Grands sujets
L’affaire Bygmalion secoue l’UMP
Sitôt les élections européennes terminées, l’affaire Bygmalion revient sur le devant de la scène. Un petit rappel des faits ?
Il s’agit de la dernière affaire politico‑financière à l’UMP. Fin février, Le Point révèle que l’UMP, pendant la campagne présidentielle, aurait surfacturé des événements à la société de communication Bygmalion, dirigée par l’ancien directeur de cabinet de Jean‑François Copé. M. Copé évoque un acharnement médiatique. Mi‑mai, Libération, parle de plus de 18 millions d’euros en factures, pour des événements qui n’auraient même pas eu lieu.
Depuis hier l’affaire s’accélère
C’est l’avocat de Bygmalion qui a relancé le feuilleton. Il accusait ouvertement l’UMP d’avoir demandé des fausses factures au nom de l’UMP pour pouvoir attribuer au fonctionnement du parti des dépenses liées à la campagne de Nicolas Sarkozy. On rappellera à nos lecteurs que les comptes de campagne ont été tout de même invalidés parce qu’ils étaient trop élevés.
Cette accusation est validée par Jérôme Lavrilleux, invité hier sur BFMTV
Jérôme Lavrilleux qui est‑ce ? C’était le directeur de campagne de M. Sarkozy. Mais il est aussi le directeur de cabinet de Jean‑François Copé. Et il a avoué, je cite : « Des dérapages financiers ». Il nie toutefois deux choses : aucune malversation, aucun enrichissement personnel d’une part. D’autre part, ni Nicolas Sarkozy, ni Jean‑François Copé n’étaient au courant. Difficile de croire toutefois que le président du parti qui payait puisse ignorer un maquillage comptable atteignant au grand minimum 10 millions d’euros. Un maquillage opéré par un de ses plus proches collaborateurs.
Depuis 17 h hier soir, une perquisition a commencé au siège de l’UMP. Au moment où nous écrivons, nous ne savons pas ce qu’elle a donné.
Les réactions ont été nombreuses et assez virulentes
C’est le moins que l’on puisse dire. Il faut se souvenir que l’élection de Copé à la tête de l’UMP avait été émaillée de fraudes. L’élection avait failli mener à l’explosion du parti. De nombreux cadres du parti, François Fillon en tête et dès dimanche soir, ont demandé le retrait de Jean‑François Copé. Ce dernier tente depuis quelques jours de rejeter la responsabilité sur l’équipe de campagne de Sarkozy.
Le bureau politique de l’UMP commence ce matin. Il promet d’être orageux.
La victoire du Front national aux européennes fait enrager l’UMPS et les francs‑maçons
Le Front national est depuis dimanche le 1er parti de France
Chez les moins de 35 ans, le parti de Marine Le Pen obtient 30 % des voix. Au sein de l'électorat populaire, le parti de droite national fait florès. Dimanche, 38 % des employés et 43 % des ouvriers lui ont apporté leurs suffrages. La gauche, sur ce qui constitue historiquement son cœur de cible, est laminée : seulement 8 % des ouvriers et 16 % des employés ont voté PS aux européennes. 58 % des électeurs de Hollande de 2012 se sont abstenus.
Face à cette débâcle des partis du système, les hiérarques de l’UMPS ne savent plus quoi faire
Alain Jupé, le maire de Bordeaux a affirmé hier : « Je demanderai demain que nous reprenions contact avec nos partenaires de l’UDI et du MoDem. Nous avons sans doute des divergences avec eux, mais nous avons aussi beaucoup de points de convergence ».
François Hollande a fait hier après moult hésitations, une allocution préenregistrée d'environ cinq minutes. Allocution vide et sans intérêt comme son locuteur.
Les oligarques francs‑maçons d'une vingtaine d'obédiences se réunissent en urgence demain de 14 h à 19 h au siège du Grand Orient de France suite à la victoire des nationaux européens
Toujours à l’avant‑garde de la décomposition nationale, les francs‑maçons n’ont pas de cesse de comploter afin de combattre la poussé du vote national depuis la victoire des législatives. L’avancée des européens enracinés fait trembler la tour de Babel !
Nous rappelons l’adresse du siège du Grand Orient au cas où quelques lecteurs souhaiteraient manifester leurs sentiments les meilleurs à nos oligarques francs‑maçons. Oligarques qui se réunissent toujours dans le dos des Français pour fomenter des complots dès que les électeurs ne suivent pas leurs directives. C’est demain au siège du Grand Orient, de 14 h à 19 h, au 16 Rue Cadet, à Paris — métro Cadet.
Des élections présidentielles ont eu lieu dimanche dernier
à Kiev
Qui est élu à la tête du pays ?
Petro Porochenko n'a rien d'un insurgé patriote. Appelé le « roi du chocolat » pour son empire commercial dans les confiseries, sa fortune personnelle s'élève à 1,6 milliard d'euros. Il appartient donc à ce club très restreint d'oligarques lancés dans la vie politique trouble du pays. Il était d'ailleurs ministre dans le gouvernement du Ianoukovitch jusqu'à novembre 2012.
Quelle évolution attendre d'un changement aussi... relatif
C'est que cet homme est un choix des urnes. Le dialogue de sourds de ces derniers temps avait aussi sa racine dans le coup d'Etat de février dernier.
L'élection à la tête de l’Ukraine de Petro Porochenko libère quelque peu la situation dans ce pays déchiré depuis des mois : Sergei Lavrov a déclaré : « Nous sommes prêts à un dialogue pragmatique, sur un pied d’égalité, basé sur le respect de tous les accords, en particulier dans les domaines, commercial, économique et gazier ».
Viktor Ianoukovitch, l'ancien Premier ministre a annoncé respecter le choix du peuple. Il a toutefois demandé a ce que soit pris en compte l'avis du sud‑est du pays, russophone.
D'autres réactions peut‑être
Barack Obama a de son côté été plus grandiloquent en saluant le courage des électeurs. Il a par la suite annoncé vouloir travailler avec le nouveau gouvernement.
Brèves françaises
Claude Guéant de nouveau en garde à vue
L’ancien secrétaire général de l’Elysée et ancien ministre de l’Intérieur Claude Guéant a été mis en garde à vue hier dans la journée dans le cadre de l’enquête sur l’arbitrage dans l’affaire Tapie. La garde à vue doit déterminer si M. Guéant a joué un rôle dans la décision d’opter pour l’arbitrage dans le procès entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais. Cinq personnes ont déjà était mises en examen dans cette affaire dont l’un des juges‑arbitres ainsi que Stéphane Richard, directeur de cabinet de Christine Lagarde, ministre de l’Economie à l’époque. Il semblerait que Claude Guéant était l’interlocuteur à l’Elysée dans cette affaire, qui pourrait impliquer jusqu’à Nicolas Sarkozy lui‑même.
Appel de Bernard‑Henri Lévy pour un gouvernement d’union nationale contre "l’anti‑France"
Bernard‑Henri Lévy, écrivain, membre du conseil de surveillance du « monde », souhaite la formation d’un « gouvernement d’union nationale » regroupant tous les « républicains ». Dans une tribune publiée dans Le Monde, il affirme que « la France est en péril » parce qu’« un quart de nos compatriotes a voté pour le pire ». Notre « ministre » officieux des Affaires étrangères depuis sept ans en appelle à « un gouvernement d’union nationale rassemblant, qu’ils viennent de droite ou de gauche, des hommes et femmes de bonne volonté, résolus à mettre entre parenthèses la guerre, désormais fratricide, des républicains ».
Brèves internationales
Européennes : près de 550 000 électeurs ont voté blanc
C'était la première fois, depuis l'adoption d'une loi en février, que les bulletins blancs étaient décomptés séparément des bulletins nuls. Ils ont représenté 2,78 % du nombre total des votants. Ils sont 548 554 à avoir choisi cette option. La possibilité d’exprimer son exaspération quant à l’ensemble de la classe politique était donc offerte aux citoyens et ils ont su la saisir !
Nigeria : « Nous savons où sont les jeunes filles enlevées »
C'est un premier pas dans l'enquête des autorités nigérianes accusées d'inaction et d'inefficacité, pour libérer plus de 200 jeunes filles enlevées en avril par Boko Haram : « La bonne nouvelle pour les filles, c'est que nous savons où elles se trouvent. Mais nous ne pouvons pas vous le dire » a annoncé, lundi 26 mai, le chef d'état‑major de l'armée de l'air, le maréchal Badeh. Depuis Paris, le Nigeria et ses voisins ont adopté, avec le soutien des Occidentaux, un plan de « guerre » contre Boko Haram. Le 22 mai, le groupe a été placé par le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies sur la liste noire des organisations terroristes en raison de ses liens avec Al‑Qaida. Des sanctions vont être prochainement appliquées.
Belgique : le gouvernement démissionne après sa défaite aux législatives
Le Premier ministre belge, Elio Di Rupo, répond à la victoire des nationalistes flamands de la Nouvelle Alliance flamande (N‑VA), en présentant au roi ce lundi la démission de son gouvernement. Les Belges vont replonger dès cette semaine dans un fastidieux processus qu’ils connaissent bien : la recherche d’une majorité pour gouverner le pays. Le parti de Bart De Wever, la Nouvelle Alliance flamande (N‑VA), est arrivé en tête du scrutin en remportant quelque 32 % des suffrages en Flandre néerlandophone. Il s’agit d’un « triomphe sans garantie », selon Le Soir. Car la N‑VA n’a pas la majorité en Flandre et encore moins en Belgique.
La Hongrie s'enracine dans le bon sens
Victor Orban et son parti, la Fidesz, caracole en tête avec plus de 51 % des suffrages exprimés. Ou comment le chef d'Etat le plus décrié par la Commission, le pays d'Europe le plus suspect à l'ordre mondialiste, recueille l'assentiment de son peuple. Hollande pourrait prendre des leçons... Derrière, la gauche, décomposée, n'atteint même pas 10 %, ce qui fait du Jobbik la seconde force du pays avec 15 % des votes. La formation dynamique de Gabor Vana, décrite comme « antisémite » par le système, risque cependant de se retrouver isolée sur la scène européenne, alors que la Fidesz se retrouve dans les rangs du Parti populaire européen, aux côtés de l'UMP. A l'avenir, si le système se fracture encore, la compatibilité évidente du Front national et de la Fidesz pourra déboucher sur l'alliance de deux partis propres à gouverner leur pays.
Et vous, qu'en pensez vous ?