Le terme "fascistoïde" utilisé par le président du Parti socialiste suisse, Christian Levrat, commence à faire réagir certaines personnalités de l'UDC. Voici le communiqué de Dominique Baettig qui se dit prêt à débattre avec lui :

Les élections se rapprochent et les grosses manœuvres de propagande s'engagent. Après le PBD, minorité artificiellement créée pour empêcher l'UDC d'être équitablement représentée au CF et qui embouche les trompettes de la dénonciation de l'hydre populaire, populiste donc pestilentielle par essence, voici la petite musique des sociaux-démocrates avec Levrat. La gauche des valeurs, ralliée aux projets européistes de la droite de l'économie ne peut plus aujourd'hui que faire appel aux références du théâtre-guignol de l'antifascisme. Incapable d'offrir des alternatives crédibles, protectionnistes, démocratiques, identitaires à la classe moyenne et laborieuse, le PS n'offre que des valeurs de société libérales : droit de vote des migrants, mariage ( et avortement) pour tous, dépénalisation de la consommation de cannabis, migration sans frein et croissance sans limite.

Et une posture antifasciste pour justifier tout cela puisque la gauche des valeurs a cédé sur la promotion des valeurs de bon-sens, de souveraineté, de décence commune, d'intérêt général. Accuser le souverainisme, les partisan de la démocratie de proximité, de l'auto-suffisance, de la résistance à l'Empire de tendances "fascistoïdes" est juste ridicule, mais politiquement utile puisque la droite libérale économique donnera des gages de soumission idéologique en participant à la stigmatisation d'une partie de la population. Avec la thématique de l'antifascisme, on baigne dans les valeurs religieuses et morales de propagande du système libéral et de l'économie globale avec le triomphe des individualismes.

J'accepte volontiers un débat avec Levrat sur cette mythologie moraliste.

Avis demandé par Alimuddin Usmani

Dominique Baettig, Médecin, Ancien Conseiller national, 17 septembre 2014