Un boxeur au moment de monter sur le ring. Comme recroquevillé sur luimême dans la voiture qui le conduit vers l’immense salle de spectacle où il a convoqué ses plus de 2 000 employés municipaux, des balayeurs aux directeurs, Robert Ménard, le front plissé, relit en silence les quinze pages de son discours. Dans quelques minutes, il le sait, ses propos vont heurter. Dans son entourage, certains craignent des réactions hostiles. La tension est palpable. Lorsqu’il apparaît à la tribune, entouré de deux drapeaux français, le silence se fait immédiatement. Pas même le temps d’un “bonjour” avant de se lancer. « Révolution municipale », « révolution des mentalités », « révolution de l’esprit »… : en tout, le mot “révolution” sera prononcé dix fois. Justifié. Car c’est une vraie révolution, une de plus, que le nouveau maire, élu six mois plus tôt, annonce ce jour-là à l’ensemble du personnel communal…
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Robert, il est comme le Petit Robert : bien + calé que le Larousse, même si bien moins lu. Le sud a grand besoin du fondateur de Reporter sans frontières, toujours à se mouiller au lieu de virer casaque ou palabrer ad eternum. Bravo!