Six semaines, quatre incidents.
Du côté de la Suisse alémanique, d’abord. La maman d’une écolière s’est dite préoccupée quant au contenu du «Schweizer Zahlenbuch 4», le manuel de référence de mathématiques, truffé de prénoms à consonance balkanique dans les énoncés de problèmes. Inquiétude aussitôt récupérée par les Jeunes UDC, qui ont qualifié la pratique de «lavage de cerveaux multiculturel», arguant que les élèves étrangers ne sont pas majoritaires dans les classes.
En Autriche, la Fédération des associations de parents d’élèves a dénoncé l’usage du langage «non sexiste» (dit épicène) dans les textes scolaires, qui contribuerait à les rendre «illisibles». La semaine dernière, l’hebdomadaire GHI rapportait que certains enseignants genevois recourent, pour aborder le racisme, à une bande dessinée dont le personnage principal s’appelle Dieudonné; rappelant immanquablement l’humoriste français prévenu d’incitation à la haine raciale.
«Quand la Conférence intercantonale de l’instruction publique fabrique des manuels, elle fait extrêmement attention à ne pas heurter les minorités, admet pour sa part Georges Pasquier, président du Syndicat des enseignants romands.
Partout on s’ occupe davantage des minorités que des majorités.Sauf à Berne lorsque on veut sous-représenter l’UDC.
La source: http://www.lematin.ch/suisse/Malaise-dans-les-manuels-scolaires/story/28585084