Pendant le Mundial. La perle d’un journaliste de la Radio suisse romande : je cite de mémoire mais ce doit être au mot près : « peut-on encore voter UDC et soutenir une équipe multiculturelle? ». Et d’ajouter « Les Suisses devraient se souvenir que Shaqiri a marqué 3 buts »… !
Il arrive toujours un moment où l’on se trahit et notamment en matière d’opinions politiques.
Il n’en reste pas moins qu’une telle sortie est tout simplement scandaleuse et inadmissible. C’est tout de même la moitié de la population qui a voté pour cette initiative.
Dans sa dernière livraison le magazine suisse l’Illustré, dans ses « Têtes d’affiche : Les 7 personnalités qui font bouger la Suisse romande », parmi lesquels figure Philippe Revaz, nous annonce le départ de ce dernier de l’émission Forum de la RSR pour un poste de correspondant de la RTS à Washington dès septembre. Et d’ajouter que « Son ironie et son goût pour la culture manqueront au débat ».
Tiens, quel humour et quelle ironie ? Celle de la bien-pensance journalistique dont on ressent toujours un parti pris plutôt de gauche même quand ça se veut invisible et discret, bien que toujours présent et énervant, à force. Bien sûr, pour faire bon poids, bonne mesure, comme tout journaliste de gauche qui se respecte, on invite, de temps en temps, un interlocuteur penchant à droite, pensant ainsi se dédouaner.
L’art aussi de piéger surtout les gens de droite.
Bien sûr, l’on niera, indigné, nos critiques.
Avec ce départ de Forum, on entendra sans doute moins un certain Pascal Couchepin, ancien Conseiller fédéral, venir, rituellement, nous dire qu’il ne voulait pas se mêler des affaires politiques fédérales et notamment de ses ex et nouveaux conseillers, tout en donnant son avis directement après. Vous adoriez cela bien sûr ! Et dire qu’il a fallu subir cela dans une plage horaire régulière et spécialement réservée à la vedette. Même s’il a parfois de la peine à être écouté jusque dans son propre Valais natal.
Le scoop du magazine, incomplet ? Oui parce que nous pensions que dans ces changements de fauteuils il y en aurait un autre, celui d’un journaliste également en place depuis longtemps et donc, lui aussi, susceptible d’une mutation obligée par la logique de la profession qui veut qu’après un certain temps ça change et ça bouge.
Il faut rappeler que le créateur de Forum, le journaliste Pascal Décaillet, avait été invité à changer d’émission même pendant qu’il était gravement malade, sans que l’on puisse dire qu’il avait lassé tout le monde. Bien au contraire. Invité à changer ? Avec le soutien actif, le mot est faible, de certains de ses collèges désireux de prendre sa place. Et qui l’ont eue.
Les raisons de ces changements ne sont sans doute pas toujours les mêmes.
Une place forte tenue depuis longtemps et également sur le départ selon les rumeurs est par exemple celle de Simon Matthey-Doret qui tient solidement le Journal du matin. Lui aussi est dans cette même veine journalistique bien-pensante, sans se rendre compte sans doute de son fréquent parti pris, toujours du même côté bien sûr. Cela n’empêche pas les dénégations immédiates et constantes et le même rituel de la vierge effarouchée : moi de gauche, mais voyons, et même si je l’étais je suis objectif, impartial, équilibré, etc., ….
Rappelons une des belles perles de ce dernier et qui montre son objectivité résolue et son absence de parti pris ! Cela, visiblement, ne heurte personne.
Le 2 juillet 2014, l’invité, après le rappel des infos de 7h30, était Nicolas Bideau, le responsable de Présence suisse.
On s’entend d’abord pour critiquer ces votations xénophobes et racistes de la Suisse (allusion évidemment à la récente votation du 9 février 2014 « Contre l’immigration de masse ». Et sur la nécessité de rectifier l’image de la Suisse alors que tous les sondages internationaux montrent que l’image de notre pays est et reste toujours très positive dans les populations d’un très grand nombre de pays ; nous disons bien auprès des populations et non dans les médias et les élites de ces mêmes pays. Malgré cela il faut expliquer et expliquer encore et toujours la Suisse, comme après l’affaire des banques, etc. Expliquer à qui en fait ?
C’était la période du Mondial du foot et le journaliste susmentionné va parler de manière enthousiaste de la composition multiculturelle de l’équipe suisse. C’est vrai que c’est intéressant mais il n’y a qu’un de ces footballeurs sur environ un million d’habitants. Mais là on va pouvoir généraliser…
La perle du journaliste : je cite de mémoire mais ce doit être au mot près : « peut-on encore voter UDC et soutenir une équipe multiculturelle? ». Et d’ajouter « Les Suisses devraient se souvenir que Shaqiri a marqué 3 buts »… !
Il arrive toujours un moment où l’on se trahit et notamment en matière d’opinions politiques.
Il n’en reste pas moins qu’une telle sortie est tout simplement scandaleuse et inadmissible. C’est tout de même la moitié de la population qui a voté pour cette initiative.
Une autre manière encore de prouver le fossé entre les médias et la population.
Ce genre de sortie n’est évidemment pas la seule. Elles sont en nombre et constantes, souvent de manière plus implicite mais d’autant plus énervantes. Même les auditeurs quotidiens, sans être spécialisés dans le langage, le ton, la voix… médiatiques, se plaignent de plus en plus de ce parti pris, et du mépris qu’il comporte.
On attend avec impatience la fin du scoop de l’Illustré, sur un autre départ, dans un prochain numéro.
Remarquons que nos critiques seront à coup sûr mal prises, réfutées, contestées, rejetées... Quant à mon exclusion du monde des invités de la RSR, elle a déjà cours depuis plus de deux ans (étrangement depuis la création de notre site Lesobservaterus.ch, site en effet critique envers nos médias).
Mais les journalistes, eux, peuvent tout se permettre : critiquer, dénigrer, même les intervenants invités dans leur propre média, s’ils ne « pensent pas juste ».
Rappel d’un exemple dont la performance est due à un autre journaliste pour le moins de gauche, Olivier Schorderet ( RSR 6 juillet 2009) qui tenait les propos qui suivent au sujet de certains penseurs médiatiques considérés comme anti-politiquement corrects( j’en faisais encore partie) les propos suivants (extraits) :
« Uli Windisch, Jean Romain, Xavier Comtesse: des Romands cultivés, issus de régions dites périphériques, adoptés par la Genève bien-pensante. Des cogitateurs ?... s’ils cogitent, n’agitent finalement pas grand chose. Ce qu’ils font, c’est occuper le terrain… L’espace démesuré que leur offrent des médias en mal de renouvellement renforce l’arrogance de ces invités permanents à la table de l’actualité…Encore faut-il pouvoir, comme le relevait Pierre Bourdieu -pardonnez-moi Uli Windisch- prendre position sur les problèmes du moment avec une conscience critique. Des compétences techniques. Une conviction éthique. Bref: en faisant son métier…, etc., etc., ».
Ce n’est là qu’un exemple de cette bien-pensance journalistique de gauche ( rappelons que son modèle intellectuel qu’il cite, P. Bourdieu, était lui d’extrême gauche). Après cela, et après tant d’autres exemples qu’il n’est pas possible de citer ici, nous, auditeurs quotidiens, obligés de les écouter pour être tout de même au courant de l’actualité nationale, devrions-nous nous gêner de critiquer cette gente formatée dans le prêt-à-porter de gauche du journalisme.
Son tort à ce « journaliste », dans le mesure où il y a tort, c’est de l’avoir dit publiquement et dans son propre média.
Il serait encore plus intéressant d’avoir accès aux séances de rédaction où se discute le choix des invités afin d’entendre les commentaires relatifs aux différents invités susceptibles d’intervenir selon la thématique du jour !
Finalement, au sujet de ces mutations de places et de responsables d’émissions en cours à la radio, et il faut l’espérer dans les autres médias, ne serait-ce pas l’occasion de mettre en place et dans la place quelques, je dis bien quelques journalistes plus libéraux, voire de droite, qui feraient leur travail tout aussi bien, et de manière tout aussi objective, voire plus impartiale, sans avoir ce besoin constant de tenter de mettre dans l’embarras, de stigmatiser, voire de ridiculiser des invités pensant autrement.
De telles nominations feraient encore mieux ressortir le style dominant actuel.
Voyons ! Les journalistes doivent être critiques ! Oui bien sûr, mais il y a critique et critique, et critique ne veut pas dire dénigrement.
Rappel : la critique est l’une des activités intellectuelles les plus difficiles et exigeantes et n’a rien à voir avec ce qu’ont enseigné certains responsables de la formation des journalistes en Suisse romande. Il semble que là aussi le changement est déjà en cours.
Encore un effort svp. Et encore plus de changements et de mutations dans le personnel de nos médias du Service public, dont on attend aussi qu’ils soient au service de tous les publics et n’en stigmatisent et n’en méprisent aucun.
On attend donc avec impatience d’autres scoops de L’Illustré sur les « délocalisations » en cours dans nos médias.
Uli Windisch, 21 juillet 2014
Très Bonne analyse bien qu’il est dommage que vous ne citiez pas le cas de L’Hebdo. Si un média doit bien représenter cette tendance plus que fâcheuse c’est bien lui. En effet, peu après le 9 février, la rédaction interviewait un ministre (ou ex ) allemand qui n’hésita pas de déclarer que : “Pour résorber le problème du nombre élever d’étrangers en Suisse par rapport à la moyenne européen, il faut que vous en naturalisiez plus.”. Je note que le moyen plus que discutable pour résoudre ce problème n’a entrainé aucune questions du journaliste “objectif” quant à la pertinence de la solution. Vous en conviendrez que cette idée revient à peindre sur un mur moisi donc à cacher le problème. De même, lors du jubilé de la mort du général, un article retraçant ses actes à la lumière des jours nouveaux ne fit que le calomnier. Ecrit par Alain Jeannet, membre fondateur du fut Le Nouveau Quotidien orienté très à gauche et du blog Bondy Blog ouvertement pro-immigration et autres bien-pensances, cette article ne fit que de dire que Guisan fut choisi pour sa capacité à être influençable, qu’il n’était pas intelligent et qu’il était antisémite. Pour corroborer ceci, il n’hésita pas à citer en exemple le prédécesseur de Guisan au poste de général à savoir le très très controversé Ulrich Wille qui encouragea le Conseil Fédéral à rompre sa neutralité au profit des Allemands lors de la première Guerre mondiale. Il cita également presque hagiographiquement le fils éponyme de ce général qui critique Guisan car il voulait sa place et qui fut écarté de son commandement par Guisan à cause de ses sympathies avec les Allemands lors du second conflit mondiale. Quelle manque d’intelligence et d’esprit d’initiative en effet que de préserver l’intégrité morale de l’armée ! En tous cas ce qui est sur c’est que cette article en manque en citant en exemple des gens unanimement reconnus comme ambigüs. Tout cela pour des causes idéologiques. C’est ça le journalisme du XXI eme siècle romand! Heureusement qu’il existe des sites comme le votre pour contre-balancer cette hégémonie Trotskiste!!
Le football avait été utilisé en 1998 par la France avec le « succès » que l’on connaît. Aujourd’hui, plus personne n’ose se risquer à parler de France black-blanc-beur. Les Français sont-ils heureux d’avoir bradé leur pays pour du futile? Pour une simple inscription dans la liste des vainqueurs alors qu’ils doivent baisser la tête chaque jour? Demandez donc ce qu’ils pensent des violences intercommunautaires aujourd’hui.
La gauche suisse ne fait que pomper les idées « géniales » des socialistes français, pensant stupidement que cela fonctionnera. Je vais leur faire une grande révélation : jamais nous ne braderons notre pays, la sécurité des nôtres pour un match de foot. Jamais un but de Shaqiri ne me fera oublier toute la violence balkanique qui a déferlé sur notre pays depuis 20 ans, les aides sociales pillées, les menaces en pleine rue, le racisme anti-Suisse décomplexé, les viols sur nos filles. Pour un Shaqiri, combien d’agressions ? Qui serait assez fou pour donner son pays contre un 8ème de final ou une coupe du monde qu’il ne pourra jamais toucher ? Bref, la RTS prend le simple péquin pour un animal. Panem et circenses, la méthodologie attendue des manipulateurs, usant d’un événement qui devait être un symbole national pour vomir leur propagande. Tout devient répugnant entre leurs mains. D’autre part, quel Suisse se reconnaît réellement dans cette équipe ? On a pu voir sur Facebook les Albanais s’enorgueillir de ces matchs, parler de cette équipe comme étant la leur.
Calmy-Rey avait d’ailleurs utilisé le même mode opératoire lors de la victoire d’Alinghi, parlant d’équipe multiculturel alors que l’équipage était formé d’Américains, d’Hollandais, de NéoZélandais… Bref, rien à voir avec l’immigration que nous subissions mais cela ne gênait pas la socialiste. Visiblement, on ne s’embarrasse pas des mensonges au PS.
Merci pour cette analyse a couteau tiré Monsieur Windisch, j’étais en voie de cicatrisation après le paiement de Billag, du coup la plaie c’est rouverte, 460.- pour ces branquignoles, et ils veulent prolonger l’agonie jusque en 2017 ;(
Cela faisait belle lurette que, las, j’avais renoncé à écouter l’émission Forum. A l’annonce de la nouvelle, il y a quelque temps, du départ de Philippe Revaz, j’ai exprimé un ouf ! de soulagement. Enfin ! Il était temps…