NDR. Nous répondons ci-dessous à un papier du journaliste Albert Tille, socialiste, qui dans un article de Domaine public (17-20 juin 2014), s’en prend à ceux qui contestent le monopole du “Service public” des médias suisses et cherche à dénigrer et à ridiculiser ceux qui luttent pour une vraie pluralité et démocratie du paysage médiatique suisse.
L’article mentionné est repris en totalité à la suite de notre réponse.
Non le « Service public » des médias en Suisse n’est pas un terrain de jeux pour politiques ne sachant que faire et il y a des raisons si la lutte contre le Service dit public a une longue tradition.
En fait c’est très simple. Si cette lutte dure depuis longtemps c’est qu’il y a de très bonnes raisons à cela.
Nous sommes très nombreux et depuis longtemps à ne plus vouloir un Service dit public à ce point monopolistique et orienté de manière dominante à gauche et dans le sens du politiquement correct. Nous voulons tout simplement davantage de diversité, de pluralisme et de concurrence comme dans tous les pays démocratiques. Un tel monopole n’existe dans nul autre pays démocratique. En ce Service public accapare la quasi-totalité des moyens financiers à disposition ( et, incroyable et nouveau, ce Service public devrait recevoir prochainement encore plus de moyens financiers en faisant lourdement payer la fameuse « redevance » également aux entreprises, du moins une grande partie d'entre elles).
Tout cela est inacceptable et il ne suffit pas d’accuser ceux qui critiquent un monopole aussi scandaleux de « vouloir la peau du service public » et de dire de manière péremptoire et satisfaite que les initiatives contre cette redevance et ce monopole n’ont aucune chance de changer la situation.
Une suggestion : pourquoi pas, comme dans toutes les principales institutions du pays, une certaine répartition du personnel des médias en fonction des principales forces politiques du pays, du moins de manière approximative puisque ces forces varient au cours du temps. Ce qui est inacceptable, c’est cette très forte surreprésentation de l’orientation politique de gauche, bien-pensante, politiquement correcte de la très grande majorité des fonctionnaires des médias du Service public (malgré leur dénégation constante de ce fait pourtant vérifié et attesté par des sondages organisés par les médias eux-mêmes). Ces fonctionnaires sont, en plus, particulièrement gâtés comparés à ceux du privé qui crèvent souvent la faim.
Petit exercice : citez-nous des journalistes de droite, UDC, conservateurs… dans les médias du service public. Vous n’en trouverez guère et vous n’y aviez même pas pensé. Maintenant, essayez avec les journalistes de gauche, en commençant par ceux qui vous énervent le plus, précisément à cause de cette partialité idéologique. Ici il ne sera pas nécessaire de chercher longuement.
Et ne nous faites plus le coup de nous dire que sans un Service public aussi puissant le pays s’effondrerait. Personne ne veut supprimer ce prétendu service public mais nous sommes de plus en plus nombreux à ne plus vouloir du tel monopole, aussi fondamentalement contraire au système politique du pays.
C’est parce que ce bastion est si solide que la lutte pour une vraie pluralité médiatique dure depuis si longtemps et qu’elle sera encore longue. Mais avec l’Internet et les courants de la Réinformation et de la Réinfosphère médiatiques sur le NET notamment, de plus en plus de gens se rendent compte de cette unilatéralité, partialité et monotonie politique.
Cette soudaine pluralité due à l’Internet et venant de l’extérieur fait comprendre cette situation inadmissible même aux plus sceptiques.
De gré ou de force, la pluralité des médias et de l’information avance et devient de plus en plus évidente, situation qui fait encore mieux ressortir ce monopole, son côté suranné, la fragilité de sa légitimité et l’inéluctabilité d’un changement, malgré le fait que les acteurs de ce Service dit public pensent que toutes les initiatives visant un changement sont vaines.
L’une des théories de la communication insiste tout particulièrement sur le fait que les récepteurs ne sont pas idiots. Que vous le vouliez ou non le « peuple des médias » est de plus en plus nombreux à gronder.
Oui la lutte continue, et pour une bonne cause : une vraie pluralité, une vraie démocratie dans le paysage médiatique suisse, comme l’est l’ensemble du système politique suisse.
Etrange, non ? Que des socialistes s’opposent à une telle vision ou faut-il en déduire que ces derniers, lorsqu’ils tiennent un lieu de pouvoir, ne veulent pas le partager comme cela se fait en démocratie ? Cela, tout en se disant foncièrement démocrate et au service de la population !
Uli Windisch, 2 juillet 2014
L'article intégral d'Albert Tille, ci-dessous :
"La SSR comme terrain de jeux
L’hostilité aux médias de service public a de lointaines racines (17 juin 2014)
Et de trois! Jeunes UDC et jeunes PLR lancent une nouvelle initiative pour supprimer la redevance radio-TV, qui finance essentiellement la SSR mais aussi, pour 4%, les TV locales. La récolte des signatures vient de commencer.
Les Suisses qui veulent la peau de la SSR peuvent aussi soutenir un texte analogue lancé six mois plus tôt parSolidarische Schweiz (SOS). Créée à Saint-Gall en 2011, SOS est une organisation dont le but affiché est la promotion de la démocratie directe. Quelque 1’000 lecteurs consultent son journal en ligne Montags Zeitung.
Mais SOS se veut essentiellement lanceur d’initiatives. Avec un succès limité. Son premier essai, au moment de sa création, a été la présentation d’un texte interdisant à la Confédération de percevoir une redevance radio-TV. Piètre résultat. Pas plus de 20’000 signatures en 18 mois malgré les facilités offertes par la toile. Le deuxième essai, lancé moins d’un an après l’échec, a récolté modestement 3’700 signatures en sept mois.
L’argumentaire à l’appui de la croisade contre la redevance est simple. Pourquoi être obligé de payer 462 francs pour s’informer. Mieux vaut choisir son média et soutenir, par exemple, leMontags Zeitung par une cotisation de 30 francs à SOS. L’exemple français montre, par ailleurs, que les médias privés offrent une information plus indépendante que ceux du service public. C’est sur TF1 et Europe 1 que Poutine a pu dire «la vérité» sur l’Ukraine au public français.
L’argumentation des jeunes UDC et PLR à l’origine de la troisième initiative est similaire. Radio et TV doivent trouver leur propre financement comme tous les autres médias, et faire des économies. Le co-président libéral-radical Florian Maier affirme par un vertigineux raccourci que l’information politique ne coûte pas cher. Les politiciens viennent gratuitement parler devant une caméra! En cause également, l’indépendance de médias dont le financement dépend d’une décision du Conseil fédéral.
Les attaques contre la SSR ne datent pas d’hier. Pendant les années de la guerre froide, le conseiller national UDC Walther Hofer crée l’Association suisse de radio et télévision, ou Hofer Club, pour combattre les dérives gauchistes des collaborateurs de la SSR. Cette critique politique de droite n’a pas cessé. En 2011, la conseillère nationale UDC Nathalie Rickli parvient à déposer une pétition munie de 142 000 signatures pour réclamer de réduire la redevance à 200 francs (DP 1912), démarche restée sans suite au Parlement.
Le développement d’Internet où les jeunes naviguent gratuitement et avec aisance offre de nouvelles munitions contre les médias traditionnels. Mais l’audience de la SSR reste dominante.
Les ressources de la SSR, qui proviennent à 70% de la redevance, favorisent nettement les régions linguistiques minoritaires. Le financement des programmes va à 47% aux alémaniques, à 32% aux francophones et 20% aux italophones. Le démantèlement des finances de la SSR préconisé par les initiatives permettrait peut-être le maintien d’une chaîne alémanique d’un niveau national acceptable. Mais la mise en concurrence pure et simple avec les médias français réduirait la TV romande à la dimension d’un média local, délaissé par une publicité préférant TF1 ou M6.
Nous n’en sommes pas là. Si la SSR est devenue un terrain de jeu pour les jeunes politiciens, le Parlement a une autre stratégie. A la demande d’une commission parlementaire, le Conseil fédéral a déposé un projet de loi introduisant une redevance généralisée non liée à la possession d’un appareil de radio ou de TV.
Ce système de perception simplifié permettrait de réduire la taxe de 60 francs. Encore divisés par quelques détails, le Conseil national et le Conseil des Etats ont largement accepté le nouveau mode de perception.
Les initiatives en cours contre la redevance ne changeront sans doute rien aux débats qui ne déboucheront pas sur un démantèlement des médias de service public. La SSR ne s’en tire cependant pas avec un blanc-seing parlementaire. Un postulat de la commission du Conseil des Etats demande au Conseil fédéral d’analyser si la radio-TV nationale exerce correctement sa tâche de service public".
Albert Tille, DP,20 juin 2014
On peut clairement affirmer que la SSR avec son bas de Leine de 1 milliard par année ou plus ? Est dans du coton, il faut bien ça pour engraisser l’organe de propagande d’état ! A quand un système de redevance a la carte comme PAY TV, ou on rétribue les médias qui nous intéresse, rien que le cours laps de temps pour poster ce commentaire devrait rétribuer lesobserevateurs.ch si rien ne bouge dans les mois à venir je supprime ordi télé radio de chez moi.
le parti Socialiste on le sait depuis longtemps,c’est niet,non et interdiction!
Le jour ou ce parti acceptera la validité des droits auxquels tout électorat a droit ne requiérant aucune ingérance de la part de ses membres ,ce jour là enfin le peuple pourra respirer ,les molécules empoisonnées et hautement plus toxiques que le tabac auront disparu et le monde pourra à nouveau connaitre une ère de prospérité