Personne ne sait ce qui arrive aux professeurs de droite, dans l’Éducation nationale, en France, en 2014. Ce texte va pourtant le raconter.
Personne ne sait ce qui arrive aux professeurs de droite, dans l’Éducation nationale, en France, en 2014. C’est un secret bien gardé. Ce texte va pourtant le raconter.
À la suite de ma participation à la quatrième Manif pour tous, j’ai été reconnu et dénoncé par une collègue parce que j’étais en photo sur Paris Normandie et aussi car je tiens un blog où je ne cache rien de mes engagements. J’ai toujours eu à cœur, également, d’être neutre dans l’exercice de mon métier, respectant plus la loi sur cette question que bien des collègues de gauche.
Pour elle, j’étais un « fasciste », un « homme dangereux » et elle m’a averti qu’elle allait faire en sorte de « protéger les élèves de mon influence ». Elle a fait circuler cette info dans toute l’académie, y compris chez les formateurs de l’ESPE (ex-IUFM : Institut universitaire de « dé »-formation des maîtres) où je préparais le concours pour être, enfin, titularisé après quinze ans de galères diverses.
Ont suivi toutes sortes de vexations et persécutions quotidiennes. Des collaborations que je menais avec des écoles depuis des années ont soudain cessé, des projets que je lançais qui avaient pourtant reçu l’aval de l’administration auparavant ont été supprimés, j’étais devenu professionnellement infréquentable. Cela ne s’est pas arrêté là. Lors de ma formation en alternance, mes formatrices téléphonaient chaque jour au lycée où je travaillais afin de vérifier si j’étais bien présent. Et l’une d’elles est allée jusqu’à me dire ceci en face :
« Ceux qui ne respectent pas les valeurs de la République, on arrive toujours à les éjecter d’une manière ou d’une autre. »
Mais j’ai malgré tout continué de travailler d’arrache-pied pour avoir mon examen, considérant que ces obstacles étaient finalement autant d’encouragements supplémentaires à me motiver pour réussir – examen que j’ai finalement décroché en juin 2014.
Malgré tous mes efforts et sacrifices, ils ont cependant eu raison de moi et de ma résistance : j’ai été affecté à 1.000 kilomètres de chez moi, contrairement à ce que prévoit pourtant clairement la loi, pour un salaire ne prenant pas en considération mes quinze ans d’ancienneté.
Je suis loin d’être le seul dans ce cas, ils seraient nombreux à pouvoir témoigner mais leur peur les empêche de le faire, ainsi que la crainte des sanctions qu’ils pourraient encourir. Seuls ceux qui acceptent d’être schizophrènes survivent. La conclusion de cela est que l’école de la République ne respecte pas la diversité des croyances et des opinions.
Auteur et Source : Amaury Watremez, enseignant, BoulevardVoltaire, 25 septembre 2014
Amaury Watremetz,ce que vous dites ne m’étonne pas. L’École est depuis si longtemps la proie de syndicats gauchistes que l’on sait maintenant que ce sont eux qui font la loi, même au Ministère. Que l’on se souvienne du sort réservé au seul ministre socialiste de l’Éducation honnête, Claude Allègre : les syndicats ont obtenu son limogeage par Jospin, qui a sacrifié un bon ministre pour garder sa base électorale (ce qui ne lui a pas profité, Dieu merci !). Toutes les idées tordues et perverses sont partagées par la majorité de ces fonctionnaires atteints d’impéritie, et le pire est qu’ils les instillent peu à peu dans l’esprit des enfants et adolescents qui leur sont livrés en pâture.
Ces idées relèvent du pur fascisme : étatisme, confiscation des fortunes, volonté quasi djihadiste de “changer l’homme” selon les délires de ces gens-là, négation de la responsabilité et de l’autonomie individuelles, avec la certitude absolue qu’ils ont raison, qu’ils dépassent le vulgaire par la portée de leur esprit. C’est réellement du délire, surtout lorsqu’on considère la médiocrité intrinsèque de ces gens-là. Bien entendu, ce ne sont que fariboles, mais ils sont assez puissants pour les imposer. Cela va de pair avec la délation et l’ostracisme à l’encontre de tous ceux qui ne pensent pas de manière formatée comme eux. J’ai connu ces méfaits, moi-même, mais j’avais la chance d’être compris et soutenu de la grande majorité de mes étudiants qui haïssaient mes collègues gauchistes, la plupart membres du front de gauche, qui prétendaient exercer une dictature de pensée sur eux. Ces imbéciles s’y prenaient avec une telle violence qu’ils étaient finalement rejetés. Malheureusement, de jeunes enfants et des ados inexpérimentés ne peuvent pas prendre autant de distance, et sont victimes de l’endoctrinement ou, dans le cas des ados, s’ils le rejettent, passent à un refus systématique : rien d’étonnant alors que le respect du prof se soit perdu, car en fin de compte on ne peut respecter que ce qui est respectable.
Tout cela pose des questions fondamentales : qu’en est-il de la loi de laïcité, qu’en est-il du respect des convictions politiques ? Et, plus loin : est-il aujourd’hui concevable de continuer à envoyer des enfants dans les établissements publics à ce point pervertis ?
Pour ma part, je pense que l’éducation est au premier chef l’affaire des familles, l’État n’ayant pas à intervenir en la matière, et que l’Instruction publique ne devrait plus être placée entre les mains de l’État. C’est l’affaire des familles et de la démocratie locale que d’organiser l’instruction, pas d’un État malade d’idéologie.