Ou comment traiter ce phénomène inquiétant sans jamais parler d'islam, en évoquant à peine leur confession et en l'expliquant par un « manque d'avenir », une « identité brouillée » et un certain racisme à l'embauche...
Dès le titre du papier, Soren Seelow, journaliste au Monde, annonce la couleur : « À la Meinau, sur les traces des jeunes Strasbourgeois happés par la guerre en Syrie. » Comme l'a relevé Yves Daoudal sur son blog, « on élimine les mots "musulmans" et "jihad". Exit l’islam, qu’il faut dédouaner à tout prix. Il ne reste que des "jeunes happés par la guerre". Malgré eux… Le Monde leur dénie leur libre arbitre. »
La suite de l'article n'est que le prolongement du titre. Pas une seule fois, le mot « islam » n'est employé. À peine celui de « musulman » est-il évoqué, rapidement, au détour d'une phrase. Pour le reste, il ne s'agit que de « sept Strasbourgeois, âgés de 23 à 25 ans, (qui) font partie d'un groupe d'une douzaine d'individus qui avaient quitté leur domicile familial pour la Syrie en décembre, prétextant des vacances à l'étranger ». En effet, à la lecture de cette phrase, on les croirait presque partis en vacances entre amis...
Et vous, qu'en pensez vous ?