NDR. Nos lecteurs nous précisent leurs positions sur la polémique relative à la “dénonciation des prof. gauchistes” des jeunes UDC.
Le blog de Yohan Ziehli
Vice-Président Jeunes UDC Suisse, Président JUDC Vaud, Conseiller communal
"NON, les Jeunes UDC ne veulent pas dénoncer les "profs gauchistes"
Les Jeunes UDC ont mis en place une plateforme nommée "écoles libres" afin de faire connaître les abus manifestes commis durant l’enseignement obligatoire et supérieur. Certains journaux ont repris l’affirmation, assurant que les Jeunes UDC voulaient dénoncer les profs de gauche, et ont entrainé des commentaires violents, critiquant une prétendue chasse aux sorcières, une situation inacceptable pour les enseignants ou encore un retour à la politique des années 1930.
Mais qu’en est-il réellement? Qu’en est-il de ce système de dénonciation?
L’enseignement scolaire doit rester aussi neutre que possible
La liberté d’opinion est une valeur chère à l’UDC. Nous n’oserions jamais nous y attaquer. Tout le monde y a droit, y compris les professeurs d’école. Cependant, l’école doit rester indépendante. Il incombe à ses représentants de dispenser des cours aussi neutres que possibles, se concentrant sur la transmission du savoir et la formation d’un esprit critique chez les jeunes.
Le projet des Jeunes UDC ne remet pas ces valeurs en cause! Les cours de citoyenneté doivent perdurer, les débats politiques en classe également, et les professeurs ne doivent pas avoir peur à tout instant d’être "dénoncé". Ce n’est pas ce que propose la plateforme "écoles libres".
Cette plateforme s’attaque aux abus manifestes. Les cas relevés concernent des situations inacceptables, telles que des cours d’histoire de la Seconde Guerre Mondiale où l’UDC aurait été assimilée au parti nazi, des manques de bonne foi évidents visant à convaincre des élèves de la véracité d’une idée politique ou encore la présence d’un portait de Lénine en salle de classes. Il s’agit là d’exemples réels qui ne doivent pas continuer: les faire connaître est un moyen certain de les faire cesser.
Les enseignants ne sont pas attaqués
Contrairement à ce qui a été dit, l’UDC ne prétend pas que "tous les profs sont gauchistes", que "l’école est un repaire de communistes" ou encore qu’il faudrait limiter la liberté d’opinion d’enseignants. Ces commentaires assimilant l’action des Jeunes UDC à une véritable chasse aux sorcières sont infondés.
Ce ne sont pas les professeurs qui seront mentionnés sur la page internet, mais des cas d’abus. Ainsi, c’est les situations qui sont attaquées, et non pas les personnes. Le tout étant, bien évidemment, rendu complètement anonyme.
La grande majorité des enseignants n’est pas même concernée par cette action. Elle vise les cas extrêmes que l’on ne peut pas soutenir.
Qu’est-ce que "écoles libres" peut amener?
Concrètement, la plateforme de l’UDC permettra, pour les cas graves, une prise de contact avec les personnes responsables et la création d’un dialogue visant à clarifier les faits et éviter qu’ils ne se reproduisent.
Contrairement à l’idée de la délation véhiculée par des politiciens durant ces dernières heures, il ne s’agit pas de punir des gens ou d’écarter des opposants, mais de rentre possible une discussion entre les acteurs, de faire connaître des situations qui nuisent à notre système scolaire et de mettre en place un système d’écoute de la part d’élèves lésés désirant suivre des cours objectifs.
Une indignation à deux vitesses
Lorsqu’un enseignant chrétien raconte ses convictions à ses élèves, les réactions négatives ne se font pas attendre. Certains politiciens n’hésitent pas, à ce sujet, à dénoncer les cas publiquement et à se battre pour la neutralité confessionnelle des écoles. Ce combat est aussi visible pour ce qui est de la présence ou non de crucifix dans les écoles.
Pourquoi donc les mêmes personnes s’indignent-elles quand on s’attaque à la présence d’un portrait de Lénine dans une salle de classe? Quand des jeunes aux idées conservatrices sont agressés sous prétexte que leur parti serait proche du NSDAP, selon des cours d’histoire? Quand un enseignant recommande ouvertement et avec insistance à ses élèves majeurs de voter pour ou contre certains projets, et donne des mots d’ordres clairs avant les votations?
Ces cas malheureusement bien réels sont des abus qui doivent pouvoir être connus et résolus. Il en va de la crédibilité de notre école. Et cela doit être possible dans le respect de la grande majorité d’enseignants qui pratique honnêtement ce métier, transmettant le savoir aux élèves de manière objective sans pour autant trahir les opinions propres.
Un projet équilibré et proportionné
Au vu de ce qui précède, la proposition des Jeunes UDC n’est pas extrême et n’attaque pas directement les enseignants. Tout en laissant à chacun le droit à ses opinions et le droit de mener son cours librement, elle amène un contrôle contre les dérives personnelles de quelques individus. De plus, aucune sanction n’est prévue, mais simplement la possibilité de prendre contact, par courrier notamment, afin de régler les différends à l’amiable.
Il va donc sans dire que les attaques frontales subies par les Jeunes UDC aujourd’hui sont injustifiées. Tout en saluant le travail remarquable de la majorité des enseignants, je vous invite vous aussi à refuser des abus manifestes qui mettent en péril l’indépendance et le libre arbitre de centaines d’élèves de notre pays."
Yohan Ziehli, 1er septembre 2014
D’ailleurs, concernant l’école, pourquoi ne pas diffuser “La journée de la jupe” avec Isabelle Adjani, au lieu d’une des merveilles du fameux F. Melgar ?
Bine sûr que les jeunes UDC ont raison.
C’est également au sein de la RTS que l’on devrait faire le ménage.
La propagande gauchiste est envahissante aussi bien à la radio qu’à la télé.
Tout ceci avec notre argent et cette chère (très chère) redevance.
Les jeunes udc ont tout à fait raison de montrer cela; J’ai 4 enfants, ils se sont tous plaint de leurs profs qui leur disaient comment voter…..et bien sur A gauche!!! Ils faisaient carrément de la propagande anti-bernoise. ils ont une attitude scandaleuse, faisant constamment passer l’udc pour le diable.
Félicitations aux jeunes udc d’oser dénoncer ça. Ils en ont le courage.