Le président français François Hollande a été reçu avec le protocole d'une visite d'Etat. Malgré les flonflons, la question européenne n'a pas été esquivée.
christiane imsand
Le président français François Hollande a beau souffrir d'une cote de popularité catastrophique, il a été accueilli avec chaleur, hier, par la communauté française de la ville de Berne, qui compte environ 800 personnes. Après les hymnes nationaux et les honneurs militaires rendus dans une atmosphère si estivale qu'un soldat s'est senti mal, il a savouré le moment en se livrant à un bref bain de foule. La présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga ne l'a pas lâché d'une semelle. Cela faisant trop longtemps que la Confédération attendait un tel événement. Il n'y avait plus eu de visite d'Etat d'un président français depuis la venue de Jacques Chirac, en 1998.
Malgré son caractère protocolaire, la visite devrait ouvrir une nouvelle ère dans les relations franco-suisses.
"Ces dernières années, nos relations se sont parfois refroidies",
a rappelé la socialiste bernoise. La querelle fiscale étant désormais réglée par la décision de la Suisse de passer à l'échange automatique d'informations, c'est aujourd'hui la problématique européenne qui doit être résolue.Canal de discussion ouvert
"La votation du 9
février
2014 sur le plafonnement de l'immigration a ouvert, pour la Suisse, une période d'incertitude désagréable",
a souligné Simonetta Sommaruga devant son homologue français. Celui-ci lui a répondu que la France apporterait son appui dans la recherche d'une solution, mais il n'a fait aucune promesse sur le fond.
"La France est un membre fondateur de l'Union européenne",
a-t-il rappelé.
"A ce titre, elle doit défendre ses principes constitutifs. On ne peut pas transiger avec la libre circulation des personnes."Son seul engagement consiste donc à laisser le canal de discussion ouvert. Simonetta Sommaruga se réjouit cependant du soutien que pourrait apporter la France à la poursuite de la participation suisse au programme de recherche européen Horizon 2020.
Non à la préférence nationale
François Hollande demande aussi que les acquis des travailleurs frontaliers soient respectés et il s'oppose au principe de la préférence nationale défendu par le MCG à Genève.
"Je suis toujours inquiet quand on avance une telle thèse. On est toujours l'étranger de quelqu'un."
Près de 150
000 frontaliers français travaillent en Suisse.Cela étant, le président français a tenu à placer sa visite sous le registre de l'amitié. Il a rappelé ses liens avec la Suisse.
"Je la connais bien. Pendant mon enfance, j'ai passé de nombreuses vacances à Ouchy, au bord du lac Léman."
Simonetta Sommaruga lui a rendu la politesse en mentionnant sa propre histoire familiale.
"Mon arrière-grand-père a émigré en Normandie, où il a créé une manufacture de broderie et épousé une Française. La famille est rentrée en Suisse en raison de l'éclatement de la Première Guerre mondiale."Intensifier les liens économiques
Au-delà des relations personnelles, les liens sont aussi économiques. La France est le quatrième partenaire commercial de la Suisse et celle-ci figure parmi les dix premiers partenaires
commerciaux de la France. Françoi
s Hollande souhaite intensifier le partenariat entrepreneurial franco-suisse. Il s'intéresse aussi au système helvétique de formation des apprentis. Il aura l'occasion de s'en imprégner aujourd'hui, en visitant une PME zurichoise.Par ailleurs, le président français compte sur la collaboration de la Suisse pour assurer le succès de la conférence de Paris sur les changements climatiques, qui aura lieu à la fin de l'année. Cela explique la participation au voyage de la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal. François Hollande est aussi arrivé en compagnie de la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem, du ministre du Travail François Rebsamen et du secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Harlem Désir. En revanche, le ministre des Finances Michel Sapin a renoncé au déplacement.
La visite se poursuivra aujourd'hui dans le canton de Zurich, avec une rencontre avec les milieux économiques et la visite de la Haute Ecole des arts. La délégation française se rendra ensuite à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne.
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Visite insignifiante, chacun reste sur ses positions et basta les palabres. L’inflexibilité de ce triste sire me passe par dessus et me laisse de glace. Qu’il rentre vite chez lui dans sa garçonnière ou l’attend sa nouvelle maquerelle. Tchao pantin, tu es venu, tu as vu, mais tu n’as pas (con)vaincu, ce n’est une surprise pour personne.