Le commandant de la police cantonale neuchâteloise, Pascal Luthi, se bat pour une meilleure coordination entre instances cantonales et fédérales pour agir contre le phénomène des combattants partis en Syrie. Ancien des Renseignements, il prend ces départs et la radicalisation islamiste au sérieux.
Le Temps: Une vingtaine de résidents suisses seraient partis combattre en Syrie. Est-ce un phénomène qui vous inquiète?
Pascal Luthi: C’est un problème qu’il faut prendre au sérieux et qui concerne tous les partenaires de la sécurité. Mais la peur ne fait pas diminuer les risques. La Suisse se réveille enfin, j’en suis ravi. Depuis quelques semaines, il existe une véritable prise de conscience au sein des différentes instances fédérales et cantonales touchées par le djihadisme, pour agir, ensemble. Le phénomène des combattants étrangers, la radicalisation islamiste et les questions de recrutement ne sont plus sous-estimés. Le Service de renseignement de la Confédération (SRC) fait aussi preuve d’une certaine transparence en venant de décider de publier régulièrement ses statistiques sur le djihadisme. C’est presque révolutionnaire!
– Que fait concrètement une police cantonale pour traquer les aspirants djihadistes?
– La lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent est une prérogative fédérale. Mais chaque police cantonale dispose d’une unité d’agents chargés de la protection de l’Etat, avec une formation de police judiciaire, qui travaillent pour le SRC. Ces inspecteurs répondent aux besoins du SRC, lorsqu’il s’agit par exemple de s’intéresser à une personne en particulier, d’aller à son domicile, de surveiller son entourage. Nous sommes en quelque sorte le «premier œil» du SRC dans les cantons, sur le terrain...
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Dominique Schwander a parfaitement raison…rien à ajouter. Sinon que les musulmans n’ont jamais accepté la laìcité, car au nom de la liberté de religion ils en imposent publiquement les règles. Et paradoxalement, au nom de la même laìcité, ils n’acceptent aucun signe religieux chrétien dans la sphère collective.
Surprenant….non?
Tout résidant de suisse qui part combattre pour un régime étranger est un traître et doit être mis en prison à son retour si c’est un Suisse et interdit de retour en Suisse si c’est un étranger!
La guerre civile menace en Europe. C’est le dernier moment pour les Suisses de soumettre l’islam-idéologie au débat et à la critique.
Rien ne justifie que l’islam échappe à la critique, sûrement pas le fait que les musulmans assimilent tout musulman critique à un musulman apostat ou que selon les musulmans, les Suisses sont islamophobes et les musulmans victimes de préjugés.
Dans une démocratie (mais pas dans un pays musulman ou une dictature comme le Cuba ou le Vénezuela où les juges sont des censeurs qui reçoivent des ordres de l’exécutif), affirmer que l’islam est dangereux n’est pas un délit; les idéologies et les doctrines, aussi bien laïques que religieuses, doivent être soumises au débat et à la critique, quelle qu’elles soient. On ne peut diffamer que des personnes, jamais des doctrines, que se soit le castro-chavisme, l’islam-idéologie ou le nazisme, etc. En démocratie, il n’y a guère de raison logique, éthique ou juridique d’assimiler la condamnation d’une idéologie à l’incitation à agresser ceux qui pratiquent cette idéologie. Sans oublier que dans une démocratie, le droit se doit d’évoluer pour protéger d’avantage la démocratie et ses valeurs contre des individus ou des idéologies qui cherchent à affaiblir la démocratie, voir même à la remplacer par un califat et à remplacer les lois démocratiques par la charia. Trop de juristes oublient ce devoir-là.
Un juge qui, pour l’excuser, assimile à une simple et inoffensive étude religieuse, l’enseignement d’un dogme de haine du coran et des hadiths, un appel à la guerre civile et à la guerre sainte de la « jihad”, un appel à remplacer telle démocratie par un régime non démocratique, un appel à ce que des citoyens aillent combattre pour une puissance étrangère, mais qui assimile la critique d’un dogme de l’islam-idéologie à une incitation à la haine, est dans la contradiction et prouve son ignorance, son manque de bon sens ou encore qu’un taliban sommeille en lui.
Mettons l’église au milieu du village et arrêtons de défier bon sens, logique et raison. Quand un perroquet de mosquée, en Suisse, dans son sermon du vendredi, foi d’iman, appelle à la haine, à la guerre sainte armée, à exterminer les juifs, à tuer les apostats, à encourager les jeunes à aller combattre pour le califat et à remplacer la démocratie par la charia et le califat, c’est de l’incitation à la haine et un sabotage inacceptable de notre démocratie.
Quand un citoyen s’inquiète des propos haineux du coran, des « hadiths” et autres textes musulmans, ce n’est pas de l’incitation à la haine raciale mais de la liberté d’expression. En démocratie, dans le cadre d’une conversation, d’un débat publique ou d’une publication, la critique envers une idéologie, une doctrine politique ou une religion est non seulement autorisée mais bienvenue, tant qu’on incite pas à la haine envers les personnes qui pratiquent cette idéologie, cette doctrine politique ou cette religion. La demande d’interdiction des paroles haineuses du coran et autres textes sacro-saints peuvent être une réalité pénible pour un groupe de musulmans, mais l’appréciation et les vociférations de ce groupe de musulmans ne doivent jouer aucun rôle dans l’appréciation pénale des faits.
Les Suisses, pour les revendications des musulmans, font l’erreur de croire que rester ferme sur une règle de nos valeurs pour céder totalement sur une autre règle signifie « ne pas transiger », alors que c’est bel et bien une concession; par exemple on confirme l’obligation pour les filles de suivre les cours de natation, mais en les autorisant à porter le burkini. De plus le burkini est certainement encore moins hygiénique que les shorts de bains proscrits aux hommes, qui eux ont l’obligation, dans de nombreuses piscine, de se baigner en slip de bain. J’ai accompagné un homme qui s’est présenté à une piscine publique de ce même canton, après s’être changé et avoir mis un short de bain. Pour entrer dans cette piscine il a été obligé de s’acheter un slip de bain conforme, cela sur place; donc c’est possible de faire obligation à tous, qu’ils soient musulmans ou suisses, sans faire de concession. De plus comme le rappelle Oscar Freysinger, en acceptant le burkini, on accepte implicitement et on cautionne l’infériorité et la discrimination des femmes. Et enfin on viole le principe d’égalité entre les sexes de la Déclaration des droits de l’homme et le principe de neutralité qui régit l’enseignement publique des enfants dans les démocraties.