Après le vote du 18 mai dernier, le président du parti socialiste Christian Levrat tente laborieusement de rebâtir la crédibilité de son parti en matière de défense.
Beaucoup de formules: il veut "ramener à la raison" le ministre de la défense UDC et exige une évaluation des risques, dont on devine déjà qu'elle niera l'éventualité d'une guerre en Europe pour toujours et à jamais et se limitera à identifier la cyberguerre comme seule et unique menace plausible.
Un seul fait concret, le socialiste ne conçoit l'existence d'une armée suisse qu'à l'extérieur du pays, qui demande que 1500 soldats soient actifs à l'étranger en permanence. Une façon subtile de l'extraire de la Suisse pour favoriser l'introduction de militaires étrangers sur son propre territoire dans le cadre de la "coopération" internationale.
Preuve s'il en est que le PS suit son programme 2010 à la lettre:
"Notre vision est que les armées nationales soient remplacées par un système collectif de protection de la communauté internationale.
[...] Les dépenses actuelles pour l'armée suisse doivent être entièrement réaffectées à la promotion internationale de la paix.
[...] Le PS appelle de ses voeux la mise sur pied d’un système de sécurité collectif sous la direction des Nations Unies. La Suisse doit s’engager dans le cadre des Nations Unies et de l’OSCE pour la constitution d’un groupe d’Etats pour une sécurité collective. Ceci est pour nous la mesure la plus efficace contre les éventuelles velléités de faire adhérer la Suisse à plus long terme à une alliance militaire car la défense autonome du territoire est depuis longtemps devenue une illusion."
La défense du territoire... une illusion. Il faut savoir que l'aboutissement de ce programme est la suppression pure et simple de l'armée:
"Une abolition de l’armée par la Suisse serait aussi un signal fort au retentissement mondial qui lui faciliterait une politique internationale de paix crédible.
[...] Le PS milite pour la suppression de l’armée. En attendant d’atteindre cet objectif, l’armée suisse doit être massivement réduite et transformée."
Bref, le programme du PS est d'attendre le prochain roitelet européen qui voudra faire un tour dans nos coffres genou en terre pour lui présenter les clefs de la boutique...
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Le sida a été le fléau de la fin du XXe siècle, les socialo celui du début du XXIe.