Les évolutions actuelles, les pertes de liberté, le dirigisme financier et monétaire, les lois scélérates sur le contrôle des citoyens, tout cela témoigne d’un mouvement de fond. D’un glissement du Système dans lequel nous vivons.
Nous voudrions glisser une hypothèse de travail. Le système capitaliste a buté sur certaines limites dans le milieu des années 60 chez nos « amis » anglo-saxons. Le deficit-spending, d’abord des Britanniques, puis de Kennedy et Johnson, s’est installé. Il a permis de dépasser les limites de la dépense, c’est à dire les limites au financement du beurre, des canons et des répartitions sociales. C’était l’époque de la générosité de la Great Society. Des modifications considérables, sous la pression de l’entourage de Kennedy, ont été apportées aux pratiques du loyal, traditional central banking. La livre a perdu son statut.
Et c’est là que le système a muté. Il s’est financiarisé. Puis la fonction a créé l’organe: le nouveau système bancaire, puis l’organe a créé les nouvelles lois, les nouvelles théories et les nouvelles pratiques, puis les nouvelles classes sociales kleptos. En attendant de créer l’homme nouveau!
Si on passe d’une analyse historique à une analyse logique et dialectique, on peut affirmer que le système capitaliste a buté sur des limites et qu’au lieu de les repousser à l’intérieur de ses règles, il a préféré les contourner, tricher et prendre le risque de muter en un système pervers, plus financier, plus abstrait, moins légitime.
La crise de 2008 n’était déjà plus crise du système capitaliste classique, mais déjà première crise du nouveau système, le système capitaliste financiarisé.
Et c’est le révélateur d’une logique terrible: le système capitaliste classique fondé sur la production de richesses réelles, de profits liés à la production et au système entrepreneurial, ce système, pour survivre, évolue vers une forme de socialisme! En croyant échapper au socialisme, on se précipite dans ses bras.
De ceci témoignent:
-La création et le maintien d’une demande de biens et services socialisés par le crédit,
-Le crédit est socialisé par la création monétaire et la baisse des taux des Banques Centrales, spoliation de l’épargne et transfert d’une grande partie des profits au secteur financier,
-Le profit productif n’est maintenu que par la mise au chômage de la main d’œuvre,
-La mise au chômage ne conduit pas à la Révolution, car la répartition socialiste entretient le volant de chômage grâce aux indemnités socialisées,
-L’usage de la monnaie est socialisé, elle ne s’articule plus au droit de propriété, mais à la politique économique et sociale, elle devient serve.
Tout en découle:
-Au plan politique, le bipartisme monopolistique des socio-démocrates de fausse droite et de fausse gauche
-Au plan social et sociétal, la production d’une société civile non plus fondée sur le travail, mais sur la place dans le système de la consommation
-Au plan individuel, la négation des différences et des déterminations identitaires, puisque l’on n’est que consommateurs, tous égaux devant la marchandise, sujets universels consommant les marques
-Au plan géopolitique, mondialisation, globalisation, qui permettent l’extension des marchés au-delà des pouvoirs d’achat domestiques, la capture par la finance du surproduit mondial
-Au plan militaire multiplication des conflits impérialistes pour la main mise sur les commodities, les routes d’approvisionnements, le maintien du seigneuriage monétaire au profit du Centre anglo-saxon.
Notre hypothèse de travail est terrible, nous considérons que la volonté imbécile de dépasser les limites du système capitaliste, afin de maintenir le calme social et les privilèges des capitalistes les moins performants, cette volonté nous a mis sur la route du socialisme. Le pire des socialismes.
Socialisme non démocratique, piloté par une élite de dominants illégitimes, qui ne tiennent le pouvoir que par le mensonge, la propagande, et la manipulation. Ils vont jusqu’à manipuler notre être, ce que nous sommes. Ils veulent nous reprogrammer.
C’est une tyrannie, une dictature, et nous sommes fondés à lutter contre elle pour le bien des générations futures. Et j’ajoute, pour la morale.
Le système capitaliste fondé sur l’accumulation n’est défendable que si lui-même respecte ses règles, c’est à dire s’il élimine les capitalistes les moins performants, les moins utiles socialement, s’il ose faire la sélection. Il n’est juste que s’il sanctionne et promeut, s’il refuse la sclérose. Si tout le monde a ses chances, la promotion est la fonction systémique des classes moyennes: être un vivier dans lequel se recrute la future élite. En socialisant la dette et la monnaie pour créer plus de crédit, on s’oppose à l’élimination des capitalistes les moins performants, on les maintient en vie avec leurs privilèges non mérités, et on pourrit le système.
C’est Gribouille qui se jette à l’eau pour ne pas être mouillé.
Le début de ce processus, c’est bien entendu l’application des imbécillités keynésiennes. Le système politique applicable et taillé sur mesure pour cette situation, c’est bien sûr la social-démocratie, système de mensonge par excellence, théorisé comme par hasard par les « amis » anglo-saxons du socialisme fabien. Le socialisme fabien étant le socialisme élaboré par les ultra-riches pour se maintenir comme tels.
Bruno Bertez, 9 mai 2015
M’étant trompée dans l’adresse e-mail je viens d’en prendre conscience et je me permets d’ajouter qu’en libérant davantage l’emploi des cartes de crédit pour la consommation en réfléchissant bien , ceux déjà pénalisés par l’abus de leurs cartes ont sans doute déjà senti l’odeur de l’époque ou seuls ceux qui avaient beaucoup d’argent pouvaient s’acheter à manger de la viande ,aliment recommandé afin de ne pas finir complétement anémiés ou atteints de scorbut ce qui fut le cas pour beaucoup de gens
Excellent article et rempli d’une vérité qui saute aux yeux pour ceux qui ont encore en mémoire l’époque des tickets de rationnement alimentaires car en continuant selon les vœux Socialistes vous y retournerez tous,nous on sera morts mais ce n’est pas une raison pour nous taire