"Pourquoi, dans l'état actuel de notre société, c'est toujours le délinquant qui a raison et la victime qui a tort ?"
Le terme de délinquance ne sert plus seulement à désigner l'atteinte à la loi. On propose alors la définition suivante : "Délinquance : état de celui qui, ayant provoqué, dans des conditions légales déterminées, des atteintes à la loi et aux symboles des institutions, persiste dans la délinquance et se refuse ainsi à prendre conscience de ses vrais problèmes en matière de comportements anti-sociaux habituels."
De plus en plus de psychiatres se sont spécialisés dans l'étude de la délinquance et de ses rapports supposés avec la maladie mentale, et les désordres liés au milieu familial et social. Ils s'emploient à montrer que la distinction arbitraire entre "délinquance" et "maladie mentale" est le résultat des formulations trop souvent ambiguës utilisées par les psychiatres et que la notion abstraite de "maladie mentale" n'est peut-être, dans les conditions actuelles de la "délinquance", qu'une nouvelle mystification.
Il semble que les délinquants ont plus de choses à apprendre des psychiatres en matière d'impunité que les psychiatres à propos des délinquants, qui deviendraient leurs soi-disant "malades", car il y a fort à parier que la plupart des délinquants sont simplement "des hommes qui n'ont pas su, ni voulu, réprimer leurs "désirs d'appropriation et de destruction", pour se conformer aux règles d'une "société normale". Si le psychiatre veut soumettre le délinquant à des traitements psychiatriques supposés modernes (neuroleptiques, psychothérapie), il croit pouvoir imposer à ce soi-disant "patient" le désir de mettre un terme au "processus" délinquant, alors que le processus délinquant n'est pas un "processus" pathologique dont il peut être guéri par une intervention médicale extérieure. Mais le délinquant est en lui-même responsable de son comportement.
C'est pourquoi il n'existe aucun moyen naturel de guérison de l'état anti-social où se complaît l'homme délinquant normal, transformé abusivement en soi-disant "malade mental".
Divers psychiatres falsificateurs sont allés jusqu'au bout du "processus" de mystification. Ils en ont bien compris la signification et le but, à savoir : la délivrance du délinquant de toute "responsabilité".
Pourquoi le délinquant serait-il nécessairement dans le vrai et la victime nécessairement "anormale" ?
On sait le parti que peuvent tirer ceux qui souhaitent utiliser la notion d'aliénation mentale (dont le contenu est arbitraire, abstrait et irréel) pour libérer le délinquant de toute "responsabilité", comme une arme politique ou idéologique, comme un argument facile dans la remise en question de la liberté de conscience et du libre arbitre. C'est pourquoi la mystification psychiatrique transforme arbitrairement le délinquant en soi-disant "malade mental". Une telle mystification doit favoriser la "confusion", entretenue dans les esprits des magistrats, à propos d'un certain ordre légal supposé "injuste pour les malades mentaux", créé pour mettre en échec le "processus" de guérison en vue de la libération de l'individu délinquant.
C'est soi-disant la "personne délinquante" qui doit être réhabilitée, car c'est la société qui est aliénée. C'est la "personne délinquante" qui est malade, menacée, violentée et même parfois détruite par la "maladie imaginaire de la délinquance", et "à son propre insu". C'est dans la maladie mentale qu'est "le mal" et, aussi, le remède, nous dit le psychiatre falsificateur, mais sûrement pas chez l'individu délinquant !
Thierry-Ferjeux Michaud-Nérard, 5 novembre 2014
Merci Docteur pour cet article. La famille de mon mari a été victime d’actes de tortures et de barbarie avec meurtre. Ceci s’est passé au fameux pays fondateur des droits de l’homme. Alors, par expérience, je peux témoigner que la société actuelle condamne non pas une fois, mais deux fois les victimes : une première en n’ayant pas su empêcher l’acte criminel, la seconde en niant et en persécutant les victimes en refusant au travers de tribunaux irresponsables la reconnaissance intégrale et la réparation juste des conséquences psychologiques et pécuniaires engendrées par ces actes barbares. Les répercussions de ces traumatismes vont bien au-delà de notre famille touchée, car ceci signifie des amis, des parents éloignés, des enfants choqués par notre propre douleur, une cohésion sociale mise à mal par la perte de confiance, une efficacité professionnelle largement amoindrie, des économies financières consacrées exclusivement à notre affaire etc… Je vous parle de notre cas personnel, mais ceci doit être extrapolé à des centaines de cas annuels et les conséquences apparaissent alors dans leur réalité : faramineuses pour notre société. Par ailleurs, vous parlez justement de la responsabilité des criminels ; elle est à mettre en parallèle avec l’espace de libre-arbitre octroyé à l’homme. Quand on déresponsabilise l’homme de ses actes, on restreint peu à peu l’espace d’expression attribué à ses choix, on déshumanise l’humain en le ramenant à un état proche de l’animal. On se dirige inéluctablement vers une société totalitaire. Sous des semblants de compassion et de charité, ils instaurent sans en rendre compte un état dictatorial, faux, inhumain et injuste où le libre-arbitre est nié et l’homme considéré à l’égale d’un cochon d’inde domestique : le pauvre il n’a pas fait exprès, il ne comprend pas, c’est pas de sa faute.
Derrière une idéologie somme toute marginale, se cache le renversement de toute une civilisation. Donc oui, votre discours est vital. Il doit être sorti du cercle fermé et exclusif des tribunaux et des psychiatres pour être porté sur la place publique.
Mais que vient faire le délire obscurantiste sur la Scientologie dans un débat de criminologie ?
Que peut-on comprendre à ce charabia en forme de confusion de l’esprit ?
Il exerce à l’Ile de la Réunion et si cela se trouve c’est un médecin formé par la Scientologie .Il y a autant de formes de délinquances que de maladies mentales
Et depuis 1970 avec la psychiatrie ouverte ,il est beaucoup moins facile de dire lequel des deux est le plus délinquant si l’on songe aux nombreux conseilleurs en tous genres et à leurs victimes devenues malgré elles délinquantes suite à des théories qui ne tiennent pas le route ou comment éviter de violer en pratiquant la méditation ou simplement en priant et, si malgré tout viol il y avait, qui sera vraiment jugé fautif ? C’est là que le débat devient intéressant et c’est ce qui doit sans doute plonger nombre de juges dans l’expectative afin de savoir qui est réellement le plus fautif
Mais comme nous avons d’excellents psychiatres non scientologues et reconnu par l’Ordre des Médecins eux seront à même de juger et répondre aux questions