Les futurs révolutionnaires devront investir les radios et télés en premier avant même les ministères.
Auteur : Roger Costini, BdVoltaire 27 décembre 2014
Il y avait, dans le passé, hors les temps de guerre, une presse où les opinions s’exprimaient assez librement. Nous avions, en ce temps-là, les informations fausses, tronquées, orientées par un ministère de l’Information, les opinions malveillantes, voire criminelles, mais il y avait aussi sur d’autres « supports » l’information de contre-pied. Avec l’envers, il y avait aussi l’endroit. On pouvait être submergé par la rhétorique du PCF, on n’en était pas moins suffisamment libre pour trouver ailleurs un écho différent aux actualités du moment.
Les choses ont changé au cours des dernières décennies. On a découvert la langue de bois. Elle touche d’abord les mots avec un goût pour l’euphémisme. Ensuite, les discours s’y sont mis avec la volonté de tricher en noyant les réalités dans une mer de phrases creuses. Et le stade achevé est le politiquement correct, forme de discours adapté aux bobos et autres « Bisounours » qui se sont bien trouvés avec la gent politique qui nous enfume depuis 40 ans. Le plus grave étant évidemment que le politiquement correct interdit tout ce qui n’est pas lui-même. Il n’y a plus un envers et un endroit, il n’y a qu’un côté autorisé ; l’opinion autre n’est que racisme, fascisme, « nauséabondisme ».
C’est dans ce contexte que les jeunes journalistes sont entrés dans les divers médias. Ils n’ont rien connu d’autre. Dans leurs écoles, ils ont voté Hollande, ils s’entendent aujourd’hui pour exclure Éric Zemmour de leur chaîne.
Demandez, au sortir des lycées, quelle profession les élèves veulent exercer. Un grand nombre d’entre eux répondra journaliste. Correspondants de guerre ? Hemingway ? Capa ? Bien sûr que non. Mais un journalisme qui met sa binette à la télé quand on a peu de chance de percer dans le cinéma, la chanson ou le sport. En fait, on veut être un journaliste animateur qui rigole tout le temps sur la première radio de France comme sur la dernière, où rien n’est vraiment sérieux, où la météo est aux avant-postes de l’info, suivie du sport.
La génération nouvelle des journalistes sort d’écoles dont on comprend mieux à quoi elles servent, quand les grands comme les plus modestes journalistes du passé s’en passaient fort bien. Ils venaient le plus souvent de professions dont ils pouvaient parler en connaissance de cause ou étaient animés d’une irrépressible curiosité qu’ils voulaient faire partager ou d’un engagement militant qu’ils voulaient diffuser, quitte à ne pas être objectif.
Le blanc, le noir, le gris avaient leur place. L’auditeur, le lecteur, le téléspectateur étaient respectés. Aujourd’hui, il y a pléthore de radios, pléthore de chaînes, il y a tout ce qui était censé refléter la diversité des opinions. Est-ce le cas aujourd’hui?
Je crois que les futurs révolutionnaires devront investir les radios et télés en premier avant même les ministères. Ceux-ci sont, de toute façon, à Bruxelles.
Source et auteur : BdVoltaire, Roger Costini, 27 décembre 2014
Roger Costini nous fait une description crédible des radios, télés et de la presse qui enfument le peuple dans le politiquement correcte et le travaillent au corps pour qu’il vote contre ses intérêts.