NDLR : sans commentaire, justement.....
Appel de Caritas pour un engagement humanitaire plus fort de la Suisse
Passez des déclarations aux actes !
Mesdames et Messieurs les membres du Conseil fédéral,
Mesdames et Messieurs les députés du Conseil national et du Conseil des États,
Une fois de plus, des centaines de migrantes et migrants ont perdu la vie en Méditerranée. Une fois de plus, on constate après la catastrophe qu’une politique des réfugiés seulement axée sur la dissuasion et la fermeture des frontières est un échec. Les personnes qui fuient la Syrie, l’Érythrée, l’Irak ou l’Afrique du Nord, la guerre, la violence et l’absence d’avenir n’hésitent pas à braver les dangers mortels que présentent la fuite et les passeurs.
Il faut enfin mettre sur pied une politique des réfugiés à la fois réaliste et humaine, non dictée par les égoïsmes nationaux et répondant dans toute l’Europe à la catastrophe qui se déroule en Méditerranée.
Honorer notre revendication d’une tradition humanitaire
Nous appelons le Conseil fédéral et le Parlement à agir dans ce sens. Au regard de sa tradition humanitaire, la Suisse doit agir sous trois angles au moins.
• En se montrant prêt à accueillir 3000 réfugiés syriens supplémentaires, le Conseil fédéral a donné un signal positif. La Suisse est membre de plein droit de l’Espace Schengen ; à ce titre, elle doit jouer un rôle de politique étrangère plus actif dans le domaine de l’aide humanitaire et de l’asile. Nous attendons de la diplomatie suisse qu’elle œuvre auprès des autres pays de l’Espace Schengen pour les amener à accueillir un nombre plus élevé de réfugiés. La diplomatie suisse doit s’engager sur les questions humanitaires avec autant de fermeté qu’elle le fait pour défendre ses intérêts économiques.
• On ne peut faire obstacle au commerce des bandes de passeurs qui profitent de la détresse et de la misère des gens qu’en permettant aux personnes en fuite d’atteindre l’Europe en toute légalité et d’y déposer une demande d’asile. La Suisse doit donc remettre en vigueur la possibilité, abandonnée en 2013, de déposer une demande d’asile à l‘ambassade suisse d‘un pays tiers. Les expériences faites auparavant ont montré qu’il s’agissait là d’un instrument efficace pour aider les personnes persécutées.
• La Suisse doit augmenter d’urgence son aide humanitaire à 100 millions de francs par an pour les déplacés syriens de la guerre. L’augmentation qui vient d’être acceptée de 30 à 50 millions de francs est encore trop modeste au regard de l’importance de cette catastrophe pour l’humanité. La guerre en Syrie a provoqué le plus grand afflux de réfugiés de notre époque. De la gauche à la droite, les partis politiques sont unanimes pour souligner l’importance et l’urgence d’apporter une aide sur place.
Il est plus que temps
Mesdames et Messieurs les membres du Conseil fédéral et du Parlement, les actes doivent maintenant succéder aux paroles. Les citoyennes et citoyens de ce pays soutiennent très généreusement par leurs dons l’aide d’urgence et de survie des œuvres d’entraides suisses. Il est plus que temps que la Suisse officielle s’y mette également.
Prenez les décisions qui s’imposent ! Les tragédies des migrants qui se déroulent autour de la Méditerranée l’exigent. La solidarité de la population suisse soutient votre action.
Mariangela Wallimann-Bornatico Présidente |
Hugo Fasel Directeur |
Source
Plus un balle pour Caritas
Les réfugiés “syriens” ont terriblement bronzé… Ou bien c’est la formule “Charlie” : ils sont tous des Syriens… et si on ne le croit pas, c’est qu’on voit mal, que nos préjugés nous rendent aveugles…
Apitoiements généralisés de personnes vivant dans un placard puant la suffisance.