MàJ Ebola pourrait faire des dizaines de morts en Suisse
Médecins sans Frontières sonne l'alarme : "En Afrique, l'épidémie est hors contrôle".
La Grande Bretagne a intensifié ses contrôles dans les aéroports et aux postes de douane.
Quelques heures après le décès d'Omar Khan, le médecin qui dirigeait un centre de soins spécialisé dans la lutte contre l'Ebola, à Kenema en Sierra Leone, la crainte d'une épidémie augmente dans les capitales européennes, et en particulier à Londres.
"Ebola est une menace très sérieuse pour le Royaume Uni" a déclaré à la BBC le ministre des affaires étrangères, Philip Hammond, peu avant de présider une réunion du comité d'urgence "Cobra" sur la diffusion du virus. Le ministre a précisé que, pour l'instant, aucun Britannique n'a contracté la maladie et qu'aucun cas n'a été enregistré en Grande Bretagne, mais qu'il est nécessaire de maintenir un niveau d'alerte très élevé.
En attendant, la crainte d'une contagion augmente : deux hommes se sont déjà présentés à l'hôpital pour faire des tests pour être certains de ne pas avoir contracté la maladie. Par chance, les résultat étaient négatifs. Les autorités sanitaires anglaises ont demandé aux employés des douanes et aux staffs des aéroports d'être très attentifs aux éventuels symptômes que pourraient présenter des passagers et qui pourraient révéler la présence de la maladie.
Une circulaire "urgente" a aussi été envoyée aux médecins généralistes britanniques.
Pour faire face à la plus grosse épidémie d'Ebola jamais enregistrée, la Commission européenne a alloué deux millions d'euros supplémentaires (total 3,9 millions) pour combattre la maladie en Afrique occidentale. "Nous ne pouvons exclure la possibilité que l'épidémie atteigne l'Europe, mais l'UE a les moyens de diagnostiquer et de contenir rapidement l'épidémie" a affirmé une source de Bruxelles, citée par l'agence de presse Tmnews.
"L'UE - a expliqué un expert en infectiologie à France Press - s'est dotée d'un réseau d'alerte et tous les pays ont des infrastructures spécialisées pour soigner cette pathologie. Le problème est que personne ne sait combien de temps durera cette épidémie", qui a débuté en Guinée et s'est propagée ensuite au Libéria et en Sierra Leone, pays limitrophes où on compte déjà 1'201 cas déclarés dont 672 mortels. [...] (Source OMS)
Selon les Nations Unies, il n'y a ni vaccin ni thérapies spécifiques contre l'Ebola; seule une intervention précoce, aussitôt que les symptômes se manifestent, peut faire diminuer le risque de mortalité qui, sinon, est de 90%.
Le directeur des opérations de Médecins sans frontières, Bart Janssens, a exprimé sa profonde préoccupation dans une interview. Il a décrit l'épidémie d'Ebola en Afrique occidentale comme une situation sans précédent et absolument hors contrôle, avec un risque réel de propagation dans les pays limitrophes.
Les Etats-Unis sont aussi en alerte. Le président Obama est régulièrement informé sur les données du Centers for Diseases Control qui a décidé d'élever le niveau d'alerte, se préparant à l'éventualité [...] de l'arrivée du virus sur sol américain.
Le 29 juillet, des groupes de missionnaires américains ont ordonné l'évacuation d'une partie de leur personnel du Libéria (ne gardant que les personnes indispensables, ndt), après qu'un médecin et une missionnaire aient contracté l'Ebola.
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