Tête de liste Front de gauche dans le Grand-Ouest, cette ancienne porte-parole du NPA témoigne du «ras-le-bol» des électeurs rencontrés durant la campagne européenne.
Cette campagne était difficile. Il y a une vraie colère chez nos concitoyens que nos politiques ne mesurent pas. Ils en ont ras le bol, nous font part de leur dégoût du monde politique.
Pourquoi le Front de gauche ne semble pas bénéficier de cette «colère»?
La période est difficile. La situation politique, économique et sociale pèse sur les mobilisations. Il règne un fatalisme, une atonie du mouvement social, qui nous handicape. Les gens nous disent: «on ne vote plus parce qu’on ne croit plus en la gauche». Ils sont déçus de Hollande, donc de la gauche, donc ne votent plus. C’est un cercle vicieux.
Ils vous rangent avec Hollande?
Après 2012, ils avaient un espoir dans la gauche. C’est terminé. Et les citoyens ne font pas forcément la différence. On tente de montrer à l’occasion de ces élections européennes que nous sommes porteurs, au Front de gauche, d’un projet alternatif. […]
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