En France, le Front national est sorti vainqueur des élections européennes

 

Marine Le Pen a réuni 25 % des suffrages exprimés. Il s'agit d'un score historique, le précédent record du Front national aux européennes étant de 11 % ! Et ce d'autant plus que si l'abstention était forte, elle l'était moins qu'en 2009. Le Front a obtenu 24 sièges au Parlement européen : Philippot, Alliot, Chauprade, Briois, Bay sont élus ; Gollnish et les Le Pen réélus.

 

Quelles ont été les réactions à ce score ?

 

Jean‑Marie Le Pen l'a qualifié de « plus belle victoire du Front depuis sa création en 1972 » : de fait, c'est la première fois que le parti arrive en tête à un scrutin national. Les médias de l’oligarchie ont parlé de « séisme ».

 

Et le PS a pris une raclée historique

 

Avec moins de 14%, le parti du président Hollande réalise son plus mauvais score depuis 1979. Pire, il entraine avec lui l’ensemble de la gauche : les trotskystes tombent en dessous de 2 %, le Front de gauche de Mélenchon est à 6 %, les écologistes à 9 % au lieu de 18 % en 2009.

 

L’UMP n’est pas très flambante non plus

 

Avec 20 % seulement l’UMP a perdu son match avec le Front national. Ses dirigeants se consolent en affirmant qu’avec les 10 % de l’UDI ils seraient parvenus à 30 %.

 

C’est la France des trois tiers ?

 

Un tiers de gauche.

Un tiers centriste UMP/UDI.

Un tiers dissident Front national, Boutin et Debout la République qui a réalisé 4,5 %.

 

 

En Europe aussi les populistes percent

 

Le FPÖ autrichien atteint 20 %. En Hongrie, le Jobbik finit deuxième après la droite réellement conservatrice de Viktor Orban, et devant le parti socialiste, donc. En Italie, le mouvement 5 étoiles du populiste Beppe Grillo finit deuxième également, devant le parti de Berlusconi. Il faut aussi remarquer l'entrée au Parlement européen du nouveau parti eurosceptique allemand, du parti de droite souverainiste polonais, et même des nationalistes grecs d'Aube dorée, Allemands du NPD et Bulgares de l’Ataka.

 

Mais le Front national, en France, ne se contente pas de progresser : il arrive en tête. Y a‑t‑il des exemples analogues dans d'autres pays ?

 

Oui ! Au Danemark, le Parti du Peuple Danois remporte un grand succès et arrive en tête avec 26 % des suffrages. Au Royaume‑Uni, le tribun Nigel Farrage et son parti UKIP arrivent également en tête, devant les travaillistes et les conservateurs, obtenant une vingtaine de députés.

 

Le point commun de ces formations est un rejet de l’immigration.

 

Pour l'heure, Marine Le Pen tente de constituer un groupe à Strasbourg

 

Il lui faut pour cela regrouper sept nationalités différentes. L’alliance est acquise avec les Autrichiens du FPÖ, les Flamands du Vlaams Belang, les Néerlandais du Parti de la liberté, les Italiens de la Ligue du Nord. Reste à convaincre les Démocrates suédois et un autre groupe national.

 

Mais la première force au Parlement européen reste le PPE libéral‑mondialiste auquel est affilié l'UMP

 

Cela devrait permettre au luxembourgeois Jean‑Claude Juncker de prendre la tête de la commission européenne à la suite de son ami Barroso... Si les socialistes avaient gagné, c'est l'allemand Martin Schulz qui aurait été désigné. L'un ou l'autre, peu importe : les deux sont très politiquement corrects. Martin Schulz, lors du débat qui l'a opposé à Juncker, a laissé échapper, je cite : « Je ne sais pas ce qui nous distingue ». Un bel aveu de connivence qui montre qu'à Bruxelles et à Strasbourg, l'UMPS existe dans sa version supranationale. La commissaire européen Viviane Reding a même affirmé : « une coalition entre socialistes et chrétiens‑démocrates fera la loi ».

 

…Et aussi les déviations de factures

 

Oui, près de 10 millions de factures de la campagne présidentielle ont été payés par l’UMP permettant à Sarkozy d’exploser les plafonds de dépenses autorisés. Sarkozy pourrait donc être, lui aussi, rattrapé par l’affaire Bygmalion même s’il prétend qu’il n’était pas au courant. Quant à l’UMP, selon un de ses anciens trésoriers, elle est au bord de la faillite.

 

Avec de tels gestionnaires on comprend mieux que la France n’avait même pas besoin des socialistes pour atteindre deux mille milliards de dettes.

 

 

Le gouvernement semble reculer face à la grogne des généraux

 

Nos généraux, inquiets depuis plusieurs mois, ont reçu le soutien de la réserve – dont la liberté d’expression reste pourtant limitée par le « général quart de place ». Bercy proposait de réduire la dotation aux armées pour financer la politique du gouvernement. Alerté par des menaces de démissions massives, le ministre de la Défense Le Drian a mis en garde le chef de l’Etat. Lequel a répondu que les arbitrages n’étaient pas encore effectués. Le Premier ministre Valls a garanti que la sanctuarisation du budget de la Défense allait être respectée. A suivre donc.

 

 

Le prix de l’électricité nucléaire augmente, mais reste compétitif

 

La Cour des comptes a donné l’alerte. Entre 2010 et 2013, le prix de l’électricité nucléaire est passé de 50 à 60 € le mégawatt heure.

Cette augmentation s’explique par la hausse des charges de maintenance, des normes de sécurité et des incertitudes sur le coût futur de l’enfouissement des déchets et du démantèlement des centrales arrivées en fin de vie.

 

Le nucléaire reste‑t‑il compétitif ?

 

L’énergie hydro‑électrique fournit le mégawatt heure à 20 €.

Le charbon et le gaz entre 60 et 80 €. L’éolien terrestre ou maritime dépasse facilement les 100 €, et l’énergie solaire, les 200 € du mégawatt heure.

 

 

Nouvelle augmentation du chômage en avril

 

Les chiffres publiés mercredi par le ministère du Travail et Pôle emploi signalent une nouvelle aggravation du chômage pour le mois d’avril.

Cette nouvelle augmentation porte ainsi à 3 364 000 le nombre de chômeurs. En ajoutant les personnes bénéficiant des allocations chômage en exerçant une activité réduite, on arrive au nombre de 4,9 millions de chômeurs en France métropolitaine et 5,2 millions avec les départements d'Outre‑mer.

A noter que le taux de chômage chez les immigrés dépasse les 40 %.

 

Quelles sont les victimes de la fusillade du musée juif de Bruxelles ?

 

Samedi dernier, une fusillade perpétrée au musée juif de Bruxelles a fait quatre morts. A la veille des élections européennes, la récupération était allée bon train : antisémitisme, danger du populisme, terrorisme à la Merah…

 

Selon le quotidien israélien Haaretz, deux des quatre victimes, Myriam et Emmanuel Riva, seraient d’anciens agents israéliens liés au Mossad.

 

La radiotélévision belge — RTBF — souligne le professionnalisme du tueur, visiblement bien préparé. Il s’agit donc probablement d’un règlement de comptes de barbouzes.

 

 

Le roi du chocolat élu président de l’Ukraine

 

L’oligarque Petro Porochenko, le « roi du chocolat », a été élu avec 56 % des voix. Ioulia Timochenko ne recueille que 13 % des voix. Les partis nationalistes, moins de 2 %.

 

Ce milliardaire pro‑occidental n'a rien d'un insurgé patriote. Il était ministre dans le gouvernement de Ianoukovitch jusqu'à novembre 2012.

 

Dans un entretien à Bild, il a promis de « réagir » pour arrêter la « guerre » qui sévit dans cette région. « Nous n'allons pas plus longtemps laisser ces terroristes enlever des gens et les tuer ». Fin de citation.

 

Depuis dimanche dernier, les combats entre les forces pro‑russes et pro‑gouvernementales se sont intensifiés, notamment autour de l'aéroport international de Donetsk

 

De son côté, le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a exigé mercredi des « mesures d'urgence » pour mettre fin au « bain de sang ». Tout en précisant : « Nous sommes prêts à un dialogue pragmatique, sur un pied d’égalité, basé sur le respect de tous les accords, en particulier dans les domaines, commercial, économique et gazier ».

 

Hier vendredi, le ministre ukrainien de la Défense par intérim a déclaré que les troupes ukrainiennes ont "complètement nettoyé" des insurgés pro‑russes, une partie de l'Est séparatiste de l'Ukraine.

 

De nouvelles négociations d'urgence ont eu lieu vendredi, à Berlin, sur la question du gaz

 

La Russie exige que l'Ukraine règle ses dettes, estimées à 3,5 milliards de dollars, et souhaite le paiement anticipé des livraisons de juin. De son côté, l’Ukraine demande à bénéficier d’une baisse du prix du gaz. L'Union européenne et les Etats Unis ont proposé que l'Ukraine fasse un premier versement de deux milliards de dollars. Compromis refusé par Kiev, au risque de se voir couper le robinet dès mardi par Moscou.

 

 

Egypte : Al‑Sissi élu président de la République

 

Le maréchal Abdel Fattah Al‑Sissi a été déclaré vainqueur de l'élection présidentielle des 26, 27 et 28 mai, avec plus de plus de 23 millions de voix, soit 96 % des suffrages exprimés. Le taux d’abstention record de 50 % a été mis en relation avec l’appel au boycott des pro‑Morsi et des Frères musulmans.

 

Pour Karim Bitar, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques, groupe français de réflexion sur la politique internationale, je cite : « Peu de gens auraient imaginé, à la chute de Moubarak, que trois ans plus tard, un maréchal en lunettes de soleil, nouveau pharaon, se ferait élire à 96 %, sans même avoir présenté un programme ou fait campagne ». Fin de citation.

 

 

 

La phrase de la semaine

 

On la doit à Franz‑Olivier Giesbert. Ce célèbre patron de presse, éditocrate cumulard à la télévision et en presse écrite, a déclaré à propos du score du Front national, je cite : « On fait de l'antifascisme à bon compte sur le dos de Marine Le Pen, les Français ne sont pas dupes, ils voient les choses : moi je fais partie des connards qui ont diabolisé Le Pen, vous avez vu le résultat ». Fin de la citation.

 

Le chiffre de la semaine

 

 

c'est 7, comme sept projets de mosquées

 

A Strasbourg, record national : il y a pour l'heure sept projets de mosquées, en plus de celles existant déjà. La loi de 1905 ne s’appliquant pas en Alsace et en Moselle, la Grande mosquée de Strasbourg a été financée à 26 % par les collectivités publiques.

L’autre chiffre de la semaine

c’est 81 %

 

Soit l’augmentation inquiétante des vols agricoles dans l’Ain depuis 2010. Ces vols concernent aussi bien les animaux que le matériel. En 2013, les 10 600 vols constatés étaient principalement le fait de filières mondiales organisées. Face à ce constat, les ministres de l’Intérieur et de l’Agriculture ont demandé aux paysans d’investir, à leurs frais, dans des dispositifs de sécurité. Depuis le début de l’année, 3 000 cas de vols ont été enregistrés, soit une hausse de 8,4 % par rapport à la même période l’année précédente.

 

Source : http://www.radiocourtoisie.fr/