Poutine dénonce l’hostilité d’Obama

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Interviewé dans le quotidien serbe "Politika", Vladimir Poutine a accusé le président américain Barack Obama de nourrir une attitude hostile envers la Russie.

Le président russe Vladimir Poutine a accusé son homologue américain Barack Obama d'avoir une attitude "hostile" envers la Russie. Il a fait ces déclarations dans une interview au quotidien serbe "Politika", dont le contenu a été publié mercredi soir par le Kremlin.

Dans cette interview publiée à la veille de son arrivée à Belgrade pour une visite officielle en Serbie, M. Poutine avertit aussi les Etats-Unis et leurs alliés des risques que présentent "les tentatives d'exercer des chantages sur la Russie" pour "la stabilité stratégique" du monde.

M. Poutine s'est référé au discours prononcé dernièrement par M. Obama devant l'Assemblée générale des Nations unies. Le président américain avait cité parmi les principales menaces mondiales ce qu'il avait appelé "l'agression de la Russie en Europe", une référence à la crise en Ukraine.

Ces propos de M. Obama s'ajoutant aux sanctions "instaurées contre des secteurs entiers de notre économie" par les Etats-Unis et leurs alliés, "il est difficile de qualifier cette attitude autrement que d'hostile", a déclaré M. Poutine.

Chantage

Le président russe a exigé que Washington prenne en compte les intérêts de la Russie au lieu de recourir à la pression. Il a souligné que dans ce cas la Russie était ouverte à la conciliation. "Nous sommes prêts à développer un dialogue constructif fondé sur les principes de l'égalité et de la prise en compte de manière sérieuse des intérêts de l'autre partie", a-t-il dit.

"Nous espérons que nos partenaires comprendront le caractère imprudent des tentatives d'exercer des chantages sur la Russie" et "qu'ils se souviendront de ce que la discorde entre les grandes puissances nucléaires peut provoquer sur la stabilité stratégique" du monde, a averti M. Poutine.

Il a en particulier accusé les Etats-Unis d'avoir provoqué la crise en Ukraine pour en attribuer ensuite la responsabilité à la Russie.

"Washington a soutenu activement Maïdan", la campagne de manifestations contre le président ukrainien Viktor Ianoukovitch, "et a commencé à en accuser la Russie lorsque ses protégés à Kiev, par leur nationalisme enragé, ont tourné contre eux une importante partie de l'Ukraine et ont fait basculer le pays dans la guerre civile", a déclaré M. Poutine.

Le gaz discuté à Milan

Le président du Conseil italien Matteo Renzi a pour sa part confirmé mercredi dans un communiqué une rencontre vendredi matin à Milan entre les présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien Petro Porochenko, en présence de plusieurs responsables européens. Elle aura lieu à 08h00 locales à la Préfecture de Milan, sous les auspices de M. Renzi.

Les deux présidents vont tenter de parvenir à un accord sur le gaz naturel au cours de cet entretien en marge du sommet Europe-Asie (ASEM). La chancelière allemande Angela Merkel, le président français François Hollande, le Premier ministre britannique David Cameron ainsi que les responsables de l'Union européenne Juan Manuel Barroso et Herman Van Rompuy assisteront également à cet entretien.

La tenue de ce sommet multipartite est un signe encourageant pour l'UE, qui craint de subir cet hiver le contrecoup de l'arrêt des livraisons de gaz russe à l'Ukraine.

 

 

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