Extrait de: Dreuz.info
Bien des nouvelles concernant ce qui se passe aux Etats Unis ne traversent pas l’Atlantique. C’est regrettable. C’est sans doute censé ne pas inciter ceux qui ont tant idolâtré Obama à reconnaître leurs erreurs. C’est sans doute destiné aussi à faire que ceux qui reçoivent les nouvelles en France continuent à ignorer ce qui se passe vraiment dans le monde. C’est vraisemblablement, en outre, parce que ceux qui diffusent les nouvelles s’obstinent à voir le monde en chaussant des lunettes idéologiques qui leur obscurcissent la vue jusqu’à les rendre aveugles.
Obama vient de voir ses décisions de procéder à des « recess appointments » (nominations quand le Sénat ne siège pas), rejetées par une décision unanime de la Cour Suprême. Parce que ces décisions ont été prises quand le Sénat siégeait. Et c’est effectivement une violation de la Constitution.
Mais ce n’est là que l’une des multiples violations de la Constitution effectuées par Obama.
Si Obama n’a pas signé davantage d’ « executive orders » (décrets présidentiels) que ses prédécesseurs, nombre des « executive orders » qu’il a signé (ce qui n’était pas le cas de ses prédécesseurs) relèvent de l’arbitraire et sont dignes d’un dictateur : il a, entre autres, modifié la loi sur la santé, dite Obamacare, un nombre incalculable de fois sans aviser le pouvoir législatif (l’une de ces modifications vient d’ailleurs d’être rejetée, elle aussi, par la Cour Suprême). Il a annulé des ordres d’expulsion d’immigrants illégaux, accru les pouvoirs d’agences fédérales.
S’il s’était limité à violer la Constitution et de procéder à de « recess appointments » qui n’en étaient pas, ce serait déjà graves, mais il a fait et continue à faire pire.
Les décisions de harcèlement fiscal prises contre des opposants politiques entre 2009 et 2012 sont d’une gravité sans précédents depuis plusieurs décennies et reposent sur la complicité très active de membres de l’IRS (Internal Revenue Service) jusqu’au plus haut niveau. La personne chargée du harcèlement, Lois Lerner, responsable des organisations bénéficiant d’exemptions fiscales, convoquée par une Commission d’enquête de la Chambre des représentants, aux fins de ne pas fournir de preuves, a invoqué le fait que le disque dur de son ordinateur s’est détruit. Les ordinateurs où les données concernées étaient stockées ont vu leurs disques durs détruits au même moment (six en tout). L’entreprise de « cloud computing » chargée de sauvegarder l’ensemble a déposé son bilan peu après et a disparu. Sous un autre Président, il y aura abus de droit, destruction de preuves, et sans doute outrage à la justice, mais nous sommes sous Obama. Et Obama traite le sujet sur un ton désinvolte.
Le dossier Benghazi, dont j’avais dit à l’époque, à juste titre, qu’il était infiniment plus grave que le Watergate, s’est perdu de commission d’enquête en commission d’enquête. Des témoins ont disparu. D’autres ne sont jamais venu témoigner. Des transactions très louches ont eu lieu entre l’administration Obama et des groupe islamistes en Libye, transactions qui ont à voir avec l’armement de groupes islamistes en Syrie : on ne saura sans doute jamais rien de ce qui s’est passé exactement. Le principal responsable de l’attaque de Benghazi, Ahmed Abu Kattala, vient d’être arrêté par les services américains, alors que chacun savait depuis des mois où il se trouvait, et il a immédiatement été traité comme un criminel de droit commun, ce qui veut dire qu’il gardera le silence jusqu’à son éventuel procès.
Le dossier des écoutes illégales de journalistes et le dossier de trafic d’armes dit « Fast and Furious » ont eux-même disparu. « Fast and Furious » avait consisté pour des services du Ministère de la justice à fournir des armes à des gangs mexicains impliqués dans le commerce de la drogue et dans le passage de clandestins aux Etats Unis. Les armes censées être traçables n’ont en réalité pas été traçables et ont servi à tirer sur des agents de la patrouille des frontières : l’un d’entre eux est mort.
Une décision prise par « executive order » de ne plus expulser des enfants arrivés clandestinement sur le territoire américain a débouché sur l’envoi du côté américain de la frontière avec le Mexique de milliers d’enfants d’Amérique latine sans le moindre document, par l’entremise des gangs susdits, et ces enfants, sur décision d’Obama sont désormais dispersés sur tout le territoire américain. Obama vient de demander au Congrès deux milliards de dollars pour traiter un « problème » né de sa décision. Des médecins ont souligné que ces enfants n’avaient fait l’objet d’aucun contrôle sanitaire et que nombre d’entre eux étaient porteurs de maladies infectieuses : Obama les a fait évincer des camps d’accueil des enfants clandestins, et menacer par des gens qui s’appellent eux-mêmes « chemises brunes », recrutés spécialement pour cela. Les habitants de villages américains se sont révoltés contre l’arrivée d’autocars chargés d’enfants, et financés par le gouvernement fédéral. A Murrieta, au sud de Lake Elsinore, en Californie, ils ont fait reculer les « chemises brunes ». Pour combien de temps ?
Je pourrais allonger la liste, et elle deviendrait interminable.
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Obama est un révolutionnaire. Il entend détruire les Etats Unis de l’intérieur. Il entend désagréger la séparation des pouvoirs, piétiner la Constitution, insécuriser la population, la transformer, car il régularise des millions de clandestins à qui il offre des assistances sociales. Il entend réduire les entreprises à la dépendance et à l’asservissement : et c’est à cela que sert l’Obamacare. Il entend ruiner le pays et le rendre dépendant : c’est à cela que sert l’endettement record qu’il a mis en place. Il entend réduire ses opposants au silence ou à l’insignifiance. Il entend conduire l’économie américaine vers une asphyxie à l’européenne : la croissance négative, moins 2,9 pour cent, enregistrée au premier trimestre de cette année est un signe de l’asphyxie qui vient (et pas l’effet des intempéries hivernales, comme le disent quelques abrutis).
Il entend renforcer les ennemis des Etats Unis : la constitution du djihadistan aux mains de l’EIIL en Syrie et en Irak ne s’est pas faite sans la contribution de l’administration Obama. J’ai dit ici qui a relâché Abu Bakr al Baghdadi et qui a entraîné ses hommes : Baghdadi vient de proclamer un « califat ». L’avancée de l’Iran vers l’arme atomique sans encombres ne s’est pas faite sans la contribution de l’administration Obama, qui a, de facto, empêché toute intervention israélienne contre les installations nucléaires iraniennes et oeuvré pour la levée de l’embargo en novembre dernier. La coopération entre administration Obama et Iran qui se profile ne viendra pas sans la coopération de l’administration Obama, tout comme le retour des talibans au pouvoir en Afghanistan (pourquoi croyez-vous qu’Obama vient de faire relâcher cinq importants chefs militaires talibans de Guantanamo? En échange d’un déserteur passé chez les talibans, Bowe Bergdahl). Je pourrais, là encore, allonger la liste longtemps.
La Chambre des représentants, sous l’égide de John Boehner, vient de déposer plainte en justice contre Obama pour abus de pouvoir. C’est une démarche qui a peu de chances d’aboutir avant la fin de 2016, donc la fin de la présidence Obama.
En novembre prochain, les deux Chambres du Congrès devraient être à majorité républicaine. Je ne pense pas qu’une procédure d’ « impeachment » sera enclenchée contre Obama, même si on pourrait remplir un dictionnaire avec les motifs d’ « impeachment » utilisables. Les Républicains ont peur : Obama est le premier Président noir, et il a les grands médias avec lui. Malgré tous ses forfaits, sa cote de popularité est encore à 37%. La Cour Suprême pourra voter encore à l’unanimité contre Obama. Je ne pense pas que cela arrêtera Obama.
Je ne pense pas, tout bien pesé qu’Obama sera un « lame duck », canard boiteux, pendant ses deux dernières années de présidence, car il méprise les institutions américaines et les viole autant qu’il le peut.
Entrerons-nous dans l’après Obama en janvier 2017 ? J’en suis de moins en moins sûr.
Le parti républicain est plus divisé que jamais entre « establishment » et tea parties. Après la défaite d’Eric Cantor aux élections primaires en Virginie face à un candidat « tea party », Dave Brat, le Parti républicain s’est mobilisé pour sauver d’autres candidats de l’establishment et faire battre des candidats « tea party » dans plusieurs primaires. Aucun candidat républicain pour 2016 ne se dégage, et les candidats de l’ »establishment », Chris Christie ou Jeb Bush, auront les plus grande difficultés à s’assurer le soutien de leaders des tea parties (Ted Cruz, Rand Paul, Marco Rubio), qui eux-mêmes, s’ils veulent se présenter, doivent s’attendre à une politique de la terre brûlée de la part de l’ « establishment ».
Du côté démocrate, Hillary Clinton vient de commettre des erreurs majeures en disant qu’elle n’était pas riche (sa fortune personnelle s’élève à cent millions de dollars) et en acceptant en parallèle de faire des conférences payées plus de deux cent mille dollars l’unité. Son livre Hard Choices se vend très mal, et ses interventions publiques sentent la langue de bois. Si Benghazi n’a pas fait tomber Obama et ne le fera pas tomber, cela pourrait être différent pour Hillary Clinton.
Obama pourrait préférer à Hillary Clinton, de gauche, mais plus modérée que lui, une gauchiste marxisante assumée à même de continuer le désastre Obama après Obama. Il en dispose en la personne d’Elisabeth Warren, sénatrice du Massachusetts.
Si Elizabeth Warren était candidate et si elle était élue, je serais plus inquiet encore que je le suis aujourd’hui.
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