En cet an de grâce qui est le nôtre, le mercredi 5 novembre 2014, nous avons pu assister à un débat qui en dit long sur le... climat qui règne au GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (en anglais IPCC), créé en 1988. Je parle du climat culturel qui règne dans cette organisation mise en place en 1988 par l'organisation Météorologique Mondiale et le Programme pour l'Environnement des Nations Unies. Ces augustes organisations ne s'occupent de rien moins que du destin de notre planète mais, comme on va voir, elles feraient peut-être mieux de s'occuper de leur propre destin.
Donc, mercredi dernier, dans l'émission de France 5, « C'est dans l'air », il nous a été fait l'honneur de recueillir les propos de Laurence Tubiana, fondatrice du GIEC, nommée ambassadrice chargée des négociations sur le changement climatique, représentante spéciale pour la conférence Paris Climat 2015.
Il y a un truc tout simple pour savoir si un intervenant est sérieux ou non. S'il emploie l'expression « tout le monde est d'accord pour dire que... », il y a quelque chose qui cloche. Or, c'est exactement cette expression que Laurence Tubiana avait à la bouche. Plus précisément, elle a déclaré que 99,99% des scientifiques étaient d'accord pour dire que l'activité humaine était la cause du réchauffement climatique. Or, un Français sur trois est climato-sceptique. N'y a-t-il pas, parmi eux, quelques scientifiques comme Claude Allègre ou Henri Atlan ?
Laurence Tubiana est docteur en économie. A ce titre, elle devrait avoir entendu parler de John Stuart Mill qui rappelait à ses contemporains que, dans une société civilisée, une majorité, même écrasante, n'a pas forcément raison et que même s'il n'y a qu'un seul dissident, il faut qu'il puisse faire entendre sa voix. A l'évidence, notre ambassadrice sur le changement climatique ne l'entendait pas de cette oreille. On la sentait prête à écraser les climato-sceptiques.
Mais, dira-t-on, est-ce qu'un consensus scientifique n'exclut pas toute dissidence ? Ne faut-il pas être un malade mental pour exprimer son désaccord avec un « scientifique » ? Peut-être, mais il y a un petit problème. L'histoire de la science occidentale n'est qu'une longue suite de désaccords. Contre Galilée, on pouvait citer « une tonne de résultats observationnels » et il n'y avait pas que l'Église (en la personne du cardinal Bellarmine) qui les citait. Alan Chalmers, auteur de cette remarque, enfonce le clou. Il ajoute en effet qu'il n'existe « aucune méthode permettant de prouver que les théories scientifiques sont vraies ».[1] Des remarques allant dans le même sens abondent chez les historiens des sciences. On peut ne pas être d'accord avec eux, mais encore faudrait-il prendre leurs travaux en considération. Laurence Tubiana ne le fait pas, elle les écrase eux aussi
Il y a pire... qui est que plus un groupe est large, plus les propos qui en sortent sont insignifiants. Plus exactement, ils ne sont ni vrais, ni faux, tout comme les déclarations qui, autrefois, émanaient de partis communistes[2] parlant au nom de l'humanité ou, aujourd'hui, celles émanant du synode des évêques, de quelque commission européenne ou onusienne. A force de chercher le plus petit dénominateur commun, on en arrive à formuler un texte désossé, sans chair et sans saveur, un texte qui, finalement, ne veut rien dire, ne conduit ni à l'action, ni à une décision, bref un texte qui, lorsqu'on le signe, n'engage à rien. C'est ce genre de signature que Bruxelles adore.
Enfin, s'occuper du destin de la planète, de l'humanité même, c'est noble, grandiose, terriblement impressionnant. N'était-ce pas Dieu qui autrefois s'occupait de cela ? Mais comme chacun sait, il ne s'en est pas très bien occupé. Avec Lui, nous ne sommes pas entrés dans un nouveau monde. Tandis qu'avec le GIEC, ça pourrait se produire. En effet, si nous suivons ses recommandations, il faudra tout changer dans nos modes de vie et donc devenir des individus, sobres, frugaux, végétariens. C'est assez séduisant. Les communistes aussi voulaient voir advenir un monde de paix et d'abondance. La différence est qu'ils prévoyaient de tout industrialiser pour fournir une énergie abondante et pratiquement gratuite. Avec le GIEC ou l'IPCC, ce sera le contraire.
Décidément, l'aspiration à un monde nouveau, le messianisme, ne cesse de s'habiller d'habits neufs, comme cet empereur dans un conte d'Andersen. Petit problème, l'empereur, dans ce conte, finit par mettre des habits si neufs qu'il se retrouve tout nu. Comment ne pas avoir peur que le GIEC, lui aussi, se retrouve tout nu ?
Jan Marejko, 7 novembre 2014
[1] Alan F. Chalmers, Qu'est-ce que la science ? Récents développements en philosophie des sciences: Popper, Kuhn, Lakatos, Feyerabend, Paris : La Découverte, 1987, p 15. Chalmers cite les paroles d’un des plus sympathiques historien des sciences, Paul Feyerabend, qui a contribué à l’ouvrage de Pierre Jacob, De Vienne à Cambridge: l'héritage du positivisme logique de 1950 à nos jours. Feyerabend est aussi l’auteur d’un court texte intitulé « How to Defend Society against Science », On le trouve sur internet en PDF.
[2] La comparaison entre les organisations internationales et les institutions communistes est devenue banale. James Inhof, sénateur de l’Oklahoma qui a joué un rôle important dans la conquête républicaine du sénat, a récemment comparé ce qui se passe au GIEC à un procès de Moscou. Voir New Republic, November 5, 2014
Impressionnant “Climate Change Reconsidered” très facile à trouver sur internet. Je n’en avais jamais entendu parler. Merci de me l’avoir signalé
Bien sûr que nous baignons dans les mensonges et plus ils sont gros, mieux ils passent. Il faut dire que les intérêts en jeu sont tellement énormes que ce n’est pas demain la veille que ceux qui nous gouvernent retrouveront un peu de sagesse. J’ai commencé à regarder le C dans l’air mentionné plus haut mais j’ai vite arrêté. Le Science est faite de doutes, pas de certitudes. ou alors on est dans la religion.
Excellent article. Manuel Barroso ne dit-il pas lui même que les scientifiques du Giec sont les Scientologues du climat ?
Le Giec fait penser à des nageurs qui vont à contrecourant de l’évolution humaine, qui ressemblent de plus en plus à des légions Egyptiennes emportées par les eaux du Jourdain et qui crie au secours, attention le climat se réchauffe et la planète Mars qui elle aussi attend son 13me salaire, n’en plus de piaffer, ce qui la conduit à déverser ses colères sous forme de tempêtes de foehn.
Ce qui par contre provoque aussi des déréglements hormonaux sur de nombreux humains et mammifères dont les cétacés devenus bêtes de cirque pour de nombreux amateurs qui perturbent leur environnement en croyant que la faune sauvage se pliera à toutes les recherches scientifiques sans manifester son dégout de l’emprise humaine, quitte à s’échouer n’importe où,c’est mal connaitre le domaine animalier
Le cosmos a toujours eut d’aimables et perturbantes intentions à l’égard de certains humains qui se prennent tous pour des Eugéniste du comportement de toute espèce vivant sur terre et le ciel n’a pas attendu le Giec pour régler lui-même ce qu’il n’appartient à personne d’autre de faire, car nous ne sommes que de petites poussières face aux gigantisme de dame nature. Elle sait mieux que quiconque remettre à l’ordre ceux qui veulent tout réglementer, mais uniquement pour leur bien être à eux, les autres n’étant qu’une excuse.
Ils ne sont importants que suite à la diffusion de programmes lançant de nouveaux produits ou technologies, lesquels, dans le temps, avaient tous des représentants qui visitaient les petits commerces pour vanter leurs nouveaux produits. Aujourd’hui, c’est la peur qui doit être facteur de vente. C’est tellement commercial tout ça et connu depuis longtemps
Dans l’ ouvrage que j’ai devant mes yeux :”Climate change reconsidered” bouquin de environ 1000 pages, publié aux USA.en 2009 il y figure en appendice 4 plus de 10000 scientifiques qui sont climatosceptiques.L’ unanimité scientifique sur ce sujet est un enorme mensonge.