La Radio suisse romande rediffuse ce matin, 2.1.2015, son reportage du 4.10.2014 sur l’Eglise brûlée du Lignon. Lesobservateurs.ch rediffusent à cette occasion nos contre-analyses et critiques de ce reportage.

Uli Windisch
Rédacteur en chef

NDLR. A cette occasion nous profitons de rediffuser certaines de nos contre-analyses et critiques de ce reportage de la RSR ainsi que la vidéo incriminée. Pour un accès aux autres articles que nous avons consacrés à cet incendie considéré comme un révélateur beaucoup plus large il suffit de taper dans Recherche ” Le Lignon” ( une dizaine d’articles).

La Radio suisse romande a consacré un sujet à l'Eglise brûlée du Lignon près de Genève ce vendredi 3 octobre  dans son journal du matin.

Un exemple sans doute de journalisme modèle, équilibré, objectif, tenant à rendre compte de l'ensemble des dimensions auxquelles peut être relié cet incendie par de jeunes enfants. Comme Lesobservateurs.ch ont été les premiers à publier la vidéo incriminée, la journaliste a tenu à nous interviewer sur le sujet. Mais seuls les propos qui convenaient à la journaliste ont été retenus; le fil conducteur du "reportage" consistant à minimiser la présence de racailles et à présenter la cité du Lignon comme quasiment idyllique. Personne n'est mécontent, personne n'a été interrogé qui pourrait avoir quelque crainte quant à l'insécurité, à la criminalité, etc.

Bref, tendance générale : minimisation et association des sites étrangers, notamment français, qui ont repris la vidéo à "l'extrême droite", sans citer nommément  aucun de ces sites.

Les graves propos qui insultent les chrétiens, sans doute aussi un fait unique!

Le socialiste qui se réjouit de l'incendie d'une église : silence radio, c'est le cas de le dire.

Donc du très beau travail journalistique qui a sans doute occupé une journaliste plusieurs jours. On comprend l'urgent besoin d'argent supplémentaire du Service public suisse en position déjà monopolistique.

Lesobservateurs.ch auraient eu tort de reproduire cette vidéo, alors qu'il s'agissait simplement de montrer une réalité bien réelle, sans avoir prétendu qu'il s'agissait là d'un exemple parmi beaucoup d'autres.

Pourquoi seuls quelques rares journalistes ou initiés auraient-ils le droit à connaître la réalité, toute la réalité, et de décider ce que les citoyens ont le droit de voir et de savoir ou non. Encore une conception très particulière du journalisme  et sans doute de l'éthique, constamment revendiquée.

L'existence d'internet et des sites de réinformation gênent beaucoup de journalistes. On les comprend ! Et c'est tant mieux. Surtout lorsqu'on sait que ces sites se développent à grande allure face à l'insatisfaction générale par rapport aux médias officiels.

Finalement, la tentative de ramener les sites qui parlent de la réalité, de toutes les réalités, à l'extrême droite, pourrait bien constituer un mécanisme de défense qui ne trompe plus grand monde.

A ce propos, le lecteur peut lire notre analyse de cet automatisme journalistique de la reductio ad  extremum, analyse appliquée précisément au premier article consacré à cette église brûlée par la Tribune de Genève.

Nous décortiquerons encore régulièrement et systématiquement cette manie de l'association de tout ce qui déplaît au journalisme bien-pensant et politiquement correct à l'extrême droite, même si de moins en moins de lecteurs sont dupes, et finissent donc par préférer aller sur les sites de réinformation.

Ci-dessous, à la suite du lancement du "reportage" quelques suites visuelles, reprises et réinterprétations de cet incendie d'église et des réjouissances qu'il a procurées, par exemple chez certains socialistes.

PS. D'une extrême importance : ce "reportage" de 3' et quelques secondes de la radio romande  sera rediffusé et développé beaucoup plus longtemps, annonce-t-on, demain samedi 4 octobre à une heure de grande écoute: à 12h45. Ne manquez pas ce moment qui ne peut être qu'un exemple de tout grand journalisme, et à présenter sans doute  ensuite dans les écoles de journalisme, dans la mesure où elles existent.

Uli Windisch, 3 octobre 2014

 

Ci-dessous : Le reportage  revu et corrigé du samedi 4 octobre 2014 au 12h30

 

Et le lancement du "reportage" de la radio romande au journal du matin du vendredi 3 octobre 2014 :

Ci-dessous  la vidéo :

EgliseBrûlée du LignonFBApprobSocialo

 

 

 

La vidéo sur Youtube

 

 

 

2 commentaires

  1. Posté par KANDEL le

    SANS COMMENTAIRE tant c’est criant de vérité, …n’est-ce-pas nos médiocres politiquement corrects (socialistes cela va sans dire) du TJ de la TSR?

    http://www.syti.net/JTContents.html
    Télévision: DE L’INFO SANS INFOS

    LA NOUVELLE CENSURE
    Le principe de base de la censure moderne consiste à noyer les informations essentielles dans un déluge d’informations insignifiantes diffusées par une multitude de médias au contenu semblable. Cela permet à la nouvelle censure d’avoir toutes les apparences de la pluralité et de la démocratie.
    Cette stratégie de la diversion s’applique en premier lieu au journal télévisé, principale source d’information du public.

    DE L’INFO SANS INFOS…
    Depuis le début des années 90, les journaux télévisés ne contiennent quasiment plus d’information. On continue d’appeler “journal télévisé” ce qui devrait en réalité être appelé un “magazine”.
    Un J.T. moyen contient au maximum 2 à 3 minutes d’information. Le reste est constitué de reportages anecdotiques, de faits divers, de micro-trottoirs et de reality-shows sur la vie quotidienne.

    …ET UNE CENSURE SANS CENSEURS
    Toute la subtilité de la censure moderne réside dans l’absence de censeurs. Ceux-ci ont été efficacement remplacés par la “loi du marché” et la “loi de l’audience”. Par le simple jeu de conditions économiques habilement crées, les chaines n’ont plus les moyens de financer le travail d’enquête du vrai journalisme, alors que dans le même temps, le reality-show et les micro-trottoirs font plus d’audience avec un coût de production réduit.
    Même les évènements importants sont traités sous un angle “magazine”, par le petit bout de la lorgnette. Ainsi, un sommet international donnera lieu à une interview du chef-cuistot chargé du repas, à des images de limousines officielles et de salutations devant un bâtiment, mais aucune information ni analyse à propos des sujets débattus par les chefs d’états. De même, un attentat sera traité par des micro-trottoirs sur les lieux du drame, avec les impressions et témoignages des passants, ou une interview d’un secouriste ou d’un policier.
    A ces insignifiances s’ajouteront le sport, les faits-divers, les reportages pittoresques sur les villages de la France profonde, sans oublier les pubs déguisées pour les produits culturels faisant l’objet d’une campagne de promotion (spectacles, films, livres, disques…).

    INFORMATION DÉSTRUCTURÉE POUR MÉMORISATION MINIMALE
    Tous les psychologues et spécialistes des neurosciences savent que la mémorisation des informations par le cerveau se fait d’autant mieux que ces informations sont présentées de façon structurée et hiérarchisée.
    La structuration et la hiérarchisation de l’information sont aussi des principes de base enseignés à tous les étudiants en journalisme.
    Or depuis 10 ans, les journaux télévisés font exactement le contraire, en enchainant dans le désordre des sujets hétéroclites et d’importance inégale (un fait divers, un peu de politique, du sport, un sujet social, un autre fait divers, puis à nouveau de la politique, etc) , comme si le but recherché était d’obtenir la plus mauvaise mémorisation possible des informations par le public. Une population amnésique est en effet beaucoup plus facile à manipuler…
    © Syti.net, 1998

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