Étonnant, The Guardian éclabousse Greenpeace. Selon des documents divulgués par le QG des militants, il semble que leurs finances sont chaotiques depuis des années.
La gestion des 71 millions d’euros de budget de Greenpeace International est en déroute depuis des années. Des documents et courriels qui ont fuité jusqu’au Guardian montrent que leurs financiers sont en proie à des problèmes de personnel et à un manque de gestion rigoureuse. Cet état des lieux conduit à des erreurs, des malfaçons et à une détérioration des relations entre le siège à Amsterdam et leurs bureaux dans le reste du monde.
Le compte-rendu de l’une des réunions est cité et suggère que les contrôles financiers internes sont quelque peu faiblards :
La direction est particulièrement troublée par … l’absence de processus de contrôles forts et cohérents empêchant des contrats d’être conclus sans autorisation.
Il est assez surprenant que le commissaire aux comptes de l’organisation, Ernst & Young, ait donné un bon bilan de santé pour les dernières années écoulées. Plus remarquable encore, il est révélé que certains des plus hauts responsables de Greenpeace ont adopté ce que le commun des mortels pourrait considérer comme un mode de vie ultra-carboné :
The Guardian a aussi appris que l’un des plus hauts dirigeants du groupe, Pascal Husting, directeur du programme international de Greenpeace International, travaille à Amsterdam mais vole entre les bureaux de la ville et de son domicile au Luxembourg plusieurs fois par mois.
Kumi Naidoo (Directeur exécutif international de Greenpeace) a défendu cet arrangement, en disant : « Pascal a une jeune famille au Luxembourg. Quand on lui a offert le nouveau poste, il ne pouvait pas déplacer sa famille à Amsterdam tout de suite. Il serait le premier à dire qu’il déteste ces aller-retour et déteste l’avion, mais pour le moment il n’a pas beaucoup d’options jusqu’à ce qu’il puisse déménager. Il souhaiterait aller en train-express de son domicile à son bureau, mais ce serait actuellement 12 heures d’aller-retour en train« .
Il semble que les Verts aiment l’air, et beaucoup le vent.
L’original The Guardian nous dit : il est apparu qu‘un membre du personnel (de Greenpeace) avait perdu 3,7 millions d’euros sur le marché des changes en pariant à tort sur une faiblesse de l’euro… C’est combien de « donateurs », avec cadeau fiscal de 66% (limite de 20% du RI), comme en France ?
Mais pour revenir à Husting, selon un article de L’Usine Nouvelle n° 3246 du 4 juillet 2011 : « À 50 ans, Pascal Husting devient directeur des programmes de Greenpeace International, entité qui coordonne les activités de l’organisation écologiste dans le monde (…) il arrive à la tête de Greenpeace France en 2005… » Sans doute faisait-il Paris-Luxembourg en vélo ou en train car apparemment (on ne nous dit pas tout !) en neuf ans (Paris+Amsterdam), il n’a pas eu encore le temps de déménager, ni même à Paris pendant 6 ans… quel bosseur ! — Mais le Luxembourg est un tel paradis.
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