Jésus était palestinien et bientôt il sera musulman

Michel Garroté
Politologue, blogueur


Palestine-Fatah-1


Récemment, le Pape François aurait dit « Vous êtes un Ange de Paix » à Mahmoud Abbas. C’est faux. Le pape François a dit à Mahmoud Abbas : « Puissiez-vous être un ange de paix ». « Le Vatican reconnaît l'Etat palestinien » dans un communiqué, ont récemment écrit l’agence AP et l’AFP, aussitôt reprises par les médias.

Or, le communiqué du Vatican, lui, n’est pas aussi affirmatif, et, du reste, il n’aborde qu’un sujet spécifique, et, non pas, la reconnaissance de la « Palestine » par l’Eglise catholique. A supposer que l’Eglise catholique reconnaisse, déjà ou pas encore, un « Etat palestinien », l’information ne date pas du mercredi 13 mai 2015, comme l’ont laissé entendre l’agence AP et l’AFP.

Le communiqué du Vatican cite « les territoires palestiniens » et non pas « la Palestine » ou « l’Etat palestinien ». Cela dit, la majorité des catholiques, comme la majorité des autres gens, soutiennent la création d’un « Etat palestinien », sans savoir pourquoi. Et la majorité des catholiques sont, comme la majorité des autres gens, israélophobes, sans savoir pourquoi non plus. C’est le triste résultat de 50 ans de propagande pro-palestinienne et anti-israélienne.

Autre point : la récente canonisation de deux « palestiniennes ». Là, le Vatican a bel et bien utilisé le mot en question. Et c’est une erreur. Car les deux femmes arabes - canonisées en 2015 - ont vécu sous l’Empire ottoman. Et sous cet Empire, la « Palestine » n’existait pas. Pas plus qu’aujourd’hui.

L’usage systématique du mot « Palestine » pour désigner un Etat qui n'a jamais existé, pas même sous les Ottomans, cet usage systématique du mot « Palestine » est anachronique. Le terme « Palestine » a été instrumentalisé dès son origine, soit dès la révolte du patriote Juif Bar Kokhba vaincu par l'empereur romain Hadrien en 135.

Les Romains voulaient détruire en Judée tout souvenir de l’histoire juive, y compris les noms de Judée et de Jérusalem. Ils nommèrent Jérusalem « Ælia Capitolina », et, pour désigner ce territoire, ils forgèrent le terme « Palestine » à partir du mot « Philistins », anciens ennemis des Hébreux disparus depuis. Le mot « Palestine » suggère - à tort - que la Palestine aurait existé comme Etat souverain.

Il faut ajouter qu’Israël est le seul pays du Moyen-Orient dont la population chrétienne augmente, essentiellement en raison de l’afflux des chrétiens - persécutés par « »l’Autorité palestinienne » (en clair le Fatah) - trouvant refuge dans l’Etat hébreu. Enfin, rappelons que le « palestinisme » est un regain, une métamorphose, une résurgence du marcionisme, qui vise à couper le christianisme de ses racines juives et à « palestiniser » Jésus-Christ.

Michel Garroté, 19 mai 2015

Sources :

http://www.desinfos.com/spip.php?article47807

http://leblogdemichelgarrote.blogspot.ch/2015/05/le-monde-ecrit-que-le-vatican-reconnait.html

http://www.veroniquechemla.info/2010/12/les-chretiens-dorient-vitalite.html

http://www.veroniquechemla.info/2010/12/leurope-et-le-spectre-du-califat-de-bat.html

  

4 commentaires

  1. Posté par Et si..... le

    Que voulez-vous penser de ces malades!
    Michel Garroté l’a bien résumé:
    “le « palestinisme » est un regain, une métamorphose, une résurgence du marcionisme, qui vise à couper le christianisme de ses racines juives et à « palestiniser » Jésus-Christ.”

  2. Posté par CANDIDE le

    Les prophètes (Jérémie, Daniel) avaient prédit le retour de Juifs en Israël à la fin des temps: nous y sommes. Ils demeureront en Israël et s’y convertiront.

  3. Posté par Andrea le

    Je suis catholique et je ne suis pas israélophobe, du tout!
    Je trouve d’ailleur insultant de devoir subir continuellement des accusations diverses, de toute part par les multiples “phobogènes” de tout bord, en raison de ma fois.
    En tant que citoyen de ce monde vivant dans le 21ème siècle, je trouve que le conflit qui oppose israéliens et palestiniens est inacceptable et structurellement voué à s’aggraver si l’on n’essaye pas de prendre un angle d’attaque différent, quitte à ce qu’il se fonde sur le pardon des fautes du passé.
    Mais le pardon est le propre de l’attitude à laqelle le Christ nous a invités et il n’est pas facile à accepter par qui ne vit pas dans sa parole.
    C’est en ces termes que le voeux de François devrait être lu, orienté vers l’avenir, dans un espoir de paix au delà des questions historiques et juridiques.
    Cela parait probablement naïf, mais les solutions mises en place jusque là, sans oublier les desseins issus de la conférence de Bâle en 1897, ne paraissent pas être efficaces.

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