, s'efforcent surtout de ne pas se tourmenter avec des questions de ce genre.

La politique de l'autruche est aussi décriée qu'elle est pratiquée. Si nombre d'élus suisses ont clairement choisi leur camp, la responsabilité finale de leur accès au pouvoir incombe à l'électeur et à nul autre.

« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime, il est complice ».

George Orwell

Pas besoin d'être devin pour comprendre qu'en Europe la situation va aller en s'aggravant: hordes de requérants d'asile, crise économique, islamisation, guérillas urbaines. L'ère de l'insouciance heureuse est terminée et chaque jour il devient plus dangereux de continuer à faire comme si.

L’État Islamique n'a pas encore un an

Voyant l'évolution des crises dans la période 2010-2015 et leur accélération stupéfiante rien que depuis le début de l'année, on s'effraie à penser à ce que sera devenu le monde en 2020 à ce rythme. Bien avant, nous aurons sans doute d'autres chats à fouetter que l'organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse.

La Suisse n'a plus guère les moyens de continuer à ignorer les problèmes, ou ceux-ci finiront par l'emporter. Mais la prise de conscience requiert le réveil des citoyens, une vision claire des enjeux, et un engagement fort pour appliquer des solutions concrètes. Nous reste-t-il, en tant que peuple, assez d'énergie et de volonté pour organiser notre propre survie? Ou les réglementations sur le ramassage des déchets sont-elles l'aboutissement de notre projet de civilisation?

Nous aurons les réponses à ces questions lors des élections fédérales de cet automne. Je ne vais pas vous mentir, les perspectives ne sont pas bonnes. Si au bout du compte nous nous destinons à n'être que du bétail pour islamistes, c'est aussi parce que nous en aurons décidé ainsi.

Stéphane Montabert - Sur le Web et sur Lesobservateurs.ch, 20 mai 2015

9 commentaires

  1. Posté par François Pittet le

    J’imagine que vous vouliez dire “Martine vote pour les verts” parce que écolo ça peut vouloir dire différentes choses: vert si on est d’extrême-gauche ou sinon vert libéral mais si on est comme moi un écologiste tendance Ecopop on votera UDC.

  2. Posté par Margo G. le

    Les suisses sont trop instruits pour pouvoir croire une seconde à des théories haineuses et rétrogrades. Cette doctrine est le mal du siècle. Elle ne répand que peur, souffrances et massacres. Quant est-ce que cette secte si nocive sera interdite ?

  3. Posté par G. Vuilliomenet le

    Analyse très pessimiste mais si criante de vérité.

    Cela me confirme bel et bien qu’aujourd’hui, par mesure de précaution, il devient de plus en plus urgent de s’armer et de faire des provisions de denrées alimentaires mais aussi de munitions.

  4. Posté par pierre frankenhauser le

    Hou, ça m’a (Oussama) l’air d’un bien bon type, cet Oussama. Comme Zurich l’a fait avec Carlos, offrons-lui des cours de boxe thaï à plein, afin qu’il puisse s’entraîner comme un pro, aux frais de la princesse. Sitôt qu’un migrant menace et vomit sur notre pays, on se plie en quatre en le traitant comme un prince auquel on doit tout, pour se faire pardonner de ne pas avoir déjà intégrer la charia sous la coupole fédérale, dans les cantons et les communes. Il ne manquerait plus qu’un Levrat au Conseil fédéral, et une Ada Marra comme future présidente, comme ça, la Suisse sera vraiment à la ramasse. Sinon, merci pour cet excellent article.

  5. Posté par C. Donal le

    Excellent. Merci.

  6. Posté par Pierre H. le

    @Gullis

    La Suisse et l’Europe entretiennent des relations économiques in- tenses. L’Union Européenne, qui représente 59% des exportations et 77% des importations du pays (chiffres de 2010), est de loin le plus important partenaire commercial de la Suisse. Pour sa part, la Suisse était en 2009 le deuxième plus gros client de l’UE (8,1% de toutes les exportations) après les Etats-Unis et le quatrième plus grand four- nisseur de marchandises (6,2% de toutes les importations). En 2010, 33,9% des investissements directs suisses étaient dans l’UE.
    —-
    On achète plus qu’on vend à l’UE, pourquoi ceux-ci voudraient-ils nous enquiquiner ?

  7. Posté par Philippe Boehler le

    Une lumière crue sur l’islam , raconté par une ex-convertie.De quoi réveiller brusquement certaines personnes ..
    <https://www.youtube.com/watch?v=PAgysbsa0FI

  8. Posté par Gullis le

    Le problème est plus compliqué que cela. La Suisse a signé avec L’Union Européenne des accords (l’AELE), le peuple avait dit oui à cela dans les années 2000. Tout le problème vient de l’UE, qui avait bien prévu comment bloquer les pays quand ils voudront partir. Notre gouvernement Suisse se déchire et ne sait plus comment faire. D’un côté, le PS, PLR, PDC,PVB veulent garder ces accords qui sont pour la libre-circulation du commerce et des personnes. L’UE a fait exprès de mélanger le commerce avec la libre circulation des personnes pour tenir les pays dans cette UE, il n’y a pas d’accord avec l’UE rien que pour le commerce, sans la libre circulation des personnes. Donc la Suisse est coincée des deux côtés, car si on continue avec ces accords bilatéraux, la population est en danger de toute part, au niveau religion, au niveau des épidémies, notre système social va disparaître, vu le nombre de gens qui sont et se mettront au social, car les caisses de l’état seront vides à la longue. De plus, l’engagement de migrants dans nos entreprises permettra une baisse énorme des salaires, qu’un salaire ne permettra pas de vivre. Donc population appauvrie ce qui signifie moins ou plus du tout de demande, donc l’offre chutera et les entreprises feront faillites. Si on privilégie la thèse de l’UDC et que la Suisse rompt les accords bilatéraux (sortie de l’AELE), la Suisse devra soit payer des taxes douanières très élevées pour passer dans les pays européens et pour commercer avec l’Inde, la Chine, le Brésil, etc… Les entreprises Suisses ne voudront certainement pas payer des frais de douane et partiront de la Suisse. Dans cette dernière thèse, cela dépend tout de l’UE, cette dernière pourra aussi bloquer les frontières de tous les voisins de la Suisse, ainsi la Suisse ne pourra plus faire de commerce. Donc voici pourquoi notre parlement se déchire, le seul problème dans tout cela est: le commerce. On peut qu’espérer l’éclatement de cet empire qu’est l’UE qui coulera tôt ou tard avec l’afflux de population d’Etats-tiers sans qu’elle les limite. Trouvons une solution pour la Suisse pour qu’elle puisse commercer sans l’Europe et tout nos problèmes seront résolus! Si quelqu’un a des idées, elles sont les bienvenues.

  9. Posté par Pierre H. le

    Superbe article extrêmement clairvoyant ! La première chose à faire, c’est d’écarter Sommaruga du pouvoir et de mener une enquête sur ses nombreux déplacements à Bruxelles et s’enquérir de ce qu’elle signe derrière le dos du peuple. Elle a une fonction représentative et non pas exécutive ! Elle met la vie des citoyens suisses en danger. Il faudrait aussi enquêter sur quelques autres membres du Conseil Fédéral qui vont dans le même sens. Ensuite, écarter Levrat de toute possibilité d’avoir une influence sur la bonne marche de la Maison Suisse. En effet, celui-ci critique Mme Sommaruga qui selon lui, ne va pas assez loin ! C’est dire, et c’est à se demander ce que lui ferait. Comme c’est lui le patron du PS, on est en droit de se demander quels sont les véritables buts de ce parti. J’ai eu ouïe dire que le PDC de Fribourg mais pas seulement avait des musulmans sur ses listes électorales alors que celui-ci est sensé être un parti C.hrétien. Enfin, je nommerais un Général “Guisan” 2 (un de la même trempe) à la tête de l’armée et lui donnerait tout pouvoir pendant qu’on enquête sur les activités faites par certains membres du CF ! Je n’ai pas envie que mes enfants et petits-enfants et tous leurs amis finissent comme dans les films post-apocalyptiques !

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