Cercle portugais
Lors des dernières naturalisations en Valais, sur les 550 nouveaux Suisses, 160 étaient d'origine portugaise.
"Cela fait de vous les number one",
a déclaré dimanche Oskar Freysinger, lors de sa visite au Centre portugais de Sierre. Dans la foulée, le conseiller d'état, a tenu à préciser qu'il s'est déplacé dans la Cité du soleil à titre privé et par pure amitié pour la communauté lusitanienne qu'il apprécie tout particulièrement:
"Ma fille est en couple avec un Portugais depuis plus de trois ans. Je suis donc de la famille. Mais la différence entre lui et moi: c'est qu'aujourd'hui je suis là."
Il n'en fallait pas plus pour déclencher les hourras de la foule présente au Centre portugais de Sierre.La société avait convié ses membres pour fêter le 32e an
niversaire de son groupe folklorique.
"Nous nous réunissons toujours autour du 10 juin, qui est la date du Jour du Portugal. C'est férié chez nous",
explique Carlos Alberto Casimiro, qui a fondé le Cercle portugais de Sierre en septembre 1982. A cette époque, il comptait déjà 500 membres. Au fil des années, ce chiffre est resté assez stable. "
Notre communauté a fortement augmenté en ville. La stabilité de nos membres s'explique par le
fait que les jeunes viennent moins et que nous avons beaucoup de départs et d'arrivées chez nos compatriotes",
relève pour sa part Luis Matos, président du Cercle depuis six ans.La porte du Cercle, toujours ouverte
Les Portugais sierrois naviguent entre intégration et traditions. Dans un pays étranger, ils éprouvent le besoin de ne pas laisser filer leurs valeurs: pour ce faire, ils misent sur le folklore et sur le football. Ils possèdent une équipe d'actifs (4e ligue) intégrée au FC Chippis et une formation de vétérans portant les couleurs du FC Sierre.
"Malgré ce besoin de nous retrouver, la porte de notre Cercle aux Iles Falcon est toujours ouverte, et à tout le monde",
insiste Carlos Alberto Casimiro. Entre deux poignées de main, Oskar Freysinger enchaîne en guise de conclusion:
"Je prône l'intégration, pas forcément l'assimilation. Je ne souhaite pas que les différentes communautés se renient, qu'elles se coupent totalement de leurs racines. Les Portugais font partie des meilleurs patriotes que je connaisse. Ils me comprennent."
CLAUDE-ALAIN ZUFFEREY
Extrait de: Source et auteur
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