Mieux, lorsque l’une faiblit, l’autre progresse. Pourquoi ? On pourrait s’en tenir à la réponse courante : parce que sans règles et sans limites imposées par les gouvernants, les instincts des gouvernés se débondent. Certes, mais il y a autre chose : lorsque l’autorité faiblit, les gouvernants eux-mêmes deviennent violents.
On peut définir l’“autorité” comme la qualité en vertu de laquelle une personne se fait spontanément obéir, sans avoir besoin de manier la contrainte. Pour l’expliquer, il n’est pas nécessaire d’invoquer l’onction divine ou la légitimité historique ; l’autorité découle simplement de la hiérarchie naturelle qui régit un certain nombre de situations : la relation du père à ses enfants, du gouvernant aux gouvernés, du commandant aux soldats. Par différence, on appelle “violence” l’application directe de la contrainte dans des situations où l’obéissance n’a pas lieu d’être… ou n’est plus admise.
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