Il existe un pays merveilleux où les immigrés ne posent pas le moindre problème mais ne sont qu’une source incontestable d’enrichissement mutuel ; une contrée enchantée où, tous sans exception ou presque, ils sont gentils, travailleurs, modestes, laïcs, avides de s’intégrer sans rien renier, naturellement, de leurs racines (car tout peut se concilier, la contradiction n’existant pas dans ce pays de cocagne), généreux, chaleureux, ne connaissant de la violence que celle qu’ils subissent de la part d’une minorité d’autochtones aussi racistes que lâches, et d’une police qui s’obstine à les traquer sans raison valable. Ils sont certes un peu truqueurs, brandissent parfois de faux papiers ou des identités fictives, mais ce n’est qu’un hommage à ce pays fabuleux où ils rêvent de vivre pour de bon, et où ils mèneraient une vie paisible si une législation absurde ne persistait à leur refuser l’accueil fervent qu’ils méritent.
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Voici encore un article qui me renvoie loin en arrière dans le temps. Vevey, 1997, je vois « rencontres du ème type ». Un divertissement qui tourne à la niaiserie. Mais les gens, pour qui le salut vient d’ailleurs, sont en pâmoison. Ceux qui entendent les commentaires lucides que j’adresse mes amis me jettent des regards furieux! J’ai souillé leur Temple. Je n’étais pas loin du bûcher!