Devant l’accusation populaire, Jésus plaide pour la femme adultère en ces termes: “que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre!” Cet enseignement strictement chrétien devrait laver, à lui seul, l’affront qu’on fait, une fois de plus, à nos origines culturelles.
A Zurich, seule l’UDC s’oppose à la commémoration de quelques septante-neuf condamnations pour sorcellerie. Déjà, le spectre de l’Inquisition revient dans les esprits, suivi des mânes de toutes ces “innocentes” qu’on aurait condamnées injustement à mort. Dans l’Imaginaire collectif, une sorcière inspirant encore la crainte et la méfiance, souhaiterait-on, une fois de plus, s’attaquer aux “idées reçues”?
Après la Réforme, il est vrai que les tribunaux religieux ont vécu une nouvelle période débridée, qu’ils ont sévi localement avec plus d’ardeur, mais la terre des Zurichois n’en a certainement pas été le théâtre le plus sanglant. De plus, par analogie avec les procédures inquisitoires de l’Eglise, bien souvent menées par des laïcs dans les cas qui font le plus débat, Zurich s’en était tout bonnement remis au Conseil de la Ville.
A Genève, ce que les catholiques appelleraient la secte de Calvin a été bien plus sévère et sans pardon, mais faudrait-il, pour autant, faire canoniser ses victimes? C’est apparemment ce que l’on tente de nous imposer. Depuis des décennies, on parle “d’innocents” et de “martyrs” à tout va, deux termes d’origine chrétienne pour ériger, de façon indirecte, une nouvelle religion de la souffrance.
Bientôt, on commémorera tous ceux qui sont tombés devant l’Histoire, tel semble être le projet insufflé par les sensibilités situées à gauche de l’échiquier politique. Cependant, en cheminant entre les lignes, il semblerait que les candidats ne puissent être des martyrs aux sens premier du terme! Ni de pieux Chrétiens! Ni de valeureux patriotes! On n’honorera jamais les Gardes suisses tombés lors de la Révolution de 1789, pas plus que ceux qui ont péri dans les Croisades.
Outre le fait, qu’encore une fois, le socialisme s’intéresse plutôt à ce qui se passe hors de nos frontières (spatiales ou temporelles), on peut aussi y voir une tentative insidieuse de ranimer le combat féministe. “L’émancipation”, autre terme d’origine religieuse, a été utilisée pour porter cette lutte d’une classe sociale fantasmagorique: la femme. Le machisme libéral, introduit par la tertiarisation de la classe moyenne, s’effiloche avec le temps. La précarité avance, poussant une majorité d’épouses à retourner au travail. On tente alors, tant bien que mal, d’introduire un nouveau recul historique, d’insuffler un couplet de plus à la ballade des potiches, celui la persécution des sorcières.
Au féminisme, comme à un aimant, s’accolent toujours d’autres luttes: contre le racisme, contre l’homophobie, contre la haine, contre toute discrimination! Or, fait curieux, les tribunaux ne condamnent ni l’orientation sexuelle, ni la couleur de peau, mais n’hésitent pas à s’en prendre aux racistes sur de simples soupçons, aux machistes sur de simples dénonciations ou aux antagonistes de l’indécence gay sur de simples déclarations de bon sens. Pour se référer au passé de façon obscure, on parle aujourd’hui de “procès en sorcellerie”, mais il nous semble, à nous, gens de raison, que les sorcières d’aujourd’hui ne sont plus celles d’autrefois.
Comme libre-penseur depuis plus de 50ans et membre de l’ex-association pour la séparation de l’Etat et de l’ Eglise (c’est la cas à GE.) je ne peux qu ‘ approuver ce texte.Le catholicisme connait le pardon et par le passé les indulgences, donc le rigorisme était théoriquement encore plus marqué dans le protestantisme. L’histoire de l’ Inquisition quoique affreuse a été utilisée et donc amplifiée pour la lutte anticléricale. Aujourd’hui -hélas- les laiquards sont encore des bouffeurs de curés mais beaucoup plus compréhensifs envers l’ Islam et autres orientalismes…
Nouvelle tactique de la gauche, faute de perspectives et d’idées innovatives ils s’orientent courageusement sur le passé pour montrer un reste de présence. Comme Hollande qui vagabonde d’anniversaires de début ou de fin de guerre en remontant bientôt à Vercingertorix alors que son pays s’effondre. On retrouve d’anciens Cupli révolutionaires et autres dinosaures socialistes comme Fischer, Dreyfuss à vouloir propager la drogue pour encourager nos jeunes à trouver leurs avenir, du travail à grande bouffées avec des pétards bientôt subventionné par l’état. Cette une brillante façon de developer le Business du psycho/sociaux fonctionarisme social reservé à une élite autoproclamée sponsorisée par nos impôts.
Brilliante conclusion! En effet la chasse aux sorcière est menée par les lobbys LGBT et par l’anti-racisme institutionnel!